Sport...
C'est cela qui le guide Taylor. C'était sa voie de sortie. Une sortie de manque d'étude, de galères familiales, de chômage trop répandu en Australie. Les Pears vivent depuis longtemps sur cette île, ce pays. Ils ont une réputation dans la région. Jeune, Taylor était bagarreur, avait peu d'amis, se disputait souvent avec ses frères, ne fréquentait pas souvent des filles. Mais le jeune gars est proche de son père. Il s'intéressait à la mécanique et aimait partir à la chasse avec son modèle vivant. C'est par son biais qu'il apprend à s'orienter, à pister, à chasser. C'est aussi son paternel qui l'oriente vers la Boxe dès ses quatorze ans.

Dès ses seize ans il passe au sport de combat pieds-poings ou il excelle. Seulement un soir, lors d'une prise de tête avec un gars de son âge, il se fait battre par une clef de bras. Par la suite il voudra apprendre l'art de la lutte... ce qui l’amènera à pratiquer les combats libres (Mixed Martial Art) au grand dam de son père qui l'aurait bien vu reprendre le garage familial. C'est à dix huit ans qu'il passe professionnel dans ce sport de combat, grâce à son coach et ses résultats. Un Coach qui devient un second père et qui l'aide à canaliser toute la colère caractérisant le jeune homme. Assez bon nageur, Taylor s’entraîne tous les jours et continuera un peu la mécanique et la chasse avec son père pendant ses moments libres.

Dès vingt ans l'Australien fait parler de lui, il fait partie des jeunes meilleurs espoirs dans le combat libre. Il participe à des combats à l'étranger et commence à se faire de l'argent qui lui sert à améliorer sa condition de vie et aider sa famille. Le jeune combattant s'achète un logement modeste, une voiture et quelques armes. Pas d'autres artifices... il est encore loin de gagner autant que les plus connus. A vingt deux ans il se retrouve avec une chance mondiale, un titre aux States mais perd et signe sa première et seule défaite professionnelle. Coup dur pour lui, sa côte redescend et son moral en prend un coup. Remettant la faute sur son Coach, il fait alors la connerie de sa vie en se séparant de l'homme qui lui avait quasiment tout apprit et se met à fréquenter du monde peu recommandable. Taylor Pears reste un nom au pays mais surtout dans la région... il gagne ses combats suivants mais ne sera pas assez bien promu... sa carrière stagne et ne décolle pas.

Vingt cinq ans... nouvelle connerie. En voulant rendre service à un de ses amis, Taylor est mêlé à un trafic de drogue en étant chauffeur et acteur d'une fusillade qui fera plusieurs morts. Réussissant à faire fuir deux de ses amis, il est attrapé et jugé. Il sera incarcéré à vie dans une prison d'état à l'aube de l'épidémie. Famille, amis, copine du moment... il aura plus de nouvelle. Dans le pays c'est l’hécatombe. Pour tuer le temps il continue à s'entretenir mais aussi à travailler son manque de culture. C'est au bout de deux années passées en prison qu'il se retrouve libéré par manque de vivre. Les prisonniers restants sont livrés à eux mêmes en sortant... et la suite logique le dirigera chez les Fury Road chez lesquels il retrouve deux de ses anciens complices.
Et l'épidémie dans tout ça ? Pour Taylor c'est une deuxième chance.
Il ne s'en plaindra pas.
Pour lui l'Homme est un loup pour l'Homme. Les infectés l'effrayent moins.

A sa miraculeuse sortie de prison, Taylor et d'autres prisonniers sont amenés à tomber sur le clan Fury Road déjà bien organisé après deux années de survie. Il se plie et intègre leurs règles, mœurs et coutumes et fera ce qu'il sait faire de mieux: De la mécanique et des combats. Il se fait remarquer par ce bais jusqu'à ce qu'on lui confie d'autres taches et encore d'autres, et toujours d'autres... les assurant sans trop de casse... jusqu'au jour ou on lui demande d'assurer la gestion de Pine Gap en devenant un des Lieutenants d'Emrys. Ca ne se refuse pas...