Mes parents avaient un ranch quand je suis arrivée et j'y ai passé une bonne partie de mon enfance et de mon adolescence. J'adorais passer du temps avec les chevaux et aider mon père à entretenir le ranch. Je n'avais pas peur de l'ampleur des tâches et c'était toujours de bon coeur que je l'aidais. Puis j'ai grandi et j'ai fais savoir à mes parents que je voulais entrer dans l'armée ou la police. Je n'ai pas eu à hésiter longtemps puisque ma mère est tombée gravement malade et pour moi, il était hors de question de laisser mon père seul. C'est donc la police qui a été choisie. J'ai attendu que mon père aille mieux suite au décès de ma mère et je suis entrée à l'école de Police. C'est là que j'ai rencontré mon mari. On s'est marié à la sortie de l'école de police. Maintenant quand j'y repense, même si je l'aimais, je ne l'aimais pas assez pour l'épouser et je pense que ça a été la plus grosse erreur de ma vie. Lui il voulait quitter l'Australie et partir aux Etats-Unis pour devenir flic à New York. Mais pour moi, il était hors de question de quitter mon pays, mon père et ma ville, Alice Springs.

On a divorcé quand j'ai décidé de postuler pour le post de Shérif. Je n'ai plus jamais eu de nouvelles de lui puisqu'il est parti. J'avais 28 ans quand j'ai commencé le job. Ça a duré un an. Un an à faire le métier que j'ai toujours voulu. Puis il y a tout juste trois ans, les choses ont dérapé. On a reçu des appels par centaines. Tellement d'appels que les lignes ont saturé et on s'est vite retrouvé impuissants et en incapacité totale d'aider tout le monde.
On a vite été débordé et je crois que le pire dans tout ça, c'est qu'on ne savait pas contre quoi on devait lutter. Les gens perdaient pied, devenaient complètement fous et c'est seulement quand j'ai vu mon adjoint se jeter sur un homme en cellule que j'ai compris que plus rien ne serait comme avant.
Je n'ai pas cherché à comprendre, j'ai pris du matériel au poste, quelques vires et j'ai tout mis dans ma jeep. Je me suis dépêchée d'aller voir mon père mais que je suis arrivée, il était trop tard. Il n'y avait plus rien... la plupart des chevaux avaient été dévoré et ceux qui étaient encore en vie avaient pris la fuite. C'est en voulant les protéger que mon père a perdu la vie. C'est le premier d'une longue liste que j'ai du abattre.

Après avoir récupéré un maximum d'affaire, je suis montée dans la jeep et j'ai roulé, roulé, roulé sans trop savoir où aller...

Aujourd'hui, ça fait trois ans que je sillonne les routes d'Australie avec 4 autres personnes. On est un petit groupe soudé et on s'est auto-proclamé chasseurs de prime. Ils sont ancien flic, militaire, chasseur et mécano... et on est payé pour retrouvé des personnes, mortes ou vivantes, ou pour venger la mort de quelqu'un.