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De retour chez soi | PV : Silas Wilson
Aria Wilson
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Aria Wilson
Jeu 21 Nov - 22:35
De retour chez soi



feat. @Silas Wilson




On ne s'en rend jamais compte lorsque la réalité nous rattrape. On se pense peut-être immunisé contre le contre-coup, mais force est de constater que c'est faux. Aria avait tellement travaillé pour arriver à ce niveau et la voilà plus bas que terre. Renvoyée d'un grand laboratoire à la place du véritable fautif. Était-ce de sa faute si le scientifique n'a pas su être fidèle à son épouse ? Ne serait-ce pas à lui de payer les pots cassés de sa propre bêtise ? Aria n'était pas au courant de sa situation d'homme marié sinon, croyez-le bien, la jeune femme l'aurait remis sur place. Celle-ci fréquentait si peu ses collègues en dehors du travail. Le moindre temps libre et ses vacances, elle préférait les passer auprès de papy. Elle ne souhaitait aucunement que cet homme se sente délaisser par la carrière fleurissante de sa petite-fille. Même si ce fut compliqué pour Aria de trouver le temps libre, elle parvenait toujours à le rejoindre qu'importe si c'était compliqué ou non. Cet homme lui avait offert une vie meilleure que ce qu'elle n'avait pu avoir avec son père avant qu'il ne l'abandonne. En étudiant un peu mieux son passé, il est sans doute un peu normal qu'Aria choisisse des hommes prompt à lui faire du mal, c'est un cercle vicieux qui l'entoure inlassablement. Ou peut-être parce qu'elle craint de découvrir un autre type d'homme capable de lui offrir une vie calme et posée. Pourquoi ne pas trouver un homme aussi bien que papy. Elle devrait pourtant ne plus avoir peur de cela. Mais maintenant que cet événement est arrivée comme si le ciel venait de lui tomber sur la tête, la jeune femme commençait à avoir des doutes sur la valeur des hommes qui peuplent cette terre.

Le trajet en voiture fut à la fois terriblement lent, mais aussi très court. Faire face à son grand-père alors qu'elle ne lui avait fourni que le minimum d'explications l'effrayait quelque peu. Oh, bien sûr, elle doutait que papy ne vienne à lui crier dessus comme ça sans découvrir réellement le pourquoi du retour de sa petite-fille. Mais néanmoins, celle-ci craignait de voir la déception sur les traits de cet homme qu'elle admire tant. Aria n'avait su que dire qu'il lui fallait un nouveau départ et qu'elle lui fournirait les détails dès son retour. La jeune femme estimait que c'était bien mieux de faire un face-à-face plutôt que d'en discuter par téléphone. Ce qui était moins courageux et ce n'était pas comme ça que Silas Wilson avait élevé sa petite-fille. En même temps, l'avait-il élevé pour qu'elle fricote avec un homme marié ? Encore une fois, la jeune femme s'en voulait tellement. Qu'elle ne le sache pas ne rendait pas cette erreur plus pardonnable pour elle. Détruire le couple d'une amie n'était pas dans ses objectifs. C'était même ce qu'elle détestait. Les relations extra-conjugales, elle n'en a eu que de mauvais souvenirs. À commencer par sa propre mère, le simple fait de savoir qu'elle en a fait de même la rendait furieuse contre elle-même.

« Me voilà arrivée. » Fit-elle en approchant de cette ferme qui contient tant de bons souvenirs. Au début, son adaptation était loin d'être gagnée, mais au fur et à mesure, la jeune femme su trouver sa place et connaître une vie bien meilleure. Papy avait su lui offrir cette autorité qui lui manquait tant. Il était le pilier que son père n'a jamais été. C'est vrai que ce dernier, elle ne le voyait quasiment jamais puisqu'il travaillait énormément. C'était sa mère qui se chargeait de l'éducation d'Aria avant que tout ne s’effondre. On ne peut pas dire que son père ait su se faire à ce nouveau rythme de vie et la mort de son jumeau n'a fait qu'accroître sa propre faiblesse. Et sa mère qui s'en va dans les bras d'un autre. La vie n'a franchement pas été des plus douces pour lui. Bien sûr, Aria lui en veut terriblement même encore aujourd'hui. Mais au fond, c'était devenue dégoût et pitié.

La voiture garée, Aria sort de la voiture et immédiatement, le bon air pur la frappe. C'était tellement agréable que durant l'espace d'un instant, la jeune femme a l'impression que le moindre de ses soucis s'envolent au loin. Comme si ces derniers n'avaient jamais existé. Mais bien entendu, comme dit au début, la réalité finit toujours par frapper. Et c'est en voyant la porte de la maison s'ouvrir qu'Aria se voit faire face à la vérité. Papy se devra être au courant. Il saura rapidement que l'homme qui autrefois faisait le bonheur de sa petite-fille n'était qu'un imposteur et un menteur. Rien que d'y penser, la jeune femme se sentait terriblement mal et cette cassure dans son cœur ne faisait que grandir à chaque fois un peu plus.

Le premier à venir vers elle, c'est Rusty, ce chien qui n'a eu de cesse de la suivre partout et de luis tenir compagnie durant ces longs moments de lecture. La jeune femme s'agenouilla pour l'accueillir et caresser l'animal avec une joie qui raviva ce cœur meurtris. « Bonjour mon Rusty. Et oui, je suis de retour. » Fit-elle simplement en voyant la joie de cet animal qui faisait frétiller sa queue aussi sûrement qu'un saumon voulant remonter le cours de la rivière. Quand le regard d'Aria se leva, c'est pour croiser le regard de papy. La jeune femme se redressa alors et il ne lui fallut pas beaucoup de temps avant de courir dans les bras de celui qu'elle a toujours considéré comme son véritable père. « Oh papa. » Fit-elle en se blottissant contre lui. Elle se battait comme une diablesse pour ne pas faiblir et pleurer contre lui. Même si elle le voulait, ce serait bien difficile étant donné qu'elle avait trop versé de larmes jusqu'à présent. « Je suis heureuse de te revoir. » Réussit-elle à dire après un instant à lutter contre elle-même. La jeune femme finit par se reculer un peu, ses mains dans celles de son papy. « Pardon de ne pas t'en avoir dit davantage, mais je préférais qu'on soi face à face toi et moi. » Elle sourit et vient déposer un baiser sur la joue de ce dernier. « Si on rentrait, je meurs de soif, la route a été plutôt longue. » Et mouvementé avec toutes ces pensées qui n'ont eu de cesse de la torturer. « En tout cas, tu as l'air de bien te porter, je suis contente. J'espère que tu as suivi les recettes que je t'ai donné pour ton régime. » Fit-elle amusée, même si elle savait que personne ne pouvait enlever la bonne chair à son papy. Il aimait la bonne nourriture et les douceurs, comment lui en vouloir alors qu'elle-même adorait ça. « Non papa, rentrons d'abord, on discutera une fois installé d'accord ? »




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Silas Wilson
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Silas Wilson
Sam 23 Nov - 13:57
De retour chez soi

Je suis assis bien peinard sur ma chaise berçante sur ma putain de galerie. Rusty, mon fidèle cabot qui m’accompagne depuis un sacré bout de temps, dort à mes pieds. Je regarde au loin la terre qui m’a vu naître, ce pays aride et inhospitalier qui me ressemble temps. Portant mon bâtonnet mortel composé de goudron et d’autres joyeuses saloperies à mes lèvres exsangues, j’inspire un grand coup pour satisfaire mon putain de vice. J’entends d’ici les putains de docteurs et les sportifs murmurer que c’est nocif pour ma putain de santé. Mais je m’en balance comme de mon premier caleçon de leur opinion.  Je me suis battu toute ma chienne de vie et maintenant on ne va pas me dire quoi faire. Si mes gamins et ma fierté ne peuvent pas, ce n’est pas des putains d’enfoirés qui vont me dictée ma vie. En fait la seule qui à pu me tempérer et me faire moindrement humain c’était ma douce Mary. Je commence à trembler et à grogner de colère juste à penser à ça. Je sais j’ai un problème de gestion de la colère, mais ne viens pas pisser dans ma gamelle et je ne vais pas t’arracher les couilles à mains nues. Logique d’un putain vétéran qui à enculer à sec plus qu’une fois la Faucheuse qui croyait avoir ma nom de Dieu d’âme. Je me lève en faisant craquer joyeusement mon vieux squelette et je soupire de résignation contre le temps qui passe et qui me transforme de plus en plus en vieillard chétif. Avec ma main droite, la gauche est crispée de rage contre les pensées qui viennent de me saisir aux gosses, je sors mon vieux portefeuille de cuir patiné par le temps. Je l’ouvre et je me calme quelques peu lorsque mon regard d’acier bleuté se pose sur une photo que je chéri au-delà de mon existence même. Ma belle Mary, à quelques mois de son départ, qui est placé devant son gâteau de fête avec ce sourire merveilleux qui m’a conquis lors de notre première rencontre. À ses côtés se trouve nos petits-enfants, la chose de bien que mes connards de fils ont faite dans ce bas monde. Les revoir tout sourire, même Rusty est présent sur la nom de Dieu de photographie, me rend encore simplement aigre-doux. Aigre car je suis encore en train de trainer mes bottes sur cette putain de terre de mes deux alors qu’elle est en haut avec toute sa gentillesse et sa douceur. Moi c’est simple quand ce sera le grand départ, je devrais aller en bas tomber sur le système du cornu en chef. Mais pour je reste en vie, je crois simplement que Dieu et lui sont en discord pour savoir qui va récupérer ma bordel d’âme tant souillé. Doux car j’ai connu l’amour et j’ai des gamins qui méritent que je souris à la vie, par là on s’entend que je montre les dents en grognant comme le têtu irlandais que je suis. Mon vieux cabot, qui était un chiot pour l’anniversaire de ma Mary, se relève le museau comme s’il comprenait que je pense à elle. Je le regarde et parle tout bas avec mon accent lent et trainant des bouseux d’Australie.  « Toi aussi tu t’ennuies de maman mon vieux? Je sais qu’elle m’a supplié de retrouver le putain de bonheur avec une autre, mais qui voudrait d’un vieux fou grognant? » Je rigole un peu en voyant le chien branler sa queue. « Elle était ma joie et mon bonheur dans ce monde de merde. Il me reste que mes gamins et ma fierté. Et je ne t’oublie pas vieux sac à puce. Bouge pas je vais aller chercher ma joie Irlandaise. »

Je prends une longue bouffée de mon clou de cercueil et j’écrase le filtre dans le cendrier qui est à raz-de-bord. Tout doucement j’expire la fumée bleutée par mes naseaux comme le ferait un putain de Minotaure de mon cul rachitique. J’entre ensuite dans ma piaule qui n’a pas changer depuis le départ de ma Mary. Les même meubles, les mêmes photographies et décorations. Je sais qu’Aria voudrait que je change tout ça, mais ce serait trahir la mémoire de celle qui fut tout pour moi. Je me dirige vers la cuisine de style rétro et alors à ce moment une puissante quinte de toux me fait arrêter. Je dois même prendre appui au mur comme une lopette alors que je tousse à me faire décrocher les poumons. Je porte ma main tacheter par la rouille de la vieillesse à mes lèvres exsangues et un peu de sang s’y retrouve expulser par la quinte de toux. Grognant contre ma putain de faiblesse, tremblant de nouveau de colère contre moi-même cette fois, je sors un mouchoir de tissus et essuie la trace de ma faiblesse. « Bordel de merde si ça continue comme ça je vais retrouver ma Mary plus vite que prévue! » Dis-je entre mes lippes serrer de douleur et me ressaisissant pour aller me chercher une tasse de café. Pour me détendre un peu je rajoute une bonne lampée de whiskey importé de la terre de mes ancêtres. À part ceux que j’aime, le irish coffee est bien la seule chose qui puise me calmer et de ne pas zigouiller les abrutis qui me font chier. Alors mon ouïe amortie par tant d’explosion et de coups de feu détecte l’arrivée d’un véhicule sur ma putain de propriété. Je vérifie si mon vieux Colt est bien chargé et au chaud dans mon holster de ceinture, à ce moment j’espère bien pouvoir lui faire prendre l’air pour le foutre sous le nez d’un connard de vendeur de commerce qui à ignorer mes panneaux de propriété privé. Je sors comme une bourrasque d’ouragan à l’extérieur, faisant claquer ma pauvre porte. Dans ma main j’ai ma tasse à café et mon visage n’est qu’un masque intimidant de haine à peine contenu. Mais le tout disparaît quand mon regard d’acier bleuté tombe sur la silhouette de ma Fierté. Je descends les marches de la véranda et j’ai tout juste le temps d’ouvrir mes bras rachitiques pour recevoir la charge de ma petite-fille. Rusty danser de joie autour de nous et je lui lance un regard pour qu’il se calme. Le cabot n’est plus de prime jeunesse et je n’ai pas envie d’aller payer un voleur de vétérinaire car monsieur s’est déboité une hanche en sautant partout. Je sers Aria d’un bras, l’autre je fais gaffe pour ne pas lui renverser mon irish coffee dessus. Je n’ose pas imaginer le drame, perdre mon breuvage et ébouillanter ma fille que j’aime tant. « Moi aussi ma Cailín! » Que je réponds avec la gorge serrer par un l’émotion. Je sens d’instinct qu’un truc s’est passé et si elle a été blessée, je jure par Dieu et ses putains de lopettes d’ailés joueurs d’harpes en toges de satin que ça va saigner pour le matricule de l’abruti. Son appel m’a fait bondir de mon siège et j’aurai parti sur l’heure au volant de Betsy ma vieille camionnette. Mais comme d’habitude Aria à put me tempérer un peu. Elle n’a pas le pouvoir de ma Mary, mais elle est forte à ce jeu ma Cailín. « D’accord rentre ma Fierté. J’ai du putain de bon Irish Coffee ou bien de la flotte où les poissons doivent avoir chié et baiser dedans. Aussi de la bière et même si tu es gentille du lait au chocolat. » Je rigole un peu pour la calmer car elle semble à bout. Je grimace alors de dégoût et crache au sol de mépris comme le vieux têtu que je suis quand elle me parle de ses recettes. « Les fiches? De la bouffe pour Hippies granolas… Je mange santé déjà bordel de merde. Du bœuf haché, des putains de légumes de ma terre et même de la poitrine de poulet. J’ai essayé de suivre tes recettes, mais enfin du compte elles m’ont servi à allumer mon bbq pour mes côtelettes de porc. » Mon regard se fait amusé et surtout complice, je suis loin des rayons glaciale intimidants que je distribue allégrement autour de moi. « Il se passe quoi Cailín? » Elle me demande alors d’entrer et je hoche la tête. Elle est bouleversée et je n’aime pas ça. Je la conduis à la table de la cuisine et lui tire la chaise pour qu’elle puisse s’assoir. Je lui sers un irish coffee et m’assoit devant elle. Je dépose ma tasse et lui prend la main pour lui apporter du putain de réconfort. Bordel je suis un ancien militaire et un homme qui a de la misère à faire sortir ses bons sentiments. Pour la colère et la rage je suis passé maître ça c’est une putain de certitude. Mary était bien meilleure que moi dans ce domaine. « Tout va bien? Tu es à ton aise? Maintenant dis-moi ce qui se passe putain de merde. Tu es encore plus bouleversé que le jour que cet enfoiré t’a laissé tomber la veille du bal pour la putain du lycée… » Ce soir-là j’avais fait deux choses. La première fut que j’ai appelé le fils de pute et lui ai dit ma façon de penser. Il a eu l’audace de me raccrocher au nez et en rage j’ai été chez lui pour finir ma description que je ferais subir à ses couilles si il osait revenir après de ma Fierté. Il semble avoir compris fut qu’il s’enfuyait de la vue de ma fille dès qu’ils se croisaient. Ensuite j’avais sorti mon habit d’apparat, cirer mes bottes et mes médailles et j’avais fait la surprise d’accompagner Aria à son bal. J’avais de la gueule et je lui avais dit que c’était dommage de perdre les billets que j’avais payer…
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Aria Wilson
Mar 26 Nov - 13:46
De retour chez soi



feat. @Silas Wilson




Revenir au bercail ne pouvait que faire du bien au moral d'Aria. Ce n'est pas comme si elle avait absolument tout perdu. Certes, ses années de travail acharné n'étaient à présent plus qu'une brise qui s'est enfuit bien au loin à l'horizon. Mais au moins, avait-elle pu retrouver un emploi dans sa ville natale autant qu'un appartement avec l'aide de Mia. Heureusement, que celle-ci a été là pour lui donner un coup de main. Comme quoi, Aria avait eu sa réponse. Nous savons qui nous sommes quand nous nous trouvons là où notre cœur se trouve. Et c'est toujours sans grande difficulté que la jeune femme retrouve cette part de sérénité quand elle foule les terres de la ferme de son grand-père. C'est comme si la moindre de ses interrogations n'existaient plus. La bonne odeur de la terre quelque peu humide de la rosée du matin. Elle pouvait encore le sentir alors que la matinée était clairement avancée. Ce calme est juste ce qu'il lui faut après la folie de ces derniers jours dans la grande cité. Cependant, Aria avait encore une épreuve à passer et pas des moindres, celle de faire face à papy, n'était pas la plus tendre qui soit. En fait, la jeune femme ne savait pas comme il viendrait à prendre ce qui lui est arrivé au cours de cette dernière année. Une année qui s'est finalement déclarée comme destructrice. Pas seulement pour elle, mais également pour sa carrière qu'elle avait réussi à former au fur et à mesure du temps. À présent, Aria se retrouvait au point de départ et autant dire même si ce n'était pas voulu, elle s'en voulait énormément. La pire chose qui pourrait lui arrive désormais, c'était de décevoir le seul homme qui comptait dans sa vie du jour où elle l'a rencontré. Une sorte de lien très fort l'a rapidement lié à son papy et elle a pu voir un homme juste, fier, très strict, mais juste. Un piller que la jeune femme n'avait plus eu dans sa vie du moment où son père a décidé de baisser les bras et que sa mère a préféré partir aux bras d'un autre homme.

La venue de Rusty permet à Aria d'évacuer la tension. Le vieux chien répondant toujours présent autant pour recevoir et donner de l'affection. Les animaux ont ce pouvoir que certains humains ne possèdent pas. Si Aria avait eu plus de temps à elle, sans doute, aurait-elle adopté un chat ou un chien pour avoir moins le poids de la solitude sur ses épaules. Mais plus le temps passe et plus elle a remis cette décision au lendemain.

Bien que la confrontation lui fasse peur, la simple vue de papy fait naître une chaleur dans son cœur et immédiatement, elle vient vers lui pour se blottir dans les bras de ce dernier. Le poids des années, elle le voit chez ce dernier, mais malgré tout, il y a toujours cette rage de vivre qui le porte chaque jour, et ce, malgré la mort de grand-mère. Aria l'a vu dépérir puis se relever pour élever au mieux Liam et elle. C'est ça que la jeune femme recherchait de la part d'un homme. La force en toute circonstance. Aujourd'hui encore, c'est ce qui peut la faire succomber. Un homme qui sait montrer une force de caractère capable de faire basculer le monde pour que la vie soit plus douce. Un pilier qui ne peut faillir même si le monde venait à mal tourner. Mais les hommes de la trempe de papy se font tellement rares. Trop sans doute, ce qui est dommage pour une femme qui sait ce qu'elle veut comme Aria. Une femme qui pourtant s'est faite avoir par les belles paroles d'un homme qui ne valait rien au out du compte.

« Moi aussi ma Cailín! »

Un sourire se peint sur les lèvres de la jeune femme même si la brisure de son cœur s’agrandit un peu plus encore. Même si Aria se dit qu'elle devrait aller de l'avant et tout oublier, il y a des moments où la faiblesse la surprend et la fait détester plus encore. La jeune femme ne trouve rien d'autre que de serrer plus encore son papy afin de ressentir ne serait-ce qu'un peu de sa force. Cette armure qui l'entoure depuis tellement longtemps et qui le rend indestructible aux yeux de la jeune femme.

« D’accord rentre ma Fierté. J’ai du putain de bon Irish Coffee ou bien de la flotte où les poissons doivent avoir chié et baiser dedans. Aussi de la bière et même si tu es gentille du lait au chocolat. »

Un sourire la prend à nouveau. Elle sait que le patriarche des Wilson ressent la détresse de sa petite-fille et qu'il souhaite ne, serait-ce qu'un instant, faire rire un peu la jeune femme. « Un irish coffee sera parfait papy. » Et la meilleure chose qu'elle puisse avoir en ce moment. En général, la jeune femme en demande toujours quand elle ne se sent pas vraiment bien. Même lorsqu'elle vivait dans la grande cité, le cœur de l'Australie, elle se réservait un moment pour en boire un à la lueur du coucher de soleil.

« Les fiches? De la bouffe pour Hippies granolas… Je mange santé déjà bordel de merde. Du bœuf haché, des putains de légumes de ma terre et même de la poitrine de poulet. J’ai essayé de suivre tes recettes, mais enfin du compte elles m’ont servi à allumer mon bbq pour mes côtelettes de porc. »

« Tu exagères papy, ce sont de bonnes recettes que je t'ai laissé. Tu as dû encore te tromper dans les ingrédients. » Fit-elle avec un léger sourire. Bon, c'est vrai qu'elle n'est pas morte de faim quand papy préparait à manger, mais en grandissant, Aria a préféré se charger elle-même des repas. Elle aimait faire les listes et laissait papy s'occuper d'acheter puis refaire les recettes de grand-mère. « Je t'ai simplement dit de privilégier la viande blanche pour ta santé et de ne pas trop cuisiner gras. M'enfin, les grillades, y a rien de meilleur donc je ne vais pas te gronder. » Dit-elle d'un air amusé.

« Il se passe quoi Cailín? »

Le visage d'Aria se fait alors plus triste. Elle n'arrive même pas à y croire encore. Elle qui s'est toujours vantée d'être observatrice et de connaître le genre humain. La jeune femme s'est totalement laissé manipuler. Ce qui est le plus honteux, c'est qu'elle a parlé de cet homme à papy vantant à quel point c'était un homme bien et travailleur. C'était dur de regarder le patriarche de la famille dans les yeux en sachant comme elle a pu se fourvoyer.

Aria lui a donc demandé de rentrer à la maison pour parler et ce dernier ne se fit pas prier. Cela permit à Aria de remettre de l'ordre dans ses idées, même si le court trajet ne lui sera pas suffisant. Même plus long, elle pense que cela en aurait été de même. Prenant place sur une des chaises de la cuisine, la jeune femme regarde papy s'affairer à lui préparer un bon irish coffee qu'elle demanda un peu corsé. Elle en a grandement besoin.

Une fois servit, il prend place en face d'elle et lui prend la main ce qui finit par détruire toutes les promesses que la jeune femme s'est faite à elle-même. Comment ne pas avoir honte et ne pas craquer. Elle baisse la tête se mordant la lèvre presque à sang pour retenir les sanglots qui la menaçaient alors.

« Tout va bien? Tu es à ton aise? Maintenant dis-moi ce qui se passe putain de merde. Tu es encore plus bouleversé que le jour que cet enfoiré t’a laissé tomber la veille du bal pour la putain du lycée… »

« C'est bien pire papa. C'est rien ce que cet idiot m'a fait à côté. » Finit-elle par dire après avoir retrouver, on ne sait comment, une certaine force. Une grande inspiration et elle réussit à lever les yeux pour faire face à son papy. Ces mains légèrement serrées dans les siennes, quelque peu tremblantes. « Il m'a trompé papa. » Commença-t-elle par avouer honteusement. C'est alors qu'Aria se met à raconter ce qui lui est arrivé. Apprendre que son petit-ami était en fait un homme marié avec une autre collègue et amie. La dispute avec l'épouse puis le pardon de celle-ci. Plus Aria parlait et plus on pouvait sentir cette haine qu'elle dirigeait vers elle-même. Elle se définissait pas mieux que sa propre mère. La pauvre osait à peine regarder son papy relâchant l'étreinte des mains de ce dernier se pensant indigne de ce contact. « Notre relation a tellement fait écho dans le laboratoire que ma hiérarchie m'a fait comprendre que c'était mieux que je quitte mon emploi. Mon importance valait moins que celle de... Je ne veux même pas prononcer son nom.... Tout ce que j'ai réussi à construire, il l'a détruit. » Elle plonge sa tête dans ses mains se sentant tellement impuissante. « Je me suis toujours vantée de comprendre le genre humain, ce temps que j'ai passé dans le grand silence après que papa m'est laissé, je pensais qu'il m'aurait appris à comprendre les humains et à savoir qui j'ai en face de moi, mais... Mais je me suis faite avoir et manipulée comme une gamine stupide. » Essuyant d'un geste rageur, les larmes qui coulaient doucement sur ses joues, la jeune femme finit par regarder papy. Celui qui est devenu son père aussi facilement que grand-mère a pu gagner le titre de maman. « Je ne pouvais pas et ne voulais pas t'en parler par téléphone. Je ne l'aurais pas supporter, c'est comme si... Si je n'aurais pas fait dignement face à mon erreur. Je suis donc revenue à la maison, j'ai déjà un appartement qui m'attend et un nouveau travail, c'est pour ça que j'ai pris autant de temps pour revenir. » Elle pousse un long soupire complètement dépité. « Et aussi pour... Me remettre un peu de cette histoire. Je suis désolée papy, sur ce coup, j'ai pas été digne de notre nom de famille... Si tu savais comme je me déteste papy. J'ai gâché la vie d'une femme qui est une bonne personne et une bonne mère de famille. Je suis devenue pire que ma propre mère. » Termina-t-elle avant de boire une bonne gorgée de l'irish coffee encore chaud.




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Silas Wilson
Jeu 28 Nov - 15:26
De retour chez soi

Mon visage ne change pas d’un iota pendant que ma Fierté me raconte ce qu’elle à sur le cœur. Mais mon regard d’acier bleuté reluit d’une rage sourde et surtout d’un besoin de vengeance immédiate.  Cet enculé de menteur de mon cul rachitique va se refaire le portrait à grand coup de bottes dans la gueule pour toute la peine qu’il a causé à Aria et à l’autre bonne femme. Heureusement que je me retiens car à cette instant précis ma seule envie c’est de me lever, d’aller chercher mon vieux Colt et de descendre fissa à ce laboratoire de merde. Ensuite on va y aller avec l’attitude aimable et posé qu’un putain de vétéran du Vietnam doublé d’un irlandais têtu de souche pourrait avoir. C’est simple le premier homme que je rencontre je l’agrippe au collet pour le coller au mur et laisser ma bordel d’aura d’intimidation qui me colle à ma carcasse laisser agir pour remonter juste à cet enfoiré. Ensuite que Dieu et ses lopettes ailés joueurs d’harpes et de satins vêtus regardent ailleurs car ça va être légèrement violent. Mais je préfère rester avec ma Cailín. Je lui serre doucement les mains en signe de réconforts tout en priant ma Mary de m’envoyer les putains de bons mots pour consoler ma petite-fille adorée. Dès qu’Aria me lâche les paluches, je lui reprends avec fermeté et surtout conviction. Bordel si elle pense s’en sauver aussi facilement c’est qu’elle n’a jamais vu que j’étais plus têtu qu’une nuée d’âne qui se contrefiche des directives. Nombre de fois que ma putain de radio a cessé d’émettre et j’ai dû faire ce que je devais faire au front, nombre de fois que j’ai resté debout comme un coq fier alors que les autres reculaient. Quand ma Fierté eut fini de parler je reste songeur comme un putain de fossile humain trop sage pour lui.  Je crois savoir quoi lui dire pour la consoler et surtout qu’elle redevienne la femme combative que j’ai élevée après le départ de ma Mary.

Nous buvons notre Irish Coffee et la chaleur me descend dans le gosier. Certains disent que nous avons besoin d’eau pour vivre. Moi je réplique à ces guignols que… c’est vrai. Car avec de l’eau je me fais du café et que l’espérance de vie des connards augmente car je suis bien avec mon putain de breuvage divin.  Je plonge mon regard d’acier dans le sien, bordel de merde qu’on est siamois pour les yeux, et je parle avec mon ton lent et trainant digne des pires bouseux d’Australie. « Maintenant c’est à moi de parler ma Cailín et tu es mieux d’ouvrir tes oreilles en grand. N’oublie jamais que tu es ma Fierté et que tu seras toujours digne de notre nom. » Je grogne un peu pour la cause, mais c’est surtout par habitude.  « Tu l’as aimé cet enfoiré et maintenant je me retiens d’aller coller un pain à tous les hommes de ton ancien laboratoire de merde… » Je dépose alors ma tasse sur la table et je dépose ma vieille main ridée sur la joue de ma petite-fille. J’essuie ses dernières larmes avec toute la douceur et la tendresse que j’ai pour elle. « Je vais y aller seulement si tu veux d’accord? Tu vas dire que l’excitation de lui fracasser sa putain de cervelle d’oiseau va pas être trop bon à mon vieux cœur que les docs ont réparé. » Je parle de cet étourdissement qui m’a fait tomber au sol comme une grosse merde et que quelques jours plus tard je me suis réveiller à l’hosto et qu’un con de blouse blanche me dit avec un sourire que j’ai été opérer au cœur. Je lui ai effacé le sourire quand je lui ai balancé mon pot de chambre et on doit encore parler de ma fuite de l’hôpital le cul à l’air en train de grogner contre les putains de médecins en général. Ma Cailín et mes gamins ont dû me courir après pour me calmer et éviter que je sorte dehors habiller de la bordel de jaquette de patient grande ouverte. À mon âge je me fous de l’opinion des gens, c’est ma nom de Dieu opinion qui est importante. Je laisse un petit sourire rassurant se déposer sur mes lippes exsangues et je continue à parler. « Tu n’es pas fautive et ne te compare jamais à ta salope de mère biologique de mon cul. Ta maman est Mary et moi ton vieux connard de père. Il t’a manipulé et mentit et toi tu l’as cru car tu l’as aimé… Un peu comme Mary autrefois. » Elle semble surprise et mes traits durs et intimidants deviennent doux et nostalgiques. Mary est la première femme que j’ai aimé et même partie je lui reste fidèle alors qu’elle voulait que je trouve une autre femme pour être heureux. « À notre rencontre après avoir que j’ai flingué des pyjamas noirs pour sauver les petits gars, on a compris qu’on était fait l’un pour l’autre. Bordel c’était la première femme qui ne s’enfuyait face à son regard intimidant et mon langage direct mais blessant pour les petites natures. Mais elle voyait un docteur, une putain de liaison construit sur le mensonge. Il était mariée aussi, mais sa femme était dans un petit patelin loin de l’hosto et lui profitait du meilleur des deux femmes… Bordel de merde un pauvre connard comme j’aime fracasser à coups de poings. » Je souris méchamment et ma Cailín sait parfaitement ce que j’ai fait avec cet enfoiré de première. « Mary a mis fin à la relation et le con à avouer l’existence de sa femme et de son besoin d’évacuer le stress avec ma belle pour bien continuer à soigner les soldats blessés. Elle était comme toi à cet instant, en colère contre elle-même et honteuse pour l’autre femme. Ta maman m’a avoué et malgré mes putains de blessures j’ai été le voir ce résidus de capote troué. Heureusement qu’il fut médecin comme ça il a pu se soigner lui-même après notre discussion. Je rigole tout en prenant une gorgée d’Irish coffee. « Elle croyait l’aimer aussi. Tout comme toi. C’est lui le putain de fautif et non toi ni sa femme. Cette dernière va trouver un meilleur homme j’en suis certain bordel de merde. Au moins elle sait que son mari lui jouait dans le dos. »  Rusty est venu s’allonger au pied de ma Cailín pour la consoler aussi à sa façon. « Tu seras à jamais ma Fierté et je serais toujours fier de toi. Tu as songé aux autres avant toi… Bordel encore une fois tu ressembles à ma Mary. Là c’est fini et tourne la putain de page.  Le karma va se charger de lui » Je prends un air méchant comme une teigne et sourit de manière vicieuse et intimidante. «  Ou bien tu me laisse y aller et je lui arrache la tête pour lui chier dans le cou! Je suis bien plus vite que le karma crois-moi! »

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Aria Wilson
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Aria Wilson
Mer 4 Déc - 23:46
De retour chez soi



feat. @Silas Wilson




Ce n'est jamais facile d'avouer une telle vérité surtout lorsqu'on s'est retrouvé sans le vouloir en plein milieu d'un mensonge. Aria n'aurait jamais pensé qu'elle se retrouverait entre un mari volage et une femme fidèle. Ce n'était pas le rôle dont elle rêvait enfant. La jeune femme a toujours eu des goûts simple, mais ayant beaucoup de significations pour elle. Celle-ci s'imaginait avec un homme aussi amoureux et bougon que papy a pu l'être de mamie. Un couple solide qui en a vécu tellement et malgré tout, ils sont restés ensemble et encore aujourd'hui papy ne jure que par sa défunte femme. C'est une relation qui ne connaît pas de frontière et c'est ce qui a toujours plu à Aria qui en a fait son exemple. Mais il faut avouer que désormais, tout ceci n'a plus de réel sens. C'est désastreux, mais les sentiments de la scientifique ont été si grand et fort que voir cette relation s'écrouler par la force de la trahison et du mensonge, lui fait comprendre doucement que le type de relation qu'elle souhaitait n'est bonne que dans les romans ou un téléfilm stupide qui peut passer à la télévision de temps à autre. Sans doute, se répétait-elle qu'elle ne ressentait ni l'envie de pleurer et encore la douleur, mais c'est faux. Quand on a aimé comme elle a pu le faire, c'est difficile de voir son cœur être soigné du jour au lendemain. Il faut du temps pour assimiler tout ça et prendre le dessus. Oh, bien sûr, Aria ne craint pas qu'elle remontera la pente, mais cette voie lui paraît si loin. À des milliers de kilomètres pour tout dire. Mais ce qui la met en rage, c'est de devoir avouer cela à son père et de voir ce regard si froid qu'il peut lui lancer. Non pas à elle, mais à cet homme qui a construit tout ça sous l'égide du mensonge.

Trahir et mentir. Ce sont deux mots qui n'ont jamais fait parti de la vie d'Aria jusqu'à présent. Les secrets, elle connaît après tout, comme tout à chacun, la jeune femme possède son jardin secret. Mais pour le reste non. Cela n'a pas appartenu à l'éducation que lui ont donné son père et sa mère, à savoir Silas et Mary. Ses parents biologiques n'ont juré que par cela. De fausses promesses, des espoirs brisés avant même que ces derniers ne naissent vraiment. Alors, c'est une honte sans nom qui habite Aria. C'est pour ça qu'elle décide de retirer ses mains trop honteuses de tenir celles de papy. Et pourtant, ce dernier, aussi têtu que de coutume, les retient, ce qui en un sens soulage la jeune femme qui a l'impression de redevenir cette gamine qui a constamment besoin d'être rassuré.

« Maintenant c’est à moi de parler ma Cailín et tu es mieux d’ouvrir tes oreilles en grand. N’oublie jamais que tu es ma Fierté et que tu seras toujours digne de notre nom. »

Immédiatement, Aria sent les larmes monter à ses yeux, mais celle-ci les retient ne voulant pas briser l'élan de son père. Après tout, il est rare qu'il parle avec autant de sérieux. Lui toujours à rire et à se montrer acerbe dans ces propos. Ce genre de conversation, ce besoin de douceur dont on ressent le besoin, c'était surtout Mary qui l'offrait. Plus douce et à l'écoute. Si elle avait été encore de ce monde, sans doute qu'Aria se serait effondrée dans ces bras pleurant jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus et qu'elle raconte enfin ce qui lui arrive. Aria se souvient encore de la douceur de sa mère lorsqu'elle l'a accueilli prenant le temps d'apprivoiser cette pauvre gamine que son propre fils venait de laisser. Aria a toujours su que sa promesse ne valait rien, mais elle espérait tout de même. Et quand une gamine espère, elle se fait encore plus de mal lorsque la vérité se fait connaître. Et celle-ci n'avait guère tardé, il faut bien l'avouer.

Un léger sourire, bien que triste, se peint sur le visage d'Aria. Elle se sentait soulagée que papy la considère toujours comme sa Fierté. Sa Cailín. Cela lui retirait un poids certains sur le cœur.

« Tu l’as aimé cet enfoiré et maintenant je me retiens d’aller coller un pain à tous les hommes de ton ancien laboratoire de merde… »

Aria pourrait très bien esquisser, ne serait-ce, qu'un léger rire, mais elle n'en pas la force. Elle se contente de hocher la tête et de soupirer sous cette main que papy pose sur sa joue pour la rassurer. À quoi bon donner une leçon à tous les hommes alors qu'un seul d'entre eux est coupable.

« Je vais y aller seulement si tu veux d’accord? Tu vas dire que l’excitation de lui fracasser sa putain de cervelle d’oiseau va pas être trop bon à mon vieux cœur que les docs ont réparé. »

« Il ne mérite surtout pas que tu te salisses les mains papy. Et puis son service trois pièces doit se souvenir de mon genou. » Dit-elle avec une certaine malice dans la voix. Aria n'avait rien oublié ni laissé passé cela. Non seulement, cet homme a brisé son cœur, mais sa carrière également. Aria aurait pu prétendre à une augmentation voir même une promotion, mais bien sûr cette histoire n'encouragea que ses pas vers la sortie du laboratoire.

« Tu n’es pas fautive et ne te compare jamais à ta salope de mère biologique de mon cul. Ta maman est Mary et moi ton vieux connard de père. Il t’a manipulé et mentit et toi tu l’as cru car tu l’as aimé… Un peu comme Mary autrefois. »

« Comme maman ? Qu'est-ce que tu veux dire ? » Clairement, Aria était étonnée. Pourquoi mentionnait-il mamie si soudainement. À croire que cette phrase avait plus d'importance que les mots où il disait de ne pas se comparer à sa mère biologique. C'est une phrase qu'elle avait enregistrée et qui ne sortirait pas de sa tête de sitôt.

« À notre rencontre après avoir que j’ai flingué des pyjamas noirs pour sauver les petits gars, on a compris qu’on était fait l’un pour l’autre. Bordel c’était la première femme qui ne s’enfuyait face à son regard intimidant et mon langage direct mais blessant pour les petites natures. Mais elle voyait un docteur, une putain de liaison construit sur le mensonge. Il était mariée aussi, mais sa femme était dans un petit patelin loin de l’hosto et lui profitait du meilleur des deux femmes… Bordel de merde un pauvre connard comme j’aime fracasser à coups de poings. »

Voilà une histoire que la jeune femme ignorait du tout au tout. Ni maman, ni papa ne lui en avait parlé. Certes, elle savait que c'était dans un hôpital militaire qu'ils s'étaient rencontrés, mais rien de plus. Au fond, Aria commençait à sentir un soulagement et une proximité plus grande avec sa mère. L'une et l'autre ont connu la même chose sauf qu'Aria n'a pas eu quelqu'un comme papy pour la défendre et lui redonner le sourire. D'ailleurs, en parlant de sourire, la jeune femme n'avait qu'à voir celui de son papy pour deviner le sort qu'il avait réservé à ce médecin. Le même qu'il pourrait offrir à celui qui a brisé sa petite-fille. « Je l'ignorais. Maman ne m'en a jamais parlé sauf bien sûr de votre rencontre, mais c'est tout. »

« Mary a mis fin à la relation et le con à avouer l’existence de sa femme et de son besoin d’évacuer le stress avec ma belle pour bien continuer à soigner les soldats blessés. Elle était comme toi à cet instant, en colère contre elle-même et honteuse pour l’autre femme. Ta maman m’a avoué et malgré mes putains de blessures j’ai été le voir ce résidus de capote troué. Heureusement qu’il fut médecin comme ça il a pu se soigner lui-même après notre discussion. »

Cette fois-ci, malgré les quelques larmes qui venaient, Aria esquissa un léger rire en imaginant la scène. Elle pouvait le sentir dans l'expression du visage de papy et l'intonation de sa voix à quel point, à cette époque, il tenait à sa Mary. Cela n'en était d'autant plus vrai maintenant.

« Elle croyait l’aimer aussi. Tout comme toi. C’est lui le putain de fautif et non toi ni sa femme. Cette dernière va trouver un meilleur homme j’en suis certain bordel de merde. Au moins elle sait que son mari lui jouait dans le dos. »

« C'est ignoble que d'agir de cette façon. Comment peut-on imaginer une relation extra-conjugal ? Surtout que sa femme est une personne bien. Elle ne méritait pas ça. »

Le regard d'Aria se baisse vers un Rusty qui souhaite la consoler et cela fonctionnait un peu. Il a toujours été comme ça depuis le premier jour.

« Tu seras à jamais ma Fierté et je serais toujours fier de toi. Tu as songé aux autres avant toi… Bordel encore une fois tu ressembles à ma Mary. Là c’est fini et tourne la putain de page.  Le karma va se charger de lui »

« Je ressemble vraiment à maman ? » Elle en doutait à certain moment. Beaucoup. Trop même. Et pourtant, elle ressentait parfois ce besoin qu'on le lui dise et la rassure qu'elle n'est ni comme son père biologique et encore moins comme cette mère qui est partie du jour au lendemain dans les bras d'un autre. « La roue tourne, je sais. » Même si celle-ci décide à prendre un peu trop son temps.

«  Ou bien tu me laisse y aller et je lui arrache la tête pour lui chier dans le cou! Je suis bien plus vite que le karma crois-moi! »

Elle prend les mains de son père pour les porter à ses lèvres et les embrasse. « Hors de question, tu restes avec moi. Laisse-le pourrir dans son coin, sa mauvaise réputation est faite. » Aria sourit puis vient boire une bonne gorgée de son irish coffee. « Cela me fait du bien d'avoir appris ça sur maman. Je me sens encore plus proche d'elle maintenant. Mais je la jalouse aussi. » Elle pose son regard sur son papy et sourit. « Elle a trouvé un homme bien et qui l'a aimé et l'aime encore aujourd'hui. » Le regard d'Aria s'humidifie à nouveau d'un mélange de chagrin et quelque part d'une certaine douceur. « Tu sais, mon rêve a toujours été de vivre une histoire comme maman et toi. Quelque chose de simple, mais de très fort. Une relation qui va toujours de l'avant et qui surmonte tout. C'était ce que je voulais en plus de ma carrière. Mais j'ai l'impression qu'aujourd'hui, on ne peut plus vraiment avoir les deux. Aujourd'hui, à la moindre difficulté, les couples baissent les bras. Une relation cela se construit et ça subit forcément, il faut savoir se battre pour la préserver. » Elle soupire longuement. « Pourquoi les choses ne sont jamais simples. » Ce n'était pas vraiment une question. Une simple constatation. Triste et morne comme l'humeur d'Aria en cet instant. « Peut-être que je ne suis pas faite pour ça. C'est possible. »




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Silas Wilson
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Sam 7 Déc - 16:25
De retour chez soi

Je laisse un mince sourire paternel briser ma putain d’image de sergent instructeur et de dur à cuir taciturne. J’aime mes gamins et ma fierté autant que j’aime ma Mary et rien ni personne dans ce monde de merde pourra faire changer d’idée le vieil irlandais buté que je suis. Donc je peux m’autoriser à être un peu plus humain avec eux. On ne parlera pas de Flocon ni de la Perle, mais ça c’est mon bordel de jardin secret et il faut dire que je les adore ces deux-là. Aria m’embrasse mes mains tacheter par la vieillesse, bordel que je n’ai pas me savoir éternelle pour surveiller sur les miens, et me parle. Elle me parle un peu de manière défaitiste et là ça me fout en rogne. Pourquoi la jeunesse doré de nos jours se chient toujours sur les mollets au moindre problème et va pleurnicher sur les facebook de merde et compagnie? Sans un mot je me lève et je sors de la pièce laissant ma Cailín à siroter son bonheur de l’irlandais. « Je reviens je dois aller déterrer un putain de truc dans ma chambre à coucher. » Rusty se lève pour me suivre comme l’ombre de mon cul, mais un seul regard intimidant de ma part fais coucher le cabot tout près de ma fille.

Je monte l’escalier pour rejoindre ma chambre et c’est là que le putain de crabe noir qui s’amuse comme un bourreau Viet gong à pincer mes poumons décide de venir me faire chier. Une solide quinte de toux qui me fait chercher mon air comme un con de poisson hors de l’eau. Je porte ma main à ma gueule et du sang s’y pose pour former un dessin d’encre comme le hibou de psychiatres de mon cul rachitique me montrait après des missions ardues. Pas besoin de rajouter que les types devenaient blancs suite à mes qualificatifs d’oiseaux que je donnais volontiers. Bordel je crois que je vais me décrocher les poumons à force de tousser. Je dépose une main sur le mur pour ne pas planter du nez et me permettre de me ressaisir, je tremble comme une putain de feuille. Quand j’ai la force je m’engouffre dans les toilettes pour me passer de l’eau sur ma gueule qui vient de virer au teint de pâleur cadavérique. Je m’essuie la gueule consteller de gouttelettes sanglantes et regarde mon reflet dans la glace. Borel que je ressemble à ces zombies à la cons qui se trainent leur cul bouffer par des vers dans les films d’ados. « Putain de toux de mes deux. Pourquoi tu viens me faire chier quand il y a des gens chez moi? Fous-moi la paix le temps que je puisse aider ma famille et après si ça te chante je vais aller te faire chier dans l’au-delà ou bien en enfer à ton choix. » Mes dernières paroles étaient portées comme une prière ou bien une malédiction à Dieu ou au Diable. Je n’en sais rien mais ça fait du bien de menacer les deux types les plus forts de l’univers. Je me marre un peu pour retrouver mes couleurs de cul terreux d’Australien et je vais chercher un coffret que j’ai trouvé pendant le ménage du printemps. Je reviens sur mes pas marchant avec peine due au soudain tournis de la toux. De retour à la cuisine je ‘m’assois et saisit ma tasse pour vider le contenu d’un truc. C’est brûlant mais c’est bien fait pour le putain de crabe qui s’est logé dans mon torse. Qu’il aille chier en se brulant le connard.

Ma Fierté veut parler et je lève une main autoritaire, signe que je vais rester sur mes putains de position juste à ma mort comme je l’ai toujours fait dans tous mes putains de combats. Imperturbable et intransigeant, le visage du parfait joueur de poker. « J’ai pris froid j’ai un rhume ne t’en fais pas d’accord. Là on n’est pas ici pour parler de la toux d’un vieil irlandais à moitié sénile, mais de toi et de maman… » Je laisse ma phrase en suspend comme un enfoiré de politicien de mes deux. Alors je lui donne la boite de satin de bas de gamme que je garde précieusement depuis le décès de mon amour. D’un geste sec de ma tête je lui indique d’ouvrir pour découvrir le collier favoris de la seule femme assez folle pour aimer un espèce de sauvage revanchard comme moi. « C’est le premier collier que j’ai acheté à ta mère. Bordel que j’ai économisé comme un dingue pour ça. » Un trèfle à quatre feuille en argent pur. « Tu es comme ma Mary. Douce et calme, mais forte et décidée. Assez pour mettre Pitbull Wilson dans sa petite poche arrière. Donc ne doute jamais de toi car on sera toujours fiers de toi. » Je me retiens de ne pas chialer en parlant de l’amour de ma vie, mais une putain de larmes me trahis la salope. « Quand elle lui restait que quelques heures à vivre, Mary m’a demandé de lui enlever son collier pour le garder précieusement. Son souhait c’était que tu l’aille le jour où tu vas avoir besoin d’elle… Ben ce jour est vachement arrivé. » Rageusement j’écrase la larme avec ma main et je tremble de colère envers ma putain de faiblesse. Ma famille est bien la seule chose dans ce monde de merde qui me fait encore agir comme un ado boutonneux. « Elle sera toujours auprès de toi. Tu vas trouver l’homme parfait bordel de Dieu. Si un vieux connard comme moi a pu trouver mon ange, alors un ange comme toi va trouver celui que je ne voudrais pas foutre mon poing en pleine gueule. » Je rigole un peu pour chasser ma mélancolie. « Je suis peut-être loin d'être la jolie petite gueule des environs mais saches que la plus formidable des femmes de cette planète m'a pris pour mari. Il a fallu que j'y mette du mien mais c'est la meilleure chose qui m’est arrivé. Parole d'Homme. Donc tu vas trouver le parfait et fais tout pour le garder près de toi. Car je suis foutrement pas éternel et un jour Mary va revenir me chercher. Tu es une putain de Wilson et souris à la vie, enfin moi je montre les dents pour la mordre si elle me fait chier la salope…» Je souris doucement et rajoute pour faire bonne mesure. « Je veux faire la putain de danse d’ouverture à ton mariage comme nous avons danser à ton bal d’école. Juste pour ça je garde mon putain d’uniforme et mes médailles dans ma cantine en cèdre! »


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Lun 16 Déc - 15:35
De retour chez soi



feat. @Silas Wilson




Vide. C'est le mot exact qui définit le sentiment qu'éprouvait la jeune femme en ce moment. On ne peut pas dire que ce soit ce genre de caractère qui pouvait plaire à papy. C'était un homme droit et qui voulait que ces petits-enfants soient plus fort que lui pour supporter l'avenir par moment bien incertain. Mais si on connaissait son avenir avant même qu'il ne se déroule, en quoi le plaisir de vivre serait présent ? Aria pouvait comprendre cela, mais en même temps, elle aurait aimé voir ce que cet homme avait réservé à son égard. C'est vrai, sans doute, aurait-elle évité de perdre son travail. Tout cet acharnement dans ses études se voyaient mit à néant. Elle était en colère contre sa propre bêtise, mais également contre cet être sans valeur qui n'a pas su rester fidèle au vœu qu'il a pu faire à sa femme devant l'autel à l'église. Comment pouvait-on être aussi hypocrite et menteur ! C'est un comportement qui dépassait largement la jeune femme et pourtant, elle en était habituée avec son propre père qui n'est plus jamais revenu la chercher. Où était-il ? Qu'est-ce qu'il faisait en ce moment ? Aria l'ignorait, et même si parfois elle aimerait savoir la vérité, elle se disait que cela ne l'aiderait pas à se sentir mieux.

Après tout, papy est ce père qu'elle a rêvé d'avoir quand son père a décidé de baisser les bras et de dire oui à l'alcool et la drogue délaissant sa fille qui souffrait déjà de l'absence de sa mère. Ce fut si dur de lui redonner confiance au genre humain. La notion de père et de mère n'était qu'une expression parmi tant d'autres. Tellement trahis et réduit à si peu de chose, papy et mamie ont pourtant tout fait pour rendre le sourire et l'esprit d'une enfant à Aria. En arrivant chez ses grand-parents, Aria était une adulte dans un corps d'enfant. Elle ne trouvait pas d'intérêt à l'innocence naïve des jeunes de son âge qu'elle trouvait trop ennuyeux. Elle s'est enfermée dans la lecture pour évader son esprit. Le guérir ne serait-ce qu'un peu avec l'aide des beaux mots inscrits sur des pages aussi blanche que la première neige d'hiver.

En voyant papy se lever, la jeune femme sait bien que son état d'esprit ne lui plaisait guère. Qu'il la pardonne, mais Aria avait besoin de parler de son ressenti. De baisser les bras un instant avant de récupérer courage et force pour repartir dans ce monde armée de son expérience pas des plus plaisantes.

« Je reviens je dois aller déterrer un putain de truc dans ma chambre à coucher. »

La jeune femme hoche simplement la tête pour se repaître du silence et de l'absence de papa. Elle regarde Rusty allongé à ses côtés. Sage, mais triste de sentir les émotions de la jeune femme. D'un geste doux, elle vient caresser sa tête et elle a le droit à un coup de langue sur sa main. Ce chien lui a beaucoup offert. Lorsqu'elle est arrivée dans cette maison, Rusty l'a accompagné partout l'ouvrant à ces émotions qu'elle se refusait à voir sortir de son être. Seule avec lui, elle se laissait à pleurer jusqu'à s'endormir sur l'herbe où dans ce coin de grange qui était devenu son refuge. Aria a eu tellement de mal à s'attacher à un membre de sa famille. Que ce soit son père ou sa mère biologique, il y a eu trahison et abandon. Alors, comment trouver l'envie de faire à nouveau confiance quand on l'a brisé à petit feu. Et pourtant, mamie et papy y sont parvenus. L'une avec sa douceur et l'autre en lui prouvant que jamais il ne viendrait à l'abandonner. Et c'est vrai, qu'importe le temps et la distance, papy a toujours répondu présent. Même lors de son bal de fin d'année, quand elle a été délaissée par son cavalier. Il s'est habillé et est venu la chercher pour qu'elle puisse vivre une bonne soirée.

Elle sursaute. De loin, elle entend papy tousser à s'en arracher les poumons. Aria se lève, mais finit par se raviser. Comme elle le connaît, la jeune femme sait très bien qu'elle le voit aussi fébrile et impuissant contre cette vieillesse si menaçante. Une nouvelle évidence la frappe. Papy n'est pas éternel et si elle le perd, la jeune femme sait par avance qu'elle ne s'en remettrait jamais. C'est l'homme le plus important de son existence, sa force brute. Son bouclier. Le pilier de cette existence si difficile. Que faire si elle venait à apprendre sa mort ? Elle en pleurerait et ne s'en remettrait jamais. C'est certain.

Prenant une profonde inspiration, la jeune femme se rassoit et se saisit de sa tasse avant de boire une nouvelle gorgée de l'irish coffee préparé par papy. La boisson lui fait du bien, sa chaleur serpentant le long de sa gorge.

Lorsque papy revient, Aria le regarde ne quittant aucun de ces mouvements. Elle avait comme peur que ce dernier se brise sous son regard. Plus que son avenir, c'était l'idée de le perdre qui tétanisait celle-ci. Mais elle tenait bon pour ne rien montrer, ce n'était pas ce que dernier voulait voir sur le visage de sa petite-fille.

« J’ai pris froid j’ai un rhume ne t’en fais pas d’accord. Là on n’est pas ici pour parler de la toux d’un vieil irlandais à moitié sénile, mais de toi et de maman… »

Celui-ci la coupe avant même qu'Aria ne puisse s'exprimer. Elle avait voulu lui demander s'il allait bien, mais comme à son habitude dans ce genre de circonstance, il lui coupait l'herbe sous le pied. Tuer la conversation avant qu'elle ne naisse réellement.

Que dire de plus ? Aria se contente d'incliner la tête comprenant qu'elle ne saura rien de plus que l'excuse d'un petit rhume. Sans doute, s'inquiétait-elle trop quand il s'agissait des siens. Mais en même temps, la jeune femme se trouvait être une véritable louve protectrice malgré son air peu valorisant de cet instant. La tête baissée. Le regard rivé sur sa tasse encore quelque peu fumante, la jeune femme vit une petite boîte de satin qui a déjà eu une belle vie apparaître sous son regard. Elle lève lentement la tête pour croiser le regard de papy qui lui intime à sa façon de l'ouvrir. Aria s'exécute pour découvrir le collier préférait de mamie. Elle y prenait tellement soin et à chaque fois, elle le touchait du bout des doigts comme si c'était la chose la plus fragile du monde.

« C’est le premier collier que j’ai acheté à ta mère. Bordel que j’ai économisé comme un dingue pour ça. »

<< Oui, je m'en souviens qu'elle m'en avait parlé. >>

C'était ça que la jeune femme voulait. Un homme capable de lui faire plaisir autant que de la soutenir et la protéger. Un simple geste, rien d'onéreux. Quelque chose de fait avec le cœur. Ce n'était pourtant pas demander le monde, mais que ce dernier se sentait capable de le lui offrir sur un plateau d'argent.

« Tu es comme ma Mary. Douce et calme, mais forte et décidée. Assez pour mettre Pitbull Wilson dans sa petite poche arrière. Donc ne doute jamais de toi car on sera toujours fiers de toi. »

Elle laisse un rire lui échapper malgré les larmes naissant au coin de ses yeux bleus. Le souvenir de mamie était encore si puissant parmi eux. C'est comme si elle ne les avait jamais quittés. Et pourtant, Aria a tellement pleuré quand elle est morte. C'était sa mère après tout. Combien de temps papy n'a-t-il pas veillé sur son sommeil. Cauchemar sur cauchemar. Aria a eu du mal à sourire après ça, mais papy et Li ont tout fait pour qu'elle aille de mieux en mieux. Sous son caractère parfois dur et intransigeant, Aria se trouvait terriblement sensible et émotive. La sensation n'en est que plus forte lorsqu'elle voit une larme couler le long de la joue de papy. Parler de sa femme reste un sujet qui ne le laisse pas de marbre. Elle a été et est toujours sont tout, son univers. Le grand amour de sa vie. Un amour auquel Aria a toujours rêvé. Il n'y avait rien de plus vrai que le coupe de papy et mamie.

« Quand elle lui restait que quelques heures à vivre, Mary m’a demandé de lui enlever son collier pour le garder précieusement. Son souhait c’était que tu l’aille le jour où tu vas avoir besoin d’elle… Ben ce jour est vachement arrivé. »

Prenant le collier dans sa main, Aria verse une larme. Elle pouvait encore sentir une certaine chaleur se dégager du bijou. Un peu comme lorsque mamie la prenait dans ces bras pour effacer sa peur, sa peine ou encore simplement pour lui témoigner son amour. Elle lève son regard un instant vers papy avant de le reposer vers le collier. Ce trèfle à quatre feuilles, allait-il lui offrir de la chance ? Cela a plutôt bien fonctionné pour mamie même si au bout d'un moment la vie en a décidé autrement. Mais quand elle vient à se rappeler de cette femme qu'elle appelait plus souvent maman que mamie, la jeune femme ne pouvait que la voir souriante, heureuse et surtout très amoureuse.

« Elle sera toujours auprès de toi. Tu vas trouver l’homme parfait bordel de Dieu. Si un vieux connard comme moi a pu trouver mon ange, alors un ange comme toi va trouver celui que je ne voudrais pas foutre mon poing en pleine gueule. »

Un sourire se dessine sur les lèvres de la jeune femme alors qu'elle décide de mettre le collier autour de son cou. Un apaisement certain vient l'envelopper comme si on venait de lui arracher d'un éboulement de mauvaises émotions qui l'ont tellement étouffé. Bien que le chagrin subsistait encore dans une partie de son être, Aria commençait à prendre conscience que les choses ne pouvaient qu'aller et qu'il fallait simplement que le temps s'écoule pour voir les choses sous un angle meilleur.

<< Je sais. Le souvenir de maman ne me quitte jamais. Quand, je me rappelle d'elle, je la vois toujours souriante et amoureuse. >> Si elle a pu faire autant de chose, c'est grâce à l'éducation de papy et mamie. Sans leur appui, Aria aurait sans doute jeté l'éponge depuis fort longtemps.

« Je suis peut-être loin d'être la jolie petite gueule des environs mais saches que la plus formidable des femmes de cette planète m'a pris pour mari. Il a fallu que j'y mette du mien mais c'est la meilleure chose qui m’est arrivé. Parole d'Homme. Donc tu vas trouver le parfait et fais tout pour le garder près de toi. Car je suis foutrement pas éternel et un jour Mary va revenir me chercher. Tu es une putain de Wilson et souris à la vie, enfin moi je montre les dents pour la mordre si elle me fait chier la salope… »

Elle esquisse un sourire. << Tu plaisantes, tu es toujours aussi bel homme papy. >> Elle le regardait se souvenant plus que bien des photos de papy plus jeune et nul doute qu'il a eu son lot d'admiratrices avant de rencontrer mamie. << Maman disait que dans son monde, il y a quelqu'un qui nous attend et qui n'est que cette moitié que notre cœur recherche. >> Regardant le collier, la jeune femme sourit à nouveau. << Elle disait qu'elle avait sa moitié en te rencontrant et je me suis dite à ce moment que je voulais moi aussi avoir le même regard qu'elle lorsqu'elle pensait à toi. C'est tout ce que j'ai toujours voulu. >> Est-ce trop demandé ? Avoir quelqu'un capable de nous protéger et de nous soutenir dans la vie. De se sentir aimé en un seul regard et de sentir le bonheur nous submerger lorsque l'on pense à celui qui nous comble. C'est ce qu'Aria souhaitait chaque soir.

« Je veux faire la putain de danse d’ouverture à ton mariage comme nous avons danser à ton bal d’école. Juste pour ça je garde mon putain d’uniforme et mes médailles dans ma cantine en cèdre! »

Elle rit doucement avec pour accompagnement quelques sanglots. Les souvenirs de mamie qui la rendaient heureuse autant que ce chagrin qui l'étouffait faisaient naître ce léger torrent sur son visage. Aria finit par se lever pour prendre papy dans ses bras et le serrer comme s'il allait disparaître dans un écran de fumée. Elle finit par s'agenouiller et poser sa tête sur les jambes de ce dernier tout comme elle l'avait fait la première fois qu'il avait réussi à dompter la gamine de 12 ans malheureuse qui n'avait plus parlé au moment où son père l'avait délaissé. C'était à papy qu'elle avait parlé en lui demandant s'il allait l'abandonner lui aussi. Cette certitude dans la voix qu'il a eu lorsqu'il lui affirmait que jamais ce ne sera le cas, Aria avait alors pleurer jusqu'à s'endormir. Depuis ce jour, un lien très fort s'est formé entre l'irlandais intransigeant et sa petite-fille. << En attendant ce jour, je veux prendre soin de toi papy. Maintenant que je suis de retour à la maison, tu ne seras plus seule. Je t'en fais la promesse. >> Elle sourit en imaginant l'air renfrogné de papy. << Je dois d'abord refaire ma vie à zéro. J'ai déjà trouvé un autre travail dans le laboratoire en ville. J'analyserais les prises de sang des gens. >> Elle lève la tête et le regarde. << Mia m'a aidé à trouver un appartement en ville également. Mais je passerais souvent pour te voir et on pourra manger à nouveau ensemble. Et si on préparait un bon barbecue toi et moi ? À moins que tu ne souhaites que je te prépare un bon repas comme tu les aimes ? >>

Dans un geste tendre, elle pose une main sur la joue de son papy. L'homme qui a toujours été présent pour elle et qui lui conforme à l'idée que tous les hommes n'étaient pas des salopards. Elle verse une larme sans pouvoir se contenir. Après tout, en quoi cela gênerait ? Ce n'était pas papy qui allait quelque chose et elle ne ressentait pas de honte à se laisser aller comme ça devant lui. Il la connaissait parfaitement. De ses forces à ses faiblesses, rien ne lui était inconnu. << Je t'aime papa. >>




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Silas Wilson
Dim 22 Déc - 13:44
De retour chez soi

Parler de ma Mary, de mon ange que la putain de Faucheuse de mon cul rachitique m’a enlever me laisse dans le même état qu’un pleurnichard qui appelle sa maman. Je suis tout retourné comme un vieux slip sale et je me retiens comme à la parade pour ne rien laisser exprimer sur ma foutue gueule ma peine et ma sollicitude. Car oui je me sens seul comme un con de clébard abandonné sur le bord de la route. Ma fierté se lève et se met à genoux pour déposer sa tête sur mes foutues genoux qui craquent à cause de la putain de vieillesse. Voir la tignasse blonde de ma catlin dans cette position je me revois quand elle avait 12 ans. Et même avant car bordel Mary faisait le même manège pour me calmer lors de mes putains de déploiement à la con. Quand j’avais perdu des ti-gars à cause de la connerie des supérieurs bien planqué au chaud dans un bunker. Quand elle déclare que je ne serais plus jamais seul, heureusement qu’elle me regarde pas car j’ai la lèvre qui fait la danse du bacon et l’œil humide. Mais je me ressaisis à l’instant, laissant ma dureté et mon intransigeance militaire se déposer sur mes traits austères. Elle me parle de laboratoire et aussitôt je me dis que plus jamais je vais prendre une prise de sang. Le putain de crabe noir qui s’amuse à me pincer les poumons je ne sais pas c’est quoi, mais putain je ne veux pas que me fierté le sache avant moi et vienne me materner. Elle me regarde alors que je grogne par habitude, mon état normal quand je suis troublé. Un vrai homme qui en a une grosse paire ne se laisse pas aller au sentimental de merde. Mais quand nos regards se croisent, le reflet de mon regard d’acier bleuté si fort et déterminer, je laisse un petit rictus qui s’apparente à un sourire se déposer sur ma gueule. Tendrement j’essuie la larme qui roule sur la joue de ma Fierté, bordel c’est Mary qui est devant moi j’hallucine, et je la prends dans mes bras devenu rachitique par la vieillesse. Je la sers de toutes mes forces, un geste d’amour et paternel que je n’ai pas fait à mes connards de fils qui se sont sauvé de la maison malgré tout l’amour de leur mère pour tomber dans les enfers. Au moins ils ont fait une bonne chose dans leur chienne de vie : mon gamin et ma Fierté. « Moi aussi je t’aime ma fille. »

Nous restons quelques minutes comme ça, un reflet de notre passé à se serrer dans nos bras pour se consoler mutuellement. Putain de merde Aria et Liam sont ma faiblesse et ma force sur terre. Je pourrais tuer pour eux et mourir pour leur garantir un bel avenir. Rusty infiltra son museau entre nous en branlant sa queue. « Putain de clébard toujours en quête de caresses! » Que je grogne entre les dents tout en lui gratouillant entre les oreilles. Je me sépare de ma fille et je rive mon regard de père aimant, oui je sais des fois montrer des putains d’émotions, dans le sien. «Tu recommence pas à zéro ma Fierté. Tu as des amis et ton vieux père sénile qui est doublé d’un irlandais pas commode. Là demain on va aller à ton appartement pour le mettre à ton goût. Nous irons à tour de rôle pour souper chez l’autre, comme ça à la ville ils vont ne pas dire que le vieil irlandais sénile joue avec son corps dans sa putain de ferme. » Je suis vieux, mais encore vert et ma pendule fait du six heure à midi sans problème. Je rigole un peu et me relève pour sortir des grillades et de la sauce secrète de mon cru. Aria en est folle et je lui ai dit qu’elle va avoir la recette seulement quand je serais de la nourriture à asticot. « Pas de bouffe de hippies ce soir. C’est mon putain de BBQ et je laisse personne y toucher même en penser! » Et je rajoute simplement, avec ma putain de franchise habituelle. « Tu seras toujours ma Fierté, la digne fille de Mary et un des seules femmes qui peut me faire japper et faire le beau. Tu habites dans mon cœur comme ta maman et jamais je te laisserais… Bordel si un truc nous sépare je vais virer chaque putain de caillou de mon Australie chéri pour te retrouver. Si un autre homme te fait du mal, que Dieu et ses lopettes ailés en satin de joueurs d’harpes m’en soit témoin, je lui arrache le foie avec mes foutues dents. Parole d'Homme. » Je suis foutrement sérieux sur ce point. Un con la touche ou lui fait mal et même mort je me relève pour lui faire sa putain de fête.



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Jeu 26 Déc - 22:37
De retour chez soi



feat. @Silas Wilson




Entre papy et Aria, le lien a toujours très fort et très fusionnel. Sans doute, se laissait-il un peu plus aller parce que c'est une femme et qu'elle ressemble à sa grand-mère. La même chevelure blonde, le même regard tendre et déterminé et cette volonté à prendre soin des siens au point de s'oublier soi-même. Il faut dire qu'à la mort de mamie, Aria s'était juré de veiller sur son cousin et papy. Mamie disait souvent que les hommes ont parfois tendance à s'oublier surtout lorsque cela concerne un Wilson. Bon, il faut avouer également qu'Aria suit un peu la même voie. S'oublier pour s'occuper des autres. Son métier autrefois, c'était cela. Travailler durement dans ses recherches pour aider une maladie telle que le cancer à ne plus supprimer injustement des patients qui méritent de vivre tellement de choses. C'est pour cette raison qu'Aria avait toujours été une visiteuse bénévole surtout pour les plus jeunes patients. Des enfants qui ne connaissent rien d'autre que les murs blancs et froid d'une chambre d'hôpital. Cela la mettait plus sur le fait que la vie est belle, mais que ce sont les humains qui la rendent si triste et violente. Un enfant, même malade, vous offre parfois une vision de la vie si belle que ce dernier vous plonge dans un univers fantaisiste qui s'est éloigné de vous en grandissant. Vous devenez alors, vous-même un enfant l'espace d'un instant rêvant du pays imaginaire, de fées, de lutins, de trolls et de plein de créature à la fois magnifique, mutine, dangereuse, mais dont on est forcément le héro vainqueur et aimé. Aria a toujours eu un tas d'histoire de ce genre. En bonne irlandaise qu'elle est, il y a des légendes qui ne lui échappent pas même si la version féerique en Irlande n'est pas forcément la plus positive qui soit.

Agenouillée près de papy, elle repense à tout ce temps où ils sont restés l'un avec l'autre sans prononcer, ne serait-ce qu'un mot. Entre eux, les mots ont été si dérisoire. Papy savait tout avant même qu'Aria ne prononce un mot. Complémentaire et différent à la fois. C'est ce lien qui plaisait à la jeune femme. Aujourd'hui encore, il a prouvé par son geste ce qu'Aria avait besoin. De lui, c'est sûr, mais aussi de ce collier, doux héritage de mamie. Un présent qui la relie à cette merveilleuse femme qui lui a appris qu'elle n'était en rien responsable des choix de ses parents. Elle n'était qu'une victime innocente ni plus ni moins. Dans cette cuisine, Aria peut encore sentir la bonne brioche aux pépites de chocolat que mamie faisait pour Liam et elle. Toutes ces fois où les deux femmes se trouvaient ici l'une donnant des cours et l'autre apprenant bien qu'elle préférait goûter les plats que véritablement les préparer. Aria était heureuse de retourner chez elle. Dans cet endroit qu'elle considérait vraiment comme sa maison. Un lieu de paix où elle savait que personne ne lui ferait le moindre mal. Papy a toujours été son chevalier la protégeant de tout même des bêtises que pouvaient faire Aria. Elle se souvient entre autres de ce soir où elle est rentrée ivre à la maison. Sans un mot papy l'avait aidé à se coucher et le lendemain, il lui a fait la morale haussant bien la voix pour que la gueule de bois d'Aria ne soit pas qu'un simple souvenir, mais pour que les sensations ressenties l'encouragent à ne plus boire autant. Certes, adulte encore, il lui est arrivé de se laisser encore aller. Lors de la découverte de la trahison de son ex, il a bien fallu à la jeune femme d'oublier et elle n'a rien trouvé d'autre que la boisson. Le lendemain fut laborieux, mais cela lui a été agréable. N'oublions pas les moments de fêtes où l'on boit un peu plus, mais en général, dans ces moments-là, la jeune femme tient à garder son cerveau loin des vapeurs trop alcoolisés. Aria pourrait vous raconter tant de chose, mais cela ne suffirait pas.

De plus, tout s'envole lorsque papy la prend dans ces bras après avoir effacé la larme coulant sur la joue de sa petite-fille. Celui que tout le monde redoutait devenait un petit agneau avec Aria. Elle savait toujours faire voir le meilleur de cet homme. Son héros depuis son enfance. Le seul homme, avec Liam, qui lui prouve encore que tous les hommes ne sont pas des salopards sans scrupule. Elle ose croire qu'un jour la chance lui sourira, mais ce ne sera pas pour tout de suite. Aria avait encore des morceaux d'elle-même à assembler et puis, elle était encore jeune, mieux valait en profiter un peu non ?

« Moi aussi je t’aime ma fille. »

Le sourire d'Aria se fait plus tendre encore. Arracher ce genre de parole à papy, ce n'est pas donné à tout le monde, mais encore une fois, avec sa petite-fille, les choses en sont différentes. Dans les bras du patriarche de la famille, Aria se sent éloignée de la fourberie dont on a pu faire preuve envers elle, de cet autre abandon qu'elle peut ajouter en plus de celui de sa mère et son père. À croire qu'inconsciemment, la jeune femme choisit des hommes bons qu'à ce genre d'acte. Lorsque Rusty s'invite au câlin, Aria ne peut s'empêcher de rire, même vieux, le chien agit toujours comme un chiot qui ne veut pas être mis de côté. << Mais oui, je t'aime aussi mon Rusty. >> Le chien aboie fouettant l'air de sa queue pour montrer son bonheur.

«Tu recommence pas à zéro ma Fierté. Tu as des amis et ton vieux père sénile qui est doublé d’un irlandais pas commode. Là demain on va aller à ton appartement pour le mettre à ton goût. Nous irons à tour de rôle pour souper chez l’autre, comme ça à la ville ils vont ne pas dire que le vieil irlandais sénile joue avec son corps dans sa putain de ferme. »

<< Tu as raison papa. On fera un peu de bricolage ensemble, ça va me faire plaisir d'avoir enfin du temps avec toi. >> Il faut dire que son ancien travail ne lui a pas laissé beaucoup d'occasions de venir le voir, mais au moindre congé, jours fériés et vacances, la jeune femme prenait la direction de la maison pour passer son temps avec sa famille et voir en cachette le meilleur ami de Liam. Enfin, avant qu'elle ne se soit mise en couple avec l'autre abruti. << Je suis toujours partante pour te préparer des bons petits plats comme tu les aimes et surtout de déguster ta cuisine. >> Fit-elle avec un sourire et un entrain évident dans la voix avant de rigoler. << Il y en a qui sont suicidaire pour parler comme ça de toi. Les pauvres, je les plains quand tu les croises. >>

« Pas de bouffe de hippies ce soir. C’est mon putain de BBQ et je laisse personne y toucher même en penser! »

Après papy, Aria se lève et le regarde avant de lever les yeux au ciel. << Papa, je t'ai déjà dit que ce n'est pas pour les hippies. Je cuisine juste avec des ingrédients moins lourds et moins gras. Le goût ne change pas pour autant. >> Elle croise les bras en l'observant. << J'ai toujours suivi les recettes de maman en changeant quelques petites choses, Liam et toi, vous n'avez pas senti de grande différence, je me trompe ? >>

« Tu seras toujours ma Fierté, la digne fille de Mary et un des seules femmes qui peut me faire japper et faire le beau. Tu habites dans mon cœur comme ta maman et jamais je te laisserais… Bordel si un truc nous sépare je vais virer chaque putain de caillou de mon Australie chéri pour te retrouver. Si un autre homme te fait du mal, que Dieu et ses lopettes ailés en satin de joueurs d’harpes m’en soit témoin, je lui arrache le foie avec mes foutues dents. Parole d'Homme. »

C'est toujours avec beaucoup d'émotions qu'Aria se sent quand papy lui parle comme. Franc et direct. C'est comme ça qu'elle aime les hommes, ceux qui ne font pas que parler, mais qu'ils savent prouver ce qu'ils disent par des actes.

<< Et je serais toujours fière d'être ta fille et celle de maman. Vous m'avez tellement donné, bien plus que je n'ai eu avec... >> Elle se retient de dire le reste. Son père, le fils de papy, elle l'a toujours aimé, après tout, avant que sa vie ne bascule, il s'est toujours montré attentionné envers elle. Puis la mère d'Aria s'en est allé parce que son mari avait perdu son travail. Ce dernier s'est laissé dépérir dans la drogue et l'alcool. Ce fut pire à la mort de son jumeau, là, Aria ne le reconnaissait même plus. << J'ai toujours su que tu me protégerais. >> Elle s'avance vers lui avec un léger sourire. << Petite, j'avais peur parce que je pensais que tu allais m'abandonner un jour, mais maman et toi, vous m'avez prouvé tout le contraire. À partir de ce moment-là, j'ai été fière de m'appeler Aria Wilson. >> Il n'y a pas plus fière qu'elle sur ce point. << Crois-moi, si quelqu'un ose te faire du mal, il devra manger de la soupe jusqu'à la fin de sa chienne de vie et s'asseoir avec un coussin sous son postérieur. >> Douce oui, mais il y a des limites avec cette jeune femme élevé par un loup alpha tel que Silas Wilson et sa mamie n'était pas inconnu à montrer les crocs quand on s'en prenait à ses petits-enfants. Posant sa main sur la joue de papy, elle sourit. << J'espère que le monde porte encore des hommes de ta trempe mon petit papa. Parce que t'as toujours été l'homme parfait. >> Elle sourit avant de regarder dans le frigo. << Alors, je t'aide en quoi ? Super, y a des poivrons, ça te dis de les griller au barbecue ? >> Elle se tourne vers lui avec son grand sourire. << Ce week-end, je te préviens, je t'invite au restaurant. J'ai vu un bon coréen qui vient d'ouvrir d'après mes sources, il est excellent. Est-ce que cela te tente d'accompagner ta fille chérie ? >>




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Lun 30 Déc - 14:02
De retour chez soi

Sacré nom de Dieu et de toutes ses lopettes ailés vêtues de satin. Être avec ma fille, celle que j’aurai dû avoir à la place de mes deux fils congénitaux et arriérer, est ma putain de corde sensible. En fait ma famille et surtout Aria me permettent d’être encore un enfoiré d’humain et non un putain de soldat sans cœur qui a perdu sa putain d’âme au combat. On peut bien rajouter Flocon, elle est vachement sympa et surtout elle possède un humour noir bien croustillant comme j’adore. En plus c’est une belle jeune femme qui me plait autant que c’était ma Mary. Mais ça c’est mon putain de secret et en plus un vieux irlandais, même qui a encore la sève des jeunes arbres pour dresser sa grosse branche, de presque 70 balaies n’a pas d’affaire à courtiser une beauté dans la jeune trentaine. Même si on s’écrit à chaque semaine et qu’on s’est vu pour un café ou bien un resto. J’ai même descendu en ville pour la voir. Oui moi Silas Wilson j’ai été voir les connards de citadins de mon cul rachitique et fait pisser quelques automobilismes dans leurs culottes quand ils ont eu le malheur de me klaxonner. Me voir en mode « Fais pas chier je suis un putain d’irlandais ancien sergent instructeur qui bouffait du napalm au déjeuner » fais son putain d’effet sur les civils cons comme la lune. En plus ça fait rigoler Flocon alors quoi demander de plus. Je reviens au présent, j’efface à regret le sourire renversant et communicatif de la belle albinos pour écouter ma Cailín . Je rigole doucement et je toussote un peu avant de m’enfiler un peu de tabac à chiquer dans entre les dents. On ne me changera jamais et je vais mourir avec un putain de cigare entre les dents et les bottes aux pieds comme un vrai homme. Je n’ai pas le temps de dire un putain de mot que la voilà en train de fouiller dans mon frigo. Je me lève et m’avance près d’elle. « Ce que femme Wilson veut elle va toujours l’obtenir avec moi. Des putains de poivrons farcis au fromage de chèvre. Justement j’en ai fait. Comme si je savais que tu allais te pointer aujourd’hui. » Je lui souris, une mince ondulation sur mes lèvres minces, et en plus je lui lance un regard d’acier bleuté remplie de fierté et surtout paternaliste. « Si tu vous une branlée à un type pour me défendre c’est que je ne vais plus rien servir en ce bas monde. En plus il sera certainement au sol en train de chialer après les tétons de sa chienne de mère quand tu vas arriver. »

Alors joueur je renifle son bonheur de l’irlandais et soulève mes épaules en déclarant le plus sérieusement du monde une de mes connerie favoris. « L’homme parfait tu dis. J’ai trop mis de whiskey dans le café ou quoi? Il y avait juste ma Mary qui pouvait être assez désespérer pour trouver que j’étais un bon parti. Pour le resto de bridés je suis partant. Accompagner la plus belle des femmes de mon cœur et engueuler des jaunes un peu ce sera une belle soirée! » Elle sait que je déconne que je vais être sortable limite poli en sortie pour ne pas lui foutre la honte. Mais si un type me cherche il va vite me trouver! Parole d’Homme! Nous sortons dehors et d’un regard autoritaire je lui impose qu’elle s’assoit. Rusty en profite comme le gros bébé poilu qu’il est pour quémander des caresses. J’allume le propane, crache ma chique de tabac et me visse un bâtonnet de nicotine entre les dents. Je remarque alors le regard désapprobateur d’Aria et je soupire de frustration. « Tu veux une latte ma Fierté? Car sinon je vais me sentir ben seul à faire des putains de signaux de fumée. Je sors mon Colt et c’est ok pour les gens et quand c’est mon briquet et ma cigarette, là on semble perdre les pédales. Bordel de merde je suis meilleur au flingue qu’avec une cigarette. Même si un mégot a déjà démarrer un putain de feu d’artifice dans une réserve de munitions et que ça a bien failli me faire chier dans mon slip à l’époque. C’était un nom de Dieu de diversion de tous les diables! » Je rigole en allumant le BBQ. Je mets les viandes à griller et je sors deux bières d’une glacière que j’ai emmenée de la maison. J’en balance une à ma fille et j’ouvre la mienne en m’assoyant tout près. « Si tu veux dormir ici ce soir tu as ta chambre. Je pourrais te border et de compter ce que tu veux. De maman ou bien de l’armée, car à part ça je suis nul. Aussi si tu es gentille je pourrais te parler de Flocon, une amie de Liam et moi. » Je soulève un sourcil inquisiteur dans l’attente de sa réaction. Bordel moi me faire des amis c’est encore plus rare que la merde d’un pape!


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Sam 11 Jan - 0:39
De retour chez soi



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Passer du temps avec papy, c'est inestimable. Petite, déjà, quand elle a su que le patriarche était l'opposé de son père, Aria a tout de suite lié quelque chose de très fort avec lui. Elle était devenue la petite protégée de tout le monde dans la famille, en particulier son papy. À la mort de mamie, Aria a été très affectée par sa disparition à tel point qu'elle en a fait des cauchemars toutes les nuits durant presque un an. C'est avec papy, qu'elle s'endormait avec des histoires toujours plus folles les unes que les autres ou encore des anecdotes de mamie et lui. Cela permettait à Aria d'adoucir le chagrin même si elle avait eu besoin d'une veilleuse avec les crises d'angoisse qu'elle faisait. Aujourd'hui, il lui fallait une photo des membres de sa famille sur sa table de chevet pour passer une bonne nuit. À présent, elle pouvait en plus compter sur le collier hérité de mamie. Un objet sans doute dérisoire pour beaucoup, mais un véritable trésor pour la jeune femme. Cela la liait à sa mère et elle se promit au moment même où elle le passa autour de son cou, qu'elle le donnerait à sa fille, si le destin lui permettait d'en avoir une, un jour. Elle l'appellera comme sa mamie. Mary. Un prénom sublime pour une personne qui l'est tout autant. C'est quelque chose qui lui tient à cœur. Du bout des doigts, Aria touche le bijou et ressent comme une certaine chaleur s'en dégager. Elle aime penser que c'est l'âme de sa mère qui s'en élève pour la rassurer de cette épreuve qui s'étend sur la route de la demoiselle.

Mais avec le courage des Wilson, rien n'est impossible et c'est un mot qui n'existe absolument pas. C'est ce que ses grand-parents lui ont enseigné, surtout papy qui est convaincu qu'avec du travail, de l'audace, une grande gueule et surtout du courage, tout est à porté de main. Il a su le prouver mainte et mainte fois à Liam et Aria alors, la jeune femme ne pouvait que croire que même si tout lui semblait sombre et douloureux, les choses ne pouvaient qu'aller mieux au fur et à mesure. Un pas à la fois comme disait Mary et c'est un credo dans lequel s'emploie chaque jour Aria.

Outre le fait de perdre une vie qu'elle s'était crée à Sydney, la voilà à devoir commencer sur de nouvelles bases. Autant le fêter dignement avec un bon barbecue avec le meilleur des hommes. Aria se lève donc pour regarder ce qu'il se trouvait dans le réfrigérateur et on peut voir que la récolte de papy a été excellente. Des bons légumes frais et le mets favoris d'Aria, les poivrons. Elle adorait manger ce fruit, et oui le poivron n'est pas un légume comme peut le penser la plupart des gens.

« Ce que femme Wilson veut elle va toujours l’obtenir avec moi. Des putains de poivrons farcis au fromage de chèvre. Justement j’en ai fait. Comme si je savais que tu allais te pointer aujourd’hui. »

<< J'ignorais que tu étais devin papy. >> Elle lui sourit en se redressant. << C'est parfait. >> Elle le regarde devinant aisément ce regard fier qu'il lui lançait en cet instant. Cela consolait beaucoup Aria qui avait eu peur avant de lui parler, de le décevoir sur son choix. Même si elle ne s'attendait absolument pas à être le dindon de la farce pour un homme qu'elle croyait sincère.

« Si tu vous une branlée à un type pour me défendre c’est que je ne vais plus rien servir en ce bas monde. En plus il sera certainement au sol en train de chialer après les tétons de sa chienne de mère quand tu vas arriver. »

<< Même si j'adore quand tu me défends, tu sais bien que je n'aime pas jouer les demoiselles en détresse. Et puis, je suis devenue vraiment douée en aïkido. >> Dit-elle en lui faisant un clin d'œil. À peine avait-elle entamé ses études, qu'Aria avait décidé de prendre des cours de défenses afin de se prémunir d'une existence compliquée en ville. Les dangers étaient plus nombreux que dans sa ville natale. Et puis derrière elle, la menace du vieux Wilson grondait suffisamment envers ceux qui oseraient poser le doigt sur la jeune femme. << Et tu as tort. Li et moi, on aura toujours besoin de toi. >> Même si elle sait que la vie n'est pas un cadeau éternel, Aria n'arrive pas à penser au jour où son père ne sera plus là. C'était tout juste impossible parce qu'elle l'a toujours imaginé comme un être immortel. Et ce même s'il a toujours ces mauvaises habitudes comme le tabac à chiqué ou les cigarettes. Aria avait bien essayé de lui enlever ces sales habitudes, mais papy est l'être le plus têtu qui soit.

« L’homme parfait tu dis. J’ai trop mis de whiskey dans le café ou quoi? Il y avait juste ma Mary qui pouvait être assez désespérer pour trouver que j’étais un bon parti. Pour le resto de bridés je suis partant. Accompagner la plus belle des femmes de mon cœur et engueuler des jaunes un peu ce sera une belle soirée! »

Aria ne peut s'empêcher de rire. << Maman avait raison, tu es un très bon parti. Sans doute pas, le gendre idéal pour certain, mais au moins, tu as des valeurs, du respect et tu es fidèle. Tes défauts sont là que pour bonifier ta personnalité. >> Elle donne une petite tape sur le bras de papy riant de plus belle. << Essaies de ne pas trop les effrayer non plus. Je sais que t'aime faire peur pour t'amuser. >>

Emboîtant le pas de papy, la jeune femme se rend avec ce dernier dans la cour arrière. La terrasse n'avait pas changé et le jardin lui semblait plus grand qu'avant. Elle sourit et se souvient de ces jours où elle profitait du soleil à lire et faire ses devoirs. Parfois bronzer sur une serviette posée sur l'herbe. Elle se souvient enfant quand mamie nettoyait son tapis, elle s'y roulait comme si elle était à la piscine. Aria n'avait jamais eu besoin de beaucoup pour rire et trouver des bêtises à faire pour amuser les autres. D'une parfaite solitude, elle était devenue une demoiselle plus ouverte, mais avec un petit côté renfrogné comme papy.

Au regard du patriarche de la famille, Aria finit par s'asseoir avec un Rusty empressé d'avoir des câlins de celle-ci. La jeune femme ne se fit pas prier d'ailleurs, elle fondait littéralement sous le regard larmoyant du vieux chien. Cependant, Aria ne pouvait pas s'empêcher de froncer les sourcils en voyant papy s'allumer une cigarette. Incroyable, malgré ses bilans de santé et les recommandations du médecin, il s'en moquait royalement.

« Tu veux une latte ma Fierté? Car sinon je vais me sentir ben seul à faire des putains de signaux de fumée. Je sors mon Colt et c’est ok pour les gens et quand c’est mon briquet et ma cigarette, là on semble perdre les pédales. Bordel de merde je suis meilleur au flingue qu’avec une cigarette. Même si un mégot a déjà démarrer un putain de feu d’artifice dans une réserve de munitions et que ça a bien failli me faire chier dans mon slip à l’époque. C’était un nom de Dieu de diversion de tous les diables! »

<< A la différence, que c'est ton colt qui fume et pas toi. >> Dit-elle en soupirant après avoir décliné son offre. La dernière fois qu'elle avait essayé, Aria avait 15 ans et elle a été malade durant toute une journée. Depuis ce temps, elle préfère s'abstenir et de garder une bonne hygiène de vie. << Heureusement que tu t'es retenu, sinon la diversion n'aurait servi à rien, ils t'auraient suivi à l'odeur. >> Elle reste sérieuse un instant avant de rire avec lui et de le regarder allumer le barbecue.

« Si tu veux dormir ici ce soir tu as ta chambre. Je pourrais te border et de compter ce que tu veux. De maman ou bien de l’armée, car à part ça je suis nul. Aussi si tu es gentille je pourrais te parler de Flocon, une amie de Liam et moi. »

<< Je comptais rester un peu, le temps de bien finir l'appartement et comme ça, on passera du temps ensemble toi et moi. >> La jeune femme arque un sourcil en entendant Flocon de la bouche de son papy. Son regard était plus brillant que de coutume d'ailleurs. Étrange. << Et de quelle femme as-tu affublé de ce surnom ? >> Elle imagine mal un homme le porter. << D'ailleurs, tu as des nouvelles de Li ? Qu'est-ce qu'il fait en ce moment ? >>




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Silas Wilson
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Silas Wilson
Sam 8 Fév - 14:00
De retour chez soi

Pour une des rares fois de ma putain d’existence je me rends compte que j’aurai dû fermer ma grande gueule. Ma Fierté est très vive comme toutes les femmes Wilson et on ne peut pas passer un savon. Un peu plus et je me taperai la main dans le front de dépit. Mais comme je suis un enculé d’irlandais, un connard de troufion dur à cuir qui à fait frissonner la Faucheuse plus qu’une fois, je ne vais pas reculer devant l’air inquisiteur d’Aria. Mais je me cale une bonne gorgée de bière pour m’hydrater le gosier et je sors mon vieux portefeuille de cuir. C’est le premier cadeau que j’ai reçu de mes petits-enfants et pour rien au monde je vais le laisser. En fait il me ressemble un peu. On a le cuir élimé par l’âge, on aime bien s’ouvrir tout grand et on dure alors que les autres disparaissent. En plus juste ceux que j’aime peuvent trouver leurs tronches à l’intérieur. Je farfouille dans les quelques photographies à l’intérieur, une de Liam avec Mia prise pas plus tard que la semaine passée, mes vieux potes de l’armée, une de ma Fierté à son bal avec ma gueule de pitbull en uniforme dessus et surtout une de mon mariage avec ma Mary. Je trouve ma dernière addition et lui donne. Rusty voit l’image et branle la queue tout content. Car c’était une de lui avec Flocon les deux en train de sourire. Je bois une autre gorgée de bière et j’hausse mes épaules en signe de frustration et de dépit face à son sourire. « Ben quoi j’ai bien le droit de me faire des amis putain de merde! C’est Olivia Newcombe et elle est médecin-légiste. Tu sais le genre de doc qui plante la main dans le cul des morts pour les faire parler. » Je m’appuie le dos à ma chaise de parterre et je la pointe d’un index. Bordel je ne sais pas que mon regard d’acier bleuté si intimidant reluit comme celui qu’un ado attardé qui vient de voir sa première paire de seins. « Elle n’avait pas de chambre à l’hôtel et ton frère a eu l’idée de l’emmener sur la ferme. Bordel tu aurais dû voir les vautours de journalistes les suivre pour les emmerdés. Disons qu’ils n’ont pas fait de vieux os quand je me suis ramené et que j’ai dit ce que je pensais de leurs professions de merde. Juste le Sidney Telegraph vaut la peine d’être lu parole d’Homme. » Je laisse un sourire satisfait apparaître en repensant à la frousse de ces enfoirés. « Bon on a soupé et on a rigolé. Elle m’a filé un coup de main sur la ferme et je n’ai pas peur de dire que j’ai bien apprécié sa compagnie. Bordel de merde ça a connecté comme vous le dîtes la jeunesse doré. On s’écrit même pour se donner des nouvelles. » Aria m’a bien essayer de me faire accepter cette putain de technologie, mais elle a arrêté quand elle a vu l’ordinateur voler dans la fosse de purin. Elle m’avait dit d’ouvrir une fenêtre pour résoudre le problème et bordel c’est ce que j’ai fait. Donc téléphone à prise fixe et lettre pour le putain de dinosaure que je suis.

Je me lève pour mettre les poivrons au fromage et tourner les grillades. Bordel que ça me fout l’eau à la bouche. « Pour Liam il me fait encore chier avec son sentimentalisme à la noix. Il aime Mia et il travaille maintenant comme adjoint. Tu sais que ma gamine s’est séparée avec son connard? Disons qu’elle a été détruite pour un temps et que le type à eu des nouvelles de mon pote et de ma tronche. » Je suis le voisin du père de Mia et disons qu’on est deux bouseux qui apprécient les mêmes choses. « Le con doit maintenant chanter avec une voix de castra de mon cul! Personne ne fait du mal à mes gamins ni à ma Fierté! » Je secoue la tête en rigolant un peu. « Il attend quoi mon gamin pour s’avouer? La Fin du monde ou bien que je me déguise en un putain de Cupidon en couche culotte avec un arc et que j’y mette mon grain de sel! En tout cas ce sera vraiment la fin du monde si tu me vois fringuer comme ça ma fille! » Je laisse un regard de fierté légitime passer dans mes pupilles d’acier bleuté. « Sinon il a bien porter notre nom dans l’armée. Courageux et tête brûlé comme moi dans ma putain de jeunesse. Je suis foutrement fier de mes petits-enfants et j’espère qu’ils le sachent nom de Dieu! » Je me relève et je craque de partout. « Putain de chaise qui craque! Ça me surprend que Mia ne t’a pas causer de ton frère. »


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Aria Wilson
Jeu 27 Fév - 23:47
De retour chez soi



feat. @Silas Wilson





Papy aura beau se cacher sous une montagne de neutralité que sa petite Aria saura toujours le regarder comme personne. Grande observatrice, rien ne passe à côté de son œil avisé. Il faut dire que son métier a toujours prêté à l'observation et à l'étude, c'est un peu devenu son mode de fonctionnement dans sa vie privé. Pas assez pour son ex petit-ami, mais c'est une expérience à ne pas oublier qu'il faut prendre pour avancer et se renforcer. De toute façon, Aria n'a pas vraiment le choix de le faire au risque de véritablement se faire engueuler par papy. Et puis elle n'aime pas trop passer pour la plus faible de la famille. Ce fut déjà assez le cas dans son enfance, alors il faut montrer les griffes aussi dignement que l'aurait fait sa mère Mary et que le fait papy en grognant contre ces gens qui le font chier et le critique. Peut-être que revenir en ces lieux lui fera le plus grand bien. Aria a besoin d'un autre départ pour être plus posée même si son ancien travail va grandement le manquer. De tout cœur, elle espère qu'à savoir planter sa queue, quelque part, son ex saura faire avancer son domaine de recherche. Elle en reste peu convaincu et vu sa prédilection à être attiré par les femmes, ce dernier fera encore parler de lui.

« Ben quoi j’ai bien le droit de me faire des amis putain de merde! C’est Olivia Newcombe et elle est médecin-légiste. Tu sais le genre de doc qui plante la main dans le cul des morts pour les faire parler. »

<< Tu as parfaitement le droit d'avoir des amis, papa. >> Dit-elle en appuyant bien sur le mot "amis". Le reste ne passe pas à travers l'oreille d'une sourde. Le fait qu'il apprécie bien cette femme, c'est qu'elle fait un travail qui demande à avoir pas mal de tripes et c'est le genre que papy adore. Les femmes qui en ont dans le pantalon.

Bière en main, Aria observe le patriarche de la famille avoir un regard qu'elle ne lui a pas vu depuis longtemps. Le genre lumineux et doux, ce qui lui paraît tellement étrange puisqu'elle a toujours été la seule à faire naître cette attitude. La voilà qu'une autre en a le droit. La jeune femme en éprouverait presque de la jalousie. En tous cas, c'est une relation qui la laisse méfiante. Aria a bien trop peur que son père souffre et elle ne supporterait que ce soit le cas. Elle serait capable du pire pour lui et pour tous ceux à qui elle tient. Combien de fois n'a-t-elle pas joué les pestes quand des filles se sont intéressés à Liam parce qu'il était populaire. Quelle peste, elle a pu être pour le protéger. Combien de fois n'a-t-elle pas mis du poil à gratter dans les uniformes des pompom girl ou encore du laxatif dans leurs boissons à cause de leur langue de vipère. Papy a toujours su que ces coups foireux venaient d'Aria, et même si la jeune femme n'en a jamais dit un mot, elle avait ce petit sourire malicieux des Wilson lorsqu'ils font un mauvais coup Si Aria agissait aussi sournoisement, c'était pour protéger. Ni plus, ni moins.

Finalement, Aria prend la photo que papy lui tend de la fameuse Olivia posant avec Rusty. Ce dernier est même heureux de revoir la tête de cette femme. Traître ! Se dit-elle en son fort intérieur, mais la jeune femme gardait un visage parfaitement neutre. Fort bien, elle avait conquis les deux vieux mâles de la ferme et Liam semblait l'apprécier aussi pour lui avoir proposé de venir ici. Mais Aria, c'était une autre affaire. La louve des Wilson était plus dure à conquérir.

« Elle n’avait pas de chambre à l’hôtel et ton frère a eu l’idée de l’emmener sur la ferme. Bordel tu aurais dû voir les vautours de journalistes les suivre pour les emmerdés. Disons qu’ils n’ont pas fait de vieux os quand je me suis ramené et que j’ai dit ce que je pensais de leurs professions de merde. Juste le Sidney Telegraph vaut la peine d’être lu parole d’Homme. »

Rendant la photo Papy, Aria voit celle de mamie et lui dépasser du portefeuille, elle la prend tout en l'écoutant et esquisse un sourire tant en voyant le doux visage de Mary qu'en imaginant la scène. C'est fou ce que sa mère pouvait lui manquer. Elle avait toujours su avoir les bons mots pour lui expliquer les choses. Si avec papy, Aria avait un lien que personne ne pouvait remplacer, en plus d'être son véritable père, c'était aussi son meilleur ami. Mais Mary était sa maman et pareille à une douce couverture qui vous couvre durant un hiver trop rigoureux. Liam était le gardien, le frère qui la protégerait de tout même si parfois, Aria grognait n'acceptant pas toujours qu'il lui fasse la leçon. La petite famille qu'il formait, malgré le passé des deux enfants, se trouvait parfaite et l'était encore dans la tête d'Aria. Et ce même, si un membre manquait. Aria finit par lui rendre la photo de mariage et pose son regard dans celui de papy.

<< J'imagine que ça t'a donné un petit d'action. Autant, tu peux grogner, que tu aimes rembarrer les gens. >> Fit-elle avec un léger sourire au coin des lèvres.

« Bon on a soupé et on a rigolé. Elle m’a filé un coup de main sur la ferme et je n’ai pas peur de dire que j’ai bien apprécié sa compagnie. Bordel de merde ça a connecté comme vous le dîtes la jeunesse doré. On s’écrit même pour se donner des nouvelles. »

<< Cela ne m'étonne pas, tu as toujours eu un faible pour les blondes. Rappel-toi de la dernière fois que tu es venu à Sydney, t'es littéralement resté scotché sur la serveuse blonde aux jolies formes. Tu t'en rappelles ? Et je ne parle pas quand tu as vu ces yeux de biche et vert de surcroît. J'ai bien cru que t'allait nous faire une attaque. >> Aria rigole un peu adorant taquiner son papy. Après tout, il avait le droit de regarder, il n'était pas né aveugle et ne l'était surtout pas devenu avec le temps.

« Pour Liam il me fait encore chier avec son sentimentalisme à la noix. Il aime Mia et il travaille maintenant comme adjoint. Tu sais que ma gamine s’est séparée avec son connard? Disons qu’elle a été détruite pour un temps et que le type à eu des nouvelles de mon pote et de ma tronche. »

Aria constate que son frère est toujours lent à la détente. Il va falloir y remédier. Quand va-t-il enfin se déclarer ? Elle se le demande. << Oui, elle me l'a dit. >> Fit-elle dans un soupire. << J'aime pas qu'elle doive passer par une telle étape. >> Croisant les jambes, elle regarde la canette de bière qu'elle tient en main comme si celle-ci allait lui donner une idée ou une réponse quelconque. << Liam n'a vraiment pas changé. Il est fou d'elle depuis des années et il ne fait rien. J'vais devoir le pousser au cul. >>

« Le con doit maintenant chanter avec une voix de castra de mon cul! Personne ne fait du mal à mes gamins ni à ma Fierté! »

Aria se met à rire de bon cœur. << J'imagine bien oui. Il aurait dû y réfléchir à deux fois avant de faire le con. >>

« Il attend quoi mon gamin pour s’avouer? La Fin du monde ou bien que je me déguise en un putain de Cupidon en couche culotte avec un arc et que j’y mette mon grain de sel! En tout cas ce sera vraiment la fin du monde si tu me vois fringuer comme ça ma fille! »

Aria lève les yeux vers papy avec un petit sourire au coin des lèvres. << Même en Cupidon, t'es capable d'avoir des femmes autour de toi. Que ce soit les infirmières ou les serveuses, elles tombent sous ton charme. >> Elle lui fait un clin d'œil.

« Sinon il a bien porter notre nom dans l’armée. Courageux et tête brûlé comme moi dans ma putain de jeunesse. Je suis foutrement fier de mes petits-enfants et j’espère qu’ils le sachent nom de Dieu! »

Liam est d'un grand courage, c'est une chose à laquelle Aria n'a jamais douté. Elle sait très bien que Li a honoré toute la lignée des Wilson aussi dignement que l'a fait papy lorsqu'il a été dans l'armée. << Moi oui, mais tu as plus de mal à le dire à Liam. >> De manière naturelle, elle prend la même attitude que sa mère sans s'en rendre compte. << Tu sais bien comment il est, il aime parfois qu'on lui dise ce genre de chose même si ça le gêne. Et puis si ça vient de toi, il ne peut que se sentir mieux. Il tient par-dessus à te faire honneur, tu es son héro comme tu es le mien. Sans maman et toi, on n'en serait pas là aujourd'hui. >>

« Putain de chaise qui craque! Ça me surprend que Mia ne t’a pas causer de ton frère. »

Papy semble gêné, mais Aria ne dit rien se contenant de sourire en voyant qu'il souhaite cacher sa vieillesse. Bien qu'il sera toujours jeune dans l'esprit de la jeune femme. << Tu sais bien comment elle est. Mia ne me dit que l'essentiel, mais c'est avec toi que je connais les détails. Ils sont pareils Liam et Mia. Ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. >> Un nouveau soupire se fait entendre alors qu'elle se lève buvant une bonne gorgée de bière. << Je crois qu'on va devoir jouer tous les deux les Cupidon, papa. >>




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