Vous avez pris la bonne décision si vous avez suivi les hommes embusqués.
Après votre passage et votre arrivé au pied d'une montagne, des pièges s'enclenchent les uns après les autres, stoppant l'ascension des macchabées qui se retrouvent piégés et éventrés par des pics en bois, coupés en deux par des haches s'abattant sur eux, attachés par des cordes sur les branches d'un arbre. D'autres tombent dans des trous. Tout avait été finement et méticuleusement préparé.
L'ascension est longue et périlleuse. Un sentier fait de bois accroché à flanc de montagne donne des frayeurs, mais l'homme devant vous fait çà avec une telle facilité que vous ne pouvez que l'admirer.
Après des heures vous arrivez au sommet et s'érige devant vous un Monastère
Toujours silencieux, ses mains dans ses grandes et larges manches de sa tunique, l'homme vous escorte devant une grande et lourde porte faite de bois et de fer. Celle-ci s'ouvre dans un bruit strident laissant ainsi place à un patio fait de pierre et de brique. L'endroit est frais, contrastant avec l'extérieur. Il avance en faisant des petits pas et vous guide vers la grande salle.
Les portes s'ouvrent à nouveau et là vous découvrez de grandes tables composés de mets en tout genre : Légumes variés, plat de viandes, de poissons, des pichets d'eau, de vins, de jus de fruits. Un vrai festin comme vous n'en avez jamais vu depuis très longtemps.
Et puis il y a vos amis, vos alliés, votre famille, ceux que vous avez croisés, rencontrés et avec qui vous avez partagés de bons ou de mauvais moment. Ils sont là. Peut-être pas tous mais une partie. Où sont les autres ? Nul ne le sait, mais vous êtes à l’abri.
La question que vous pouvez vous poser est : qui est l'homme du lieu ?
Les hommes qui vous on sauvés entrent dans la grande salle, chacun se place contre un mur, mains dans les manches, tête droite et le regard droit devant. Pas un sourire, ils restent stoïques. Et puis vient un autre homme, plus petit, plus rassi, courbé légèrement, les cheveux en pagaille, blanc, il porte une tunique identique aux autres. Il ne laisse rien montrer sur sa fonction et pourtant c'est lui : le grand Maître.
Il sourit, s'avance lentement vers une estrade et y monte. Il vous fait face, vous regarde d'un œil bienveillant, un sourire sur ses lèvres. Il est silencieux en vous regardant les uns après les autres. Et il brise le silence en levant les mains vers le ciel
« Bienvenues à tous. Étrangers, survivants, vous êtes ici en sécurité. À l'abri des hommes et des intempéries. Votre vie ne craint plus rien. Mangez, buvez, rassasiez-vous, reposez-vous, lavez-vous. Soyez ici comme si vous étiez chez vous. Oubliez vos soucis. »Toujours avec un sourire bienveillant, il baisse ses mains vous invitant ainsi à manger. L'homme reste là, fait signe à celui qui paraît être son bras droit, celui-ci lui apporte une chaise, il s'y assoit et vous regarde.
Acte 1