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L'abri ne fait pas le moine feat : Will [10/02]
Mackenzie Hollister
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Mackenzie Hollister
Sam 2 Nov - 21:12
L'abri ne fait pas le moineMackenzie & WilliamAprès ces quelques paroles échangés, les deux survivants ne pouvaient que partir vers la ferme. Ils n'avaient pas grand chose à faire sur place, ne sachant si il y avait des survivants à Yulara et surtout si il n'y avait pas plus de risque si ils s'y rendaient.

Will ouvrit la marche, Mac ne connaissait pas l'endroit de cette ferme, elle n'y avait pas mit les pieds. En parlant de pieds, avec le séisme elle n'était pas chaussée pour la marche. En fait avec ce qu'il s'était passé elle n'était pas vêtue pour la randonnée. En short et débardeur avec une paire de ballerine, elle se retrouva assez vite à avoir mal à la plante des pieds, mais elle ne dit rien à Will.

La traversé était assez dangereuse. Les routes éventrés en grande partie leur faisait faire de grandes enjambés parfois même ils devaient utilisé un tronc assez long pour en faire un pont. Les arbres déracinés allongés sur le sol aride n'aidaient en rien leur traversé. De plus avec la chaleur la brune avait soif.

« C'est encore loin ? »

Ils marchaient depuis des heures, en voiture le chemin devait paraître plus court, à pied et avec les obstacles rendaient les minutes en heures.
Elle dû s'arrêter à un moment pour reposer ses pieds endoloris. Chose étrange par contre, il n'y avait aucun rôdeurs. La plus part avait dû être écrasé par les arbres qui étaient tombés et sûrement que d'autres étaient tombés dans les crevasses. Mais cette constatation ne lui était pas pour lui déplaire.

« J'ai soif »

Si elle avait eut le temps elle aurait prit un sac avec de quoi se nourrir ou boire, mais la priorité avait été de sauver sa peau.

« Tu crois qu'il y a de quoi manger et boire dans cette ferme ? »

Elle marchait à présent, et pour combler le silence et le temps de route elle ne pouvait s'empêcher de lui poser des questions. Une façon aussi de se donner du courage.
Elle fut soulagée lorsque Will lui montra au loin la bâtisse qui avait été épargné par le séisme.  
Un élan de joie la transporta et elle dû se retenir pour ne pas sauter au cou du jeune homme.

« Enfin ! »
S'écria-t-elle en se précipitant un peu trop hâtivement vers la ferme. Mais Will la retint par le bras, lui signifiant qu'il fallait quand même qu'ils fassent attention, après tout ils ne savaient pas ce qui pouvait se trouver à l'intérieur.
Les portes, les fenêtres, tout étaient fermés, de quoi se méfier.
La brune opina et, lance pointé en avant, elle avança vers la porte.
Will mit un grand coup de pied dans celle-ci et attendit de voir si il y avait de l'agitation à l'intérieur.
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Until Dawn
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Until Dawn
Sam 2 Nov - 21:13
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William Nightingale
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William Nightingale
Lun 4 Nov - 5:20
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Depuis toujours, William avait su prendre des responsabilités, pour lui et pour les groupes dont il avait la charge. Il n'était surement pas le plus fin stratège, mais en général, ses opinions étaient respectées, car souvent empreintes de bon sens... Et il avait donc confiance en lui-même et en ses décisions.
Cette fois-ci, pourtant, le Nightingale craignait plus que jamais de se tromper : risquer la vie de Mackenzie lui semblait un poids insurmontable. Il savait néanmoins que la ferme des Rochesters était l'un des lieux le plus sûr de leur carte, si tant était que le séisme ou d'autres évènements n'aient pas tout bouleversés.

    - Normalement, y'a tout ce qu'il faut, répondit calmement et patiemment William aux questions de la brune, pour la rassurer. Toutes ses actions tendraient toujours dans ce sens... Il ne croyait pas au pouvoir de la panique, même si elle forçait parfois les gens à se bouger pour s'en sortir. Des équipes viennent régulièrement s'assurer que tout est en place, au cas où.


Enfin, "venaient", corrigea-t-il intérieurement. Il n'y aurait surement plus d'expéditions, plus de prévention... Même s'ils avaient la chance de rejoindre ou d'accueillir d'autres survivants. Recréer une entière communauté ne se ferait pas du jour au lendemain, s'il y avait encore de quoi.
Un foyer, peut-être, à la limite... Un instant, observant la brune qui marchait à côté de lui du coin de l'oeil, il l'imagina tenant un enfant dans ses bras, un enfant de lui... Il chassa cette pensée dès qu'elle lui apparut, honteux de penser à fonder une famille dans un monde qui se délabrait chaque jour un peu plus. Qu'auraient-ils à offrir à des enfants ? Il songea à ceux qu'ils avaient extraits de la fourmilière, et se demanda s'ils s'en étaient sortis, son ventre se nouant de crainte, devant le pessimisme évident que suggérait leur situation.

    - On y est, j'crois, annonça William en montrant enfin du doigt une bâtisse qui s'élevait à l'horizon, et dont la vue sembla ragaillardir sa compagne. Il sourit en la voyant si soulagé, prêt néanmoins à contenir son enthousiasme, si jamais il la poussait à prendre des risques inconsidérés. Arrivé à la porte donc, il la retint par le bras, la faisant reculer. On sait jamais.


Avant d'enfoncer la porte d'un coup de pied bien placé, pour ne pas non plus abimer irréversiblement les gonds, afin de pouvoir la refermer plus tard, le Nightingale leva l'arme de fortune qu'il avait ramassé sur le chemin, parmi un tas de bois pour le feu : une hache, assez aiguisée pour faire quelques dégâts.
Et il avait bien fait, car leur présence attira immédiatement un rôdeur sur le seuil, qu'il gratifia d'un coup bien placé dans le front, le stoppant net dans son élan. Il enjamba alors le cadavre, pour découvrir à l'intérieur plusieurs de ses compagnons grognants, venant réclamer leur dû à leur tour.
Une dizaine, sans doute, habitaient les lieux, coincés ainsi dans leur tombe.

    - J'crois que ça a besoin d'un peu de ménage, par ici, conclut William, en repoussant une vieille femme décharnée, avant de lui couper la tête au niveau des oreilles : la chaire était si pourrie que la lame s'enfonçait sans effort. Il grimaça en se faisant cette remarque, se questionnant sur l'origine de ces morts : depuis combien de temps hantaient-ils la ferme ? Il reconnut, dans un coin, un adolescent dont l'avancée était ralentie par la cassure de son tibia droit, qui faisait un angle malaisant. Ceux-là étaient partis de Yulara depuis des mois... Une mission ordonnée par Ari, il me semble. On dirait bien qu'ils n'ont pas été jusqu'au bout.


Il avait, finalement, eu plus de chances dans son malheur, car même s'il n'était jamais revenu, il n'avait pas fini de la même façon, et pouvait encore espérer un meilleur futur. William n'était pas le plus expérimenté en ce qui concernait l'élimination de menaces périssables, mais sa carrure lui conférait une certaine supériorité, et un talent naturel : il ne craignait pas de se salir les mains.
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Mackenzie Hollister
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Humeur : Réapprend à s'adapter à la vie en communauté
Mackenzie Hollister
Mar 5 Nov - 21:14
L'abri ne fait pas le moineMackenzie & WilliamA la vue de la ferme s'élever devant ses yeux, les pensées de Mackenzie s'évadèrent. Elle s'imagina dans un bon bain pour se décrasser et se détendre, enfiler des vêtements propres et frais, manger quelque chose, peu importe quoi tant qu'elle puisse se mettre un truc sous la dent et dans l'estomac. Et surtout boire ! Elle avait soif, très soif.
Mais tout ceci n'était que utopie, car il fallait revenir à la réalité, et la vie à Yulara était fini. Terminé le confort, la bouffe, l'eau et tout le reste.

Pour savoir ce qu'il pouvait se trouver dedans, car tout était bien fermé, Will mit un grand coup dans la porte. La réponse ne se fit pas attendre. Il y avait bien des rôdeurs à l'intérieur.
Tenant fermement sa lance dans ses mains, Mackenzie se sentie prête à en découdre avec eux. Bon, fallait juste voir si il n'y avait pas une horde, car à deux ils risquaient d'être très vite débordé.

Sitôt la porte ouverte, à vu de nez il devait y en avoir une dizaine.
Will s'occupa du premier qui vint vers eux. Mac donna un coup dans la tête du suivant. La pointe de sa lance pénétra son crâne avec facilité tellement il était pourri.
Ca faisait un moment qu'elle n'avait pas fait ça. Elle avait oublié la sensation désagréable qu'on pouvait ressentir.
La brune grimaça en voyant les deux cadavres tombés à leur pieds.
Will fit remarqué que la maison avait besoin d'un bon ménage, elle acquiesça et tandis que Will s'occupait d'un coté, elle s'occupait de l'autre.

Certains macchabées devaient être là depuis plusieurs jours, Mac regarda les personnes que Will lui indiqua, en parlant d'un des groupes de Yulara qui était parti en expédition et c'était arrêté ici.
Ça devait être avant qu'elle arrive dans la communauté alors.
Elle eut de la peine pour eux, mais ses états d'âme furent de courte durée car elle dû se remettre à percer du crâne.
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A coup de « Aaah » un autre tomba au sol et ensuite de « Hiiiii » encore un, et suivi un « Yaaah » très expressif de la brune. Essoufflée, elle regarda au sol et s’aperçut que Will avait éliminé la quasi totalité des squatteurs. Mais cependant un restait et s'approchait d'elle. Il traînait sa jambe cassée. Dont on voyait l'os. Mais la brune resta figée sur le visage de l'enfant. Il était jeune, trop jeune, et surtout, il ne devait pas être là depuis longtemps car on pouvait voir ses traits encore quasi net et juvénile. Elle resta pétrifié devant lui, les bras pendus le long du corps. Sa lance tomba au sol dans un bruit étouffé

« Will .. je . . je peux pas .. Je peux pas le faire »

Et c'était le cas, elle était tétanisé alors que l'enfant s'approchait encore plus.
Des larmes coulaient de nouveau sur ses joues, laissant des traînés plus clair sur sa peau couverte de poussière.
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William Nightingale
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William Nightingale
Mer 6 Nov - 13:08

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Un à un, les cadavres tombaient, pour s'éteindre définitivement cette fois, sur le sol de la ferme, qui avait su résister à un séisme, mais pas à une intrusion de rôdeurs. Ce qui s'était passé vraiment, William n'en avait aucune idée, et ne le saurait probablement jamais : il suffisait parfois de la plus petite morsure, pour ravager une entière maison. Il l'avait trop vu, entendu, et il aurait préféré ne jamais avoir à y être confronté.
Néanmoins, il était là, à fracasser des crânes, parce qu'il semblait que c'était la seule solution pour éliminer complètement tout risque de voir les macabres dépouilles se relever. Alors que l'habitation se vidait de tout danger, le Nightingale entendit la plainte de sa compagne, et se retourna vers la scène effrayante qui se déroulait non loin de lui, heureusement assez proche pour qu'il puisse intervenir immédiatement.

Il repoussa une femme hirsute d'un coup de lame dans l'arcade sourcilière, et arracha sa hache de l'os où elle s'était enfoncée avec force, pour la lancer sur l'adolescent qui semblait poser soucis à Mackenzie, et l'atteint au front, d'un jet assez puissant pour que les morceaux de sa cervelle ainsi découverte aillent tapisser le mur à côté de lui.
En quelques secondes de temps suspendu, il avait pris la jeune femme dans ses bras, d'une étreinte réconfortante, et la serrait contre lui pour la rassurer, tandis qu'elle sanglotait de son désarroi.

    - Tout va bien, c'est fini, trouva-t-il comme seuls mots pour lui apporter son soutien, et lui caressant le dos, de la manière la plus amicale dont il était capable. Mais ses mains, malgré lui et ses bonnes résolutions, ne pouvaient s'empêcher, sans doute, d'être plus avides qu'il ne le voulait. C'est bon je crois, on est tranquilles, chuchota-t-il encore, un peu trop près de ses lèvres.


L'envie de l'embrasser, encore une fois, lui tordait le ventre douloureusement, mais il s'empêchait de toute sa volonté de céder à ses pulsions, et profiter de la situation. Un bruit, heureusement, dans la pièce adjacente, coupa court à cette emportement.

    - Ou pas, déclara le jeune homme en s'écartant doucement d'elle pour aller récupérer sa hache, fichée dans le visage inerte de l'enfant. Il évita de regarder sa victime, n'ayant guère réfléchi jusqu'alors qu'à sauver la brune... Mais l'évidente de ses actions le frappait à présent d'une manière désagréable. Normalement, ils n'étaient pas plus d'une dizaine, c'était un petit groupe.


Et s'il y avait encore des vivants, terrés dans un coin, qui avaient attendu leur secours ?
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Mackenzie Hollister
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Mackenzie Hollister
Jeu 7 Nov - 22:06
L'abri ne fait pas le moineMackenzie & WilliamLes corps s’amoncelaient sur le sol, mais elle ne voyait rien. Tous ce dont elle avait sous les yeux c'était cet enfant, si jeune, encore presque parfait qui s'avançait vers elle, l'air menaçant, affamé, prêt à la tuer. Elle était terrifié, tétanisé.  Elle sursauta lorsque la hache de Will se planta dans le crâne de l'enfant. Elle éclata en sanglot, horrifié. Mackenzie se laissa prendre par Will et elle enfouit son visage contre son torse. Mouillant son t-shirt de larme, elle sanglota ainsi durant de longues secondes. Impossible pour elle de parler, elle n'y arrivait pas. Aucun son ne sortait de sa gorge bloqué par l'émotion.

La brune fini par se calmer, elle releva la tête, se recula de l'emprise du jeune homme et s'essuya le nez de son avant bras, les yeux et les joues de ses paumes de mains

« On va … on va nettoyer, il faut sortir les corps .. j'ai besoin de penser à autre chose et me nettoyer »

En fait, elle ne savait pas par où commencer et tournait un peu en rond, se passant les mains dans les cheveux nerveusement. Les images de cet enfant lui hantait l'esprit, et puis il fallait qu'elle se résigne. Elle attrapa les pieds d'un des corps et commença à tirer dessus pour l'emmener vers la porte. Le corps se détacha des chevilles qui lui restèrent entre les mains

« Heurk »

Elle eut une montée de bile qui lui donna la nausée. Elle prit un vieux chiffon et l'attacha autour de sa bouche et de son nez

« On va quand même pas foutre le feu à la ferme ?  Il faut qu'on trouve un moyen de les sortir ... »

La brune se souvint avoir vu une brouette à l'extérieur, elle sortie donc la chercher et la ramena à l'intérieur

« Aide moi on va les mettre dedans et on ira les brûler »

Bien décider à être plus forte cette fois, elle aida Will à mettre le gosse dans la brouette avec les autres. Ça lui fendait le cœur mais elle n'avait pas le choix

« Les enfants ne devraient pas finir comme ça ... »

Avant qu'ils n'aient eut le temps de sortir de la maison pour enlever les corps, un bruit attira leur attention. Se pourrait-il qu'il y en ait d'autre ? Mac regarda Will avec un regard interrogateur. Il se décida à aller ouvrir une porte d'où venait le bruit et lorsque se fut fait un petit animal en sorti
intrus:

« Oooh regarde comme il est mignon !  C'est un diable de tasmanie ! »

La brune plia les genoux pour se trouver aussi bas que possible et tendit la main pour le toucher mais l'animal prit peur et retourna se cacher dans la pièce d'à coté

« Il faut qu'on trouve de quoi manger, pour nous et pour lui. On nettoie tout ça et on fouille les placards »

L'idée de passer une nuit dans le confort lui donnait du courage et de la force.
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Rappel :
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Until Dawn
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Jeu 7 Nov - 22:06
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'Dé de 12' : 10
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William Nightingale
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William Nightingale
Lun 11 Nov - 12:44
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Tuer les marcheurs n'était pas suffisant, il fallait éliminer également toute menace de contamination, définitivement, en les brulant. Mackenzie avait de bon réflexes, et William approuva d'un geste de la tête, en se mettant lui aussi au travail : la tâche, cependant, n'était pas aussi simple qu'en apparence, avec des corps en décomposition. Malgré sa force sans doute supérieure à celle de la jeune femme, il n'arrivait quand même pas à transporter les cadavres en un seul morceau d'une manière efficace, sans les poser, comme elle le suggérait, dans une brouette.
Ainsi, elle était le cerveau des opérations, et le Nightingale se chargeait d'exécuter les basses besognes, sans se plaindre, et même avec la plus grande dévotion pour l'aider au mieux.

    - Je m'occupe de ça, t'en fais pas ! Se proposa-t-il, en poussant sa lourde cargaison hors des murs, pendant que la brune fondait devant un petit animal attachant, qui lui redonnerait surement le sourire. William avait toujours apprécié également la compagnie de petites bêtes, même s'il avait toujours favorisé les humains. Normalement les réserves étaient renouvelées à chaque passage, et dans cet état, ça m'étonnerait qu'ils y aient beaucoup touché...


En effet, une fois contaminés, personne ne s'intéressait plus à ce genre de nourriture. Laissant la brune à ses caresses, le Nightingale déposa sa morbide cargaison plus loin de la ferme, dont les alentours semblaient tranquille. Un endroit, au fond du jardin, semblait déjà avoir été prévu à cet effet, car le sol y était calciné, recouvert de paille sèche et des barrières de métal empêchaient la diffusion des flammes. Les anciens habitants avaient du tout organiser pour bruler leurs morts, mais n'avaient pas été assez réactifs, sans doute.
Armé d'une allumette, l'ancien professeur clotura le cycle infernal, grimaçant à l'odeur que répandaient dans l'air les chairs putrides, en fondant.
Et malgré la peine que lui causait cette vue horrible, la chaleur intense qui lui brulait légèrement le visage lui redonna l'espoir que peut-etre, ici, ils pourraient reconstruire un foyer paisible, pour quelques jours, quelques mois, des années... Si Mackenzie était prête à rester.

    - J'ai vu qu'il y avait un stock de bois dehors... Et l'eau a l'air de fonctionner, annonça-t-il en revenant à l'intérieur, sa tâche accompli, et ses vêtements pleins de suie. Avec un peu de chance, il y en aurait d'autres dans les armoires, et il comptait bien se servir. Tu as trouvé quelque chose dans la cuisine ?


Il ne lui reprocherait pas de s'être juste occupée avec le petit diable, qui était en effet des plus mignon. Mais les comptes faits, ils pourraient vraiment profiter d'un repos bien mérité.
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Mackenzie Hollister
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Humeur : Réapprend à s'adapter à la vie en communauté
Mackenzie Hollister
Mer 13 Nov - 21:34
L'abri ne fait pas le moineMackenzie & WilliamLasse. La brune se sentait vidée, lessivée et épuisée. Lorsque William proposa de s'occuper des corps, elle en ressentie un immense soulagement et c'est un regard rempli de gratitude qu'elle lui envoya avant qu'il ne sorte avec la brouette.

Le temps qu'il s'en occupe, elle se posa sur un fauteuil et posa sa tête sur ses mains, pour se reposer. Le petit animal rescapé sortait la tête de sa pièce secrète pour voir ce qu'il se passait. Elle sourit en le voyant. Lui redonnant de la force pour se mettre au travail. Par la fenêtre, elle vit Will déposer les corps dans un espace noirci et préparer les corps à être brûler. Elle se dit à ce moment là qu'elle avait de la chance de l'avoir avec elle. Aurait-elle pu survivre seule encore une fois ?

Trois années d'isolement, de solitude, de silence. Elle ne voulait plus revivre cette vie. Même si quelque part, elle en avait apprit beaucoup. Goûter de nouveau à la vie en communauté était bien plus agréable. La jeune femme se leva et commença par ouvrir le robinet. L'eau coulait, pas un filet non, ça coulait abondamment. Un frisson de joie l'envahit. Un bain, voilà ce qu'elle voulait à présent. Elle ouvrit les placard et comme venait de le faire remarquer Will, il y avait de quoi tenir plusieurs jours.

Elle se tourna vers l'arrivant avec un sourire satisfait sur les lèvres

« Tu as raison, regarde ! On a de quoi manger et se laver. »

Elle sortie du placard une boite de gâteaux sec, plusieurs boites de légumes et plats cuisiner qu'elle posa sur la table. Elle prit ensuite un seau et y mit de l'eau

« Je veux bien que tu mettes du bois dans la cheminée pour faire chauffé de l'eau pendant que je nettoie le sol pour enlever un maximum de trace de sang »


Elle aurait put rajouter que c'était aussi pour retirer les traces de cet enfant, mais elle ne le fit pas. Elle voulait paraître forte maintenant et ne plus se laisser aller à se lamenter sur la vie des autres. Leur vies était foutue mais pas la sienne.

Le sol fut nettoyé pendant que Will s'activait de son coté, elle passa son bras sur son front pour s'essuyer, fière de son travail. La maison n'avait plus la même allure. Il devait être le début de l'après midi voir plus, mais le temps était suspendu dans ce lieu enfin sécurisé.

« Je vais monté pour faire couler de l'eau dans la baignoire, tu connais déjà l'endroit ? »

Lui demanda-t-elle, se rendant compte qu'ils n'avaient vu les autres pièces et  qu'il était possible qu'ils aient laissés des marcheurs là haut.
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William Nightingale
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William Nightingale
Jeu 14 Nov - 4:43

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La ferme était un havre de paix, comme le dirigeant de Yulara l'avait voulu : un échappatoire parfait, disposant de toutes les ressources nécessaires pour démarrer un nouveau chapitre, ou bien juste profiter d'un interlude apaisant, entre deux aventures stressantes. Bien entendu, l'absence de risques n'existait pas, et personne n'était totalement à l'abri d'une contamination, comme l'avaient prouvé les cadavres qu'ils avaient du abattre... Mais désormais, l'endroit semblait protégé, offrant une sécurité rassurante pour ses occupants.

    - Il d'vrait y'avoir du désinfectant, Ari avait demandé à ce que tous les refuges en soient équipés, approuva William, en voyant que la jeune femme avait décidé de se mettre au nettoyage de rigueur, afin de rendre l'habitation plus confortable. Bien entendu, les produits ménagers n'empêchaient en rien la contamination, mais ils avaient un effet psychologique certain, qui n'était pas négligeable. D'après c'que j'ai vu, le ballon d'eau chaude fonctionne... Normalement c'était prévu pour que ce soit fourni par une dynamo... J'regarderai ça demain.


Pour un passionné de sciences et ancien professeur, le Nightingale ne pouvait pas passer à côté d'une telle installation sans chercher à en comprendre le principe. Il en avait entendu parler par ceux qui étaient venus se reposer dans la maison, et il comptait bien l'exploiter pour leur bien-être. La nuit commençant à tomber néanmoins, il choisit d'obéir à sa compagne, et d'apporter du bois pour la cheminée, avant de fermer définitivement la porte.
Ils avaient tué définitivement une dizaine de marcheurs, ce qui correspondait à un groupe entier, voire même plus, de mission... Il y avait peu de chances que d'autres se cachent encore, si silencieusement, dans un coin. Les humains malades étaient rarement discrets.

    - Non, je n'suis quasiment pas sorti du camp pendant trois ans, sur ordre de l'assemblée, soupira le jeune homme, qui comprenait désormais à quel point cette situation l'avait préservé. Durant tout ce temps, il n'avait pas cherché à contrarier les décisions de ses concitoyens, même si l'envie d'aller voir la réalité de l'extérieur l'avait plusieurs fois tenté. Il était plus utile sur le camp, ce qui avait influencé largement son sort. J't'accompagne, proposa-t-il donc, par sécurité. A l'étage, j'veux dire.


L'idée de partager son bain lui avait traversé l'esprit, rapidement, totalement inappropriée... Il s'en défendait, tant que leur relation n'était pas clairement établie. En haut, plusieurs chambres présentaient un confort relatif, sommaire. Un lit, un matelas, et des draps propres étaient néanmoins un luxe que peu de survivants pouvaient espérer, après un séisme de cette magnitude, et les pilleurs qui arpentaient les routes, détruisant tout sur leur passage, égoïstement.

    - On a d'quoi se changer, aussi, confirma-t-il, en ouvrant un tiroir, rempli de vêtements soigneusement pliés, de toutes les tailles et couleurs. Femmes, hommes, enfants, chacun pouvait y trouver de quoi satisfaire ses goûts, sans doute. J'te laisse choisir, j'vais chercher l'eau, finit-il par annoncer avec enthousiasme, pour lui laisser un peu d'intimité.


Le petit animal les avait suivi, et couinait doucement comme s'il découvrait lui aussi les lieux : il était probablement resté caché pendant plusieurs jours, pour ne pas attiser l'interêt des créatures affamés qui étaient décédées là.
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Dim 17 Nov - 21:13
L'abri ne fait pas le moineMackenzie & WilliamWilliam était de bons conseils. Mac trouva facilement les produits détergents, ce qui lui permit de rafraîchir le sol ainsi que de le désinfecter. L'odeur dans la maison était bien plus agréable à présent, et ça lui redonnait du baume au cœur. Elle lui sourit lorsqu'il lui indiqua qu'il y avait un ballon d'eau chaude. La ferme était vraiment confortable et offrait le nécessaire pour vivre convenablement. Mais pour combien de temps ?

L'eau chaude qu'elle avait demandé était surtout pour se détendre le corps et les muscles. La tension qu'elle avait éprouvé ces dernières heures s'en ressentait encore, elle avait besoin de se détendre. Elle ne doutait pas que Will en avait besoin aussi. Mais par gentillesse, car il l'était vraiment, il s'occupa de mettre de l'eau sur le feu dans la cheminée. Elle le regarda faire avec gratitude. Depuis qu'elle l'avait rencontré la première fois à Yulara, il avait toujours été agréable, serviable, gentil et attentionné. Pas une fois il n'y avait eut un mot plus haut que l'autre entre eux. A présent, ils se retrouvaient tout les deux bloqués dans cette maison, peut-être qu'ils auront enfin le temps de parler pleinement de chose qui lui tiennent à cœur. Comme ce qu'il s'est passé pendant son absence, sa relation avec Alysha, le baiser qu'ils ont échangés.

Pendant que ça chauffait, ils montèrent à l'étage. Il n'y avait personne, mais la brune en fut rassurée. Ils auraient pu avoir la puce à l'oreille par le bruit que les possibles intrus auraient pu faire, mais effectivement il n'y avait plus rien. Ils étaient en sécurités. Pièce par pièce ils ouvrirent les portes, ce qui lui permit de voit chaque pièces : chambres, toilette, salle de bain. Dans l'une des chambres, elle ouvrit les tiroirs, les placards, fit le tour du linge qui était là. Elle trouva de quoi se changer, en vêtements et sous-vêtements. Ce qui était bien d'ailleurs car elle se sentait sale et poisseuse dans ceux qu'elle portait. Will la laissa pour aller chercher l'eau elle le remercia d'un signe de tête et se rendit dans la salle de bain.

La brune fit couler de l'eau dans la baignoire, froide. Vu la chaleur qu'il faisait dehors, à l'intérieur c'était un peu plus frais grâce aux murs en pierres. Elle mit du bain moussant et des huiles dans l'eau qu'elle trouva dans les armoires. Un luxe par les temps qui court, il fallait l'avouer. Et elle n'allait pas s'en priver. Elle se rendit compte de la présence du petit diable lorsqu'il entra à son tour. Elle en fut toute émue de le voir là, s'habituant à la présence des hommes, petit animal sauvage qui avait aussi besoin de compagnie et de soin

« Promis, je te donne à manger après »

La brune tendit la main vers lui pour le caresser, mais il ne se laissa pas faire et parti se cacher dans un coin de la pièce. Comment lui en vouloir se demanda-t-elle alors que ce petit être, survivant comme eux, se retrouvait seul, sans famille et livré à lui-même ? Avec le temps peut-être finira-t-il pas devenir sociable.
Pour l'instant elle voulait se laver. Attendant que Will revienne avec l'eau, elle se déshabilla et entra dans la baignoire qui se remplissait doucement. Elle plongea sa tête sous l'eau recouverte de mousse et resta ainsi quelques secondes.

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Ce n'est que lorsqu'elle revint à la surface qu'elle se rendit compte de la présence de l'homme.
La mousse recouvrait son corps nu, elle ne se sentit pas mal à l'aise de se savoir nu alors qu'il était là. Elle n'en était pas gênée.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé la-bas ? »

Lui demanda-t-elle curieuse d'en savoir plus à présent sur ce qu'il avait vécu.
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Lun 18 Nov - 7:07

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Le petit diable lui avait échappé pour rejoindre la brune, et William était resté un instant seul, devant la cheminée... Les flammes chaudes le confortaient, d'autant plus que tout le dispositif de fumée avait été aménagé pour ne pas signaler leur présence. Ils étaient sains et saufs, et cette information glissa en lui, réconfortante, remplissant son corps d'un doux bonheur, qu'il n'avait pas ressenti depuis trop longtemps. Peu importe combien de jours ils avaient à se reposer ainsi : il voulait en profiter comme des derniers de sa vie.
Mu par cette décision, qui le rendait plus calme et confiant encore qu'à l'habitude, il remonta à l'étage, et entrouvrit la porte de la salle de bain, où Mackenzie prenait son bain. La mousse cachait son intimité, et il se permit donc de rentrer, avec moins de gêne qu'il eut cru en éprouver en de telles circonstances... Sa présence avec lui, en cet instant, dans cet état, lui paraissait presque naturelle, nullement inappropriée. Il s'accroupit près de la baignoire après avoir cherché l'approbation dans le regard de la demoiselle, qui venait de remonter de sous l'eau, et caressa du bout des doigts la surface limpide. Ce contact lui était étrange, et extrêmement agréable... Quand il effleura un bout de peau, il retira sa main et la secoua aussitôt, pour ne pas être tenté de poursuivre son geste : elle lui posait une question qui de toute façon ne ranimaient pas des souvenirs propices à ce genre de sentiments.

    - On a été attrapé par des types, qui se prenaient pour les soldats d'une fourmilière... Répondit-il, en cherchant des mots qui seraient justes à décrire cette troupe de malades mentaux, les yeux fixés sur un point invisible du mur blanc. Ils... Ils nous ont fait travailler pour eux.


Inutile de lui décrire les sévices physiques et moraux qu'ils avaient subit. William en gardait quelques traces cuisantes sur le dos, car c'était là qu'ils s'acharnaient le plus, mais ce n'était rien comparé à la balafre que sa lâcheté avait causé à Alysha, à jamais défigurée par sa faute. Il ne comprenait même pas comment elle pouvait ne pas lui en vouloir... Il aurait pu sans doute... Faire quelque chose. Même s'il n'avait pas encore trouvé quoi, de moins pire que ce qu'ils enduraient au quotidien là-bas. Et combien de temps cela avait-il duré ?

    - Alysha a fini par trouver l'opportunité de tuer la Reine, et du coup, la responsabilité de tous ces gens lui incombait, conclut-il, en soupirant, comme si la logique de la chose lui apparaissait encore plus folle, lorsqu'il la formulait à voix haute. On a donc décidé de partir, ensemble, avec les femmes et les enfants, qui avait connus que ça... Et puis on a été séparé, j'sais pas ce qu'ils sont devenus.


Et il avait honte, parce qu'il avait abandonné ses recherches, finissant par trouver Mackenzie, décidant de partir avec elle, de son côté. Il avait confiance en Alysha, néanmoins, pour avoir trouvé une solution. Avec n'importe qui d'autre, il aurait craint une mort terrible, mais pas avec la blonde, qui était trop battante pour ne pas se sortir de toutes les situations.

    - Tu dois sans doute penser que j'suis quelqu'un d'horrible, pour être là, comme ça, alors qu'ils ont p't'être besoin de moi... Comme tous, en fait, ajouta-t-il, sa voix se brisant devant sa conscience tiraillée. C'est juste trop... J'arrive plus à aider les autres, même quand j'essaye de toutes mes forces. J'sais plus quoi faire, tu vois...


Sa stature entière, pourtant imposante, s'était voutée sous le poids des regrets et de la culpabilité. Cela ne lui ressemblait guère d'être pessimiste, et après quelques infimes secondes de fatalité, il força un sourire à s'étendre sur son visage, en relevant ses prunelles vers sa compagne : au moins, il pouvait tenter de la rassurer, elle.

    - J'te laisserai pas tomber, toi, maintenant que j't'ai d'nouveau avec moi, Mackenzie, jamais, d'accord ? Affirma-t-il, en se redressant, pour se donner plus d'allure. On va trouver une solution, pour tout, reconstruire pas à pas.


Bien sur, plus rien ne serait jamais pareil, mais cela n'empêchait pas d'espérer pouvoir faire encore mieux, d'apprendre des erreurs passées, pour ne plus les reproduire.

    - Bon allez, trêve de discussion, on revient aux choses sérieuses : c'est à mon tour maintenant, déclara-t-il, en enlevant son pull et sa chemise d'un seul geste, tant ils étaient étirés, sans formes, découvrant son buste solide, en oubliant qu'il arborait désormais les cicatrices de son expérience récente.
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Mer 20 Nov - 18:48
L'abri ne fait pas le moineMackenzie & WilliamDétendue, allongée dans cette eau fraîche, apaisant son corps meurtri des efforts fournis, de la pression, du stress et de la peur. Elle se sentait partir ainsi, s'endormir lorsqu'elle sentie la présence de William. Ouvrant les yeux elle lui sourit. Il jouait avec l'eau, elle regardait le geste de ses doigts et les ondes qu'il laissait sur l'eau, la mousse formant des cercles et se dissipant laissant entrevoir une partie de sa peau nue, de son corps nu.
Pas de pudeur pour la jeune femme, qui ne prêta pas attention au fait qu'elle soit nu et qu'il soit là. C'était comme si leur intimité était devenu naturel. Étrange sentiment mais elle ne se sentait pas du tout complexé par ce fait.

Elle lui demanda de raconter son histoire, cette absence qui lui avait pesé. Elle avait perdu son ami, que ce soit lui ou Alysha, tous les deux étaient partis et elle s'était sentie seule et abandonnée. Elle avait à présent besoin de savoir ce qu'il s'était passé.
Lorsqu'il effleura sa peau de ses doigts, intentionnellement ou pas, elle en éprouva un frisson dans tout le corps. Elle aurait voulu retenir sa main, qu'il ne l'enlève pas mais trop tard. Il se relevait déjà et commença à parler.

Elle l'écouta, sans rien dire. Horrifié, elle imagina ce qu'ils avaient vécu au vu de son récit. Réalisant ainsi que l'homme vivant était aussi horrible que l'homme mort

« Des enfants … des femmes ... »

Répéta-t-elle machinalement, incrédule en réalisant que des enfants étaient en vie quelque part avec Alysha et qu'ils étaient tous en danger, dehors.

« Non » Dit-elle après les mots de son compagnon, pas d'accord avec ce qu'il venait de dire « Tu n'es pas horrible, tu ne peux pas sauver tous le monde, tu n'as pas à t'en vouloir, tu ne pouvais rien faire, il y a eut le tremblement et … je veux dire, si c'est ça qui vous a séparé, Alysha saura quoi faire pour ramener les enfants et les survivants, ici ou ailleurs. Je ne pense pas qu'elle mettrait leur vie en danger, elle a cette faculté à se sortir de toute sorte de situation elle nous trouvera, elle ne t'en veux pas et moi non plus » tenta-t-elle de le rassurer au vu de son état de culpabilité qui se lisait sur son visage, et de sa posture qui en disait-long. L'espace d'une seconde elle s'était apprêté à se relever mais elle se souvint qu'elle ne pouvait le faire dans cette tenue. Elle voulait le prendre dans ses bras, le rassurer lui dire qu'il n'était pas seul. Ce qui était vrai à présent ils étaient ensemble.

A présent c'est lui qui la rassurait elle. Les mots de William sonnaient comme une promesse, et elle sentie son cœur se gonfler. Personne ne lui avait dit des mots de la sorte, même pas Josh lorsqu'ils étaient ensemble. Pour toute réponse, elle opina juste de la tête, ne sachant que dire de plus, le regard reconnaissant.

Elle avait passé un peu trop de temps dans l'eau au goût du Nightingale , mais pas assez pour elle. Pourtant il commençait déjà à vouloir sa place et à retrouver un peu d'humour et de légèreté. Pouvait-elle lui en vouloir ? Certainement pas. Penser à autre chose était un bon remède pour aller mieux. Et il avait autant besoin qu'elle de se détendre.

La brune leva les yeux au ciel, avec un sourire bien sûr, elle ne lui en voulait pas. Attrapant la serviette qui était au sol, elle vint la placer devant elle et se leva, entourant l'éponge autour de son corps nu, elle sortie de la baignoire, laissant couler l'eau sur le sol. Elle coinça la pointe de la serviette au niveau de sa poitrine et en prit une autre pour ses cheveux qu'elle enroula autour de sa tête.

A travers le miroir, elle voyait William se déshabillé. Ne se gênant pas pour le regarder. Il était beau, athlétique et svelte. Depuis combien de temps n'avait-elle pas eut un tel spectacle sous les yeux ? Trop longtemps. Ce n'était pas du voyeurisme, loin de là. C'était juste apprécié les belles choses. William faisait parti de ces « belles choses à regarder ». lorsqu'il se tourna, elle vit les traces sur son dos et un frisson d'effroi l'envahit

« Qui t'a fait ça ? »

Demanda-t-elle horrifié, alors qu'elle venait de franchir la distance entre eux, elle se trouvait à présent au dos du blond et son regard suivait les ligne striées et pour certaines à peine cicatrisées qui creusaient son dos musculeux

« C'est la bas ? On t'a fait du mal ... »

N'en croyant pas ses yeux, elle sentie une envie de vomir, de pleurer, de hurler de douleur pour lui. De ses doigts fins elle effleura lentement quelques striures sur la peau blessé de William, suivant la ligne que le fouet ou la lanière avait laissé sur sa peau

« Il faut te soigner sinon ça peut s'infecter. Il doit y avoir de quoi nettoyer tes plaies … il faudra que tu me supporte en tant que infirmière parce que j'ai bien l'intention de t'éviter une infection voir pire. Va dans l'eau je vais fouiller les placards et voir ce que je peux trouver pour désinfecter ça avant qu'il soit trop tard »

Elle se détourna pour commencer à chercher dans la salle de bain, l'endroit où tous le monde habituellement range les produits désinfectant. Mais surtout pour éviter de continuer à lui toucher la peau, elle avait apprécié le contact sous ses doigts, avait été tenté d'aller plus loin mais ce l'était interdit, en pensant à Alysha, aux paroles de Jade lors de la soirée de noël qui lui restait malgré elle en tête.
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William Nightingale
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William Nightingale
Jeu 21 Nov - 6:17

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A vrai dire, William voulait mettre tous ces souvenirs derrière lui, et ne plus faire cas de ces étranges émotions qui l’assaillaient désormais, de ce changement plus sombre qu’il percevait en lui. Il voulait se laver, et espérer que cette noirceur disparaitrait dans l’eau. Sans le chercher vraiment, parce qu’elle le faisait devant lui sans pudeur, le Nightingale regarda Mackenzie sortir de l’eau, et s’entourer immédiatement d’une serviette. S’il avait d’abord pensé que ce spectacle l’embarrasserait, il n’en était pourtant rien, parce qu’il percevait le même confort chez sa compagne… Surement avaient-ils dépassé un stade d’intimité, sans le chercher, l’air de rien.

    - Hein ? S’étonna-t-il, en se demandant de quoi elle parlait. Un instant, son corps manqua un battement, croyant qu’elle venait de découvrir sur son corps la trace d’une morsure qu’il n’avait pas senti : il savait ce que signifiait une telle découverte, pour l’avoir observé trop de fois, dans les nouveaux accueillis à Yulara… Ceux-là ne rentraient jamais. Ils étaient condamnés. Oh… Ouais, ils nous rappelaient régulièrement qui avait le pouvoir, histoire qu’on ait plus la force de se rebeller.


Chaque coup qu’il avait reçu avait été une profonde injustice, mais les gardes de la fourmilière se fichaient pas mal qu’un esclave leur obéisse ou non, quand il s’agissait de distribuer des punitions… Tout le monde avait sa part de souffrance, pour la forme.
Les doigts de Mackenzie, sur sa peau abimée, le firent frissonner. Le contraste entre sa douceur et la rigueur des plaies lui broyait l’estomac, étrangement. C’était elle qui allait le soigner, sans doute, dans tous les sens du terme. Il hocha la tête pour approuver sa proposition, incapable de dire le moindre mot de plus, la gorge nouée par l’émotion.

Alors qu’elle partait chercher de quoi désinfecter ses blessures, William se dévêtit complètement, et se glissa dans l’eau, qui avait déjà légèrement refroidit, et était maintenant tiède. C’était suffisant, cependant, pour l’apaiser, après des semaines de mauvais traitements et d’hygiène douteuse. Il frotta doucement le savon sur son corps, pour retirer la poussière et la terre qu’il avait écopé du séisme, à se rouler sur le sol. Ses cheveux, son visage… Il avait oublié à quel point il était bon de se sentir propre, frais, avec un regain d’énergie.
William n’était pas le genre d’homme à trainer dans son bain, malgré tout, et une fois s’être assuré que chaque partie de son anatomie avait été décrassée, et frottée avec vigueur pour ne plus garder la moindre trace de ses mésaventures, il attrapa une serviette pour se sécher à son tour. Le sévices qu’il avait subis lui avait valu de nombreuses traces, mais aussi affuté ses muscles, qui ressortaient plus que jamais, saillants, faute aux efforts soutenus qu’on lui avait imposés, et du manque de nourriture, qui avait éliminé la moindre trace de gras sous sa peau. Ses abdominaux et ses pectoraux n’avaient jamais été aussi dessinés, secs.

    - Merci… Je l’aurais bien fait moi-même, mais j’ai du mal à atteindre mon dos, plaisanta-t-il, pour détendre encore l’atmosphère, qu’il sentait devenir tendue, alors qu’ils se rapprochaient, seulement vêtus d’un morceau de tissu éponge, si facile à enlever. Mackenzie… Toi et moi… Ce qui s’est passé quand on s’est retrouvé, enfin, j’espère que… Tu l’as pas mal pris. A Yulara, Alysha et moi, on avait quelque chose, une sorte de, hum, relation, j’imagine, alors j’ai jamais vraiment réalisé que tu… Enfin, que je m’étais attaché à toi, dans ce sens.


C’était sans doute la façon la plus maladroite d’aborder la chose, mais William avait toujours été un homme honnête, peut-être même trop, accessible et gentil, ce qui attirait souvent des femmes qui ne faisaient qu’en profiter, sans vraiment le prendre au sérieux. Il ne voyait pas la jeune femme, qui s'affairait derrière lui à panser ses cicatrices, ce qui rendait la discussion plus facile dans un sens, mais plus difficile parce qu'il ne pouvait pas voir ses réactions.
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Mackenzie Hollister
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Mackenzie Hollister
Ven 22 Nov - 22:51
L'abri ne fait pas le moineMackenzie & WilliamElle était stupéfaite par les déclarations de Will. Les coups qu'il avait reçu étaient un moyen pour qu'il ne se rebelle pas... Comment a-t-il pu supporter ça ? Voyant qu'il n'était pas vraiment en mesure de subir plus d'interrogation à ce sujet, la brune préféra ne plus rien demander. Ruminant son frein sur la vision qu'elle avait du jeune homme captif et martyriser par elle ne savait trop qui ou quoi. Qui étaient ces hommes et que voulaient-ils ? Son coté journaliste reprenait le dessus mais là il s'agissait de William et elle ne voulait plus le brusquer.

Se focalisant sur les recherches car elle voulait trouver de quoi cicatriser les plaies du jeune homme, elle se détourna de lui, lui laissant de l'intimité pour qu'il puisse se prélasser à son tour dans le bain. Lorsqu'il commença à se dévêtir complètement, elle en profita pour sortir de la pièce. Elle ne préférait pas tenter le diable en restant là à le regarder. Pour la première fois, elle se sentait mal à l'aise. Sûrement les propos sur sa captivité qui la rendait ainsi.

Sans s'en rendre compte, le petit diable la suivait. Elle descendit dans la cuisine lorsqu'elle se rendit compte de sa présence

« Tu as faim toi .. regarde ce que j'ai trouvé »

Elle ouvrit le paquet de gâteau sec et en mit un sur le sol lavé par ses soins. Le petit animal se rua dessus et n'en fit qu'une bouchée. Alors la brune décida de lui en mettre d'autres, ainsi qu'une gamelle avec de l'eau. Il pourrait ainsi se rassasier. Pendant qu'elle se trouvait là, elle ouvrit quelques conserves et à l'aide de braise dans un plat profond et assez large elle les mit ainsi à chauffer directement dans leur boite.

Dans la ferme tout était très calme et reposant. Le bain lui avait fait un bien fou. Elle sentait une fatigue l'envahir. Son regard se porta vers la fenêtre, elle s'approcha et observa dehors. Malgré le sol abîmé par le seisme et les arbres déracinés l'endroit paraissait sécurisant.
Retirant la serviette de ses cheveux, elle remonta lentement à l'étage. Toujours couverte de la serviette, elle passa devant la chambre dans laquelle se trouvait les vêtements qu'elle avait mit de coté pour se changer. Sûrement la chambre qu'elle occuperait cette nuit se dit-elle. Le lit avait l'air ferme et confortable, pendant un court instant elle se vit s'y plonger pour sentir la douceur des draps sur son corps nu. Cette image et ce ressenti la fit frissonner.
Elle entendit les bruits d'eau dans la salle de bain, se rappelant de William et de ses blessures. Elle laissa la contemplation de la pièce pour aller le rejoindre.
Lorsqu'elle arriva, il s'enroulait dans sa serviette

« Ca va mieux ? »


Lui demanda-t-elle en affichant un large sourire.
Ses cheveux noirs encore humides retombaient sur ses épaules nues et son dos. Elle y passa sa main pour les ébouriffés légèrement et posa la serviette dont elle n'avait plus besoin sur le plan de travail de la pièce

« J'ai trouvé de quoi te soigner, ils ont vraiment pensés à tout, un onguent cicatrisant et désinfectant, à base de plante, 100% naturel  …  tourne toi »

Alors qu'il s'exécutait elle commença à lui appliquer la pâte qui sentait pas très bon sur les plaies, doucement, délicatement. Certaines de ses blessures n'étaient pas belle à voir.

Et comme si il avait lu dans son esprit il lui parla du baiser, de Alysha, de eux. Elle se décomposa au fur et à mesure qu'il énumérait les points qu'elle avait eut l'intention de lui parler. Étrange ... ou peut-être que non en fin de compte.
Ses gestes furent mit en suspens le temps pour elle d'assimiler les mots de son compagnon et de trouver quoi répondre

« Non .. je ne l'ai pas mal pris » Commença-t-elle par répondre alors qu'elle reprenait le soin se déplaçant au fur et à mesure vers les cotés « Jade m'avait dit que vous étiez ensemble, le soir du réveillon ... comme si il fallait qu'elle me le dise pour je ne sais quelle raison » D'ailleurs, elle n'y avait plus songé à cette fille, qu'était-elle devenue ? Était-elle morte enfouie dans un trou ou ensevelie sous des murs de pierres ? Peu importe, ce n'était pas le moment d'y penser.

« Pourquoi tu n'es plus avec Alysha ? Enfin .. vous étiez ensemble depuis longtemps ou c'était juste passager ? »

Elle n'avait pas vraiment envie d'entendre la réponse .. Qu'avait-elle envie d'entendre au juste ? Elle ne savait pas trop.
Elle passa devant lui pour venir appliquer la crème pâteuse et odorante sur les plaies de son buste. Elle étaient moindre par rapport au dos, mais il y en avait aussi. Se trouvant face à lui, proche, très proche

« Attaché de quelle manière William ? »

L'intonation de sa voix était plus basse, plus douce, avec une pointe d'appréhension et de curiosité. Elle ne savait pas trop comment prendre ses paroles. Était-il possible de s'attacher à quelqu'un alors que le monde devenait un enfer et que la mort était présente tous les jours et pouvait les séparer en une fraction de seconde ?
Sa main glissa de son torse vers sa nuque, elle enfoui ses doigts fins dans ses cheveux à la base et caressa doucement ceux-ci en relevant son regard de jade vers lui.

« J'en avais envie aussi .. de ce baiser depuis un certain temps. Je ne pensais pas qu'il se concrétiserait à vrai dire … et je ne suis pas contre pour recommencer, il me semble que je ne l'ai pas vraiment apprécié à sa juste valeur »

Un sourire étira ses lèvres charnues, alors qu'elle s'approchait pour venir déposer un baiser sur les lèvres de son partenaire, léger pour commencer. Elle recula ensuite son visage et afficha un sourire plus grand

« Je ne veux pas casser l'ambiance mais tu sens un peu fort »

Elle rit en montrant l'onguent qu'elle tenait en main
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William Nightingale
Sam 23 Nov - 8:59
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Depuis le moment même où il avait embrassé Mackenzie, William avait décidé qu'il devrait lui en parler, dès que la situation s'y prêterait, et qu'ils seraient en sécurité : il y avait, malheureusement, des priorités que leur imposait cette vie de fuite constante. En cela, le Nightingale était différent de la plupart des hommes, car il aimait que les choses soient claires, et pas juste profiter de l'instant, des femmes comme des distractions, sans leur accorder le respect qu'elles méritaient.
Ce côté de sa personnalité lui avait largement desservi, dans un monde où les médias poussaient sans doute les gens à chercher plus de superficialité. Son ex l'avait quitté pour un autre, qui la traitait sans doute beaucoup moins bien que lui, mais qui avait probablement un côté inaccessible attirant, qu'il n'avait pas. William était celui que tout le monde venait voir, pour parler, en comptant sur sa générosité sans borne, et sans challenge, surement.
La douceur des mains de la jeune femme le firent frissonner, encore une fois, quand elle commença à appliquer l'onguent sur sa peau. Il dut agripper sa serviette, qu'il avait noué à sa taille, pour s'assurer qu'elle ne glisse pas, et révèle peut-être des réactions déplacées de son corps à ce contact, qu'il s'assura de maitriser immédiatement. Là encore, William ne tenait pas à profiter d'un contexte de vulnérabilité pour assouvir ses désirs physiques, tant qu'il n'était pas certain d'avoir complètement le consentement de sa partenaire... Et il avait toujours restreint ses pulsions dominatrices dans le sexe, par crainte d'apparaitre comme un rustre, même si Alysha avait essayé de l'y encourager. Cette retenue n'en avait pas fait le meilleur coup du monde, donnant encore à ses compagnes une autre raison, jamais formulée pour ne pas le blesser, d'aller voir ailleurs.

    - Jade aime faire des histoires, déclara-t-il presque avec amusement, car la blonde, si elle l'avait exaspéré parfois, ne lui paraissait pas mauvaise. Il avait du mal, en général, à voir trop de négatif chez les autres, en tant qu'éternel optimiste. Mais pour le coup, à peine ses paroles prononcées, il songea à la raison pour laquelle la Butler aurait sciemment donné cette information à Mackenzie, si ce n'était pas pour... La rendre jalouse. Il fronça les sourcils, perplexe. Se pouvait-il que la demoiselle ait eu des vues sur lui depuis plus longtemps encore qu'il ne s'avouait en avoir eu pour elle ? On était pas vraiment... Ensemble comme ça, en réalité, tenta-t-il d'expliquer, sans paraitre grossier.


Sa relation avec Alysha ne lui avait jamais paru très saine, malgré tout, bien qu'ils aient pris des précautions, qu'elle lui ait assuré plusieurs fois qu'elle ne cherchait qu'à passer du bon temps. Il n'avait jamais eu d'aventures semblables avant, et il n'était peut-être tout simplement pas fait pour coucher sans sentiments, comme beaucoup d'hommes, pourtant, semblaient préférer le faire. Et il avait fini par s'embrouiller lui-même sur ce qu'il éprouvait pour sa partenaire, à force d'étreintes passagères.
Il avait même éprouvé une pointe de jalousie en constatant qu'elle allait voir ailleurs sans remords, avant de se souvenir qu'ils se n'étaient jamais engagés l'un envers l'autre.

    - Disons qu'on s'entendait bien pour... Subvenir à nos besoins mutuels, après ces années de survie difficiles, finit-il par tenter d'expliquer, en réalisant que cette sorte de métaphore était surement pire que de dire crûment qu'ils s'appréciaient, et baisaient régulièrement, histoire de prendre un peu de plaisir, entre deux gestions de malheurs. Je...


Il n'eut pas le temps de répondre à sa question avant qu'elle ne l'embrassa rapidement, avant de l'accuser de sentir, par la faute de la crème qu'elle lui avait passé, avec tant de douceur qu'il n'avait presque pas senti ses doigts sur ses plaies - alors qu'ils le brulaient presque, quand elle avait caressé sa nuque pour l'attirer à elle. William répondit à son sourire, et s'écarta très légèrement, pour ne pas se laisser tenter plus encore : il contrôlait, encore une fois, ses pulsions viriles qui lui hurlaient de lui retirer sur le champs le bout de tissu propre qu'elle avait enroulé sur elle, pour lui montrer sur le champ ce qu'il cachait sous sa propre serviette, et dont elle avait poliment détourné les yeux, un peu plus tôt, avec embarras.

    - Je suis attaché à toi au point que je ne veux pas aller trop vite, avant que tu saches toi-même ce que tu veux, répondit-il donc finalement, avec des années d'expérience à prendre soin de son prochain, à travailler sur la considération des autres. Je sais bien que c'est dingue de parler d'avenir maintenant, mais tu me donnes envie de... Me poser, sérieusement, et apprendre à te connaitre, vraiment, construire quelque chose, tous les deux. Là, tu vois, j'me dis qu'on serait bien, ici, toi et moi...


Ses mains s'étaient posé sur les hanches de la brune, et remontaient sur sa taille, légèrement crispées par l'hésitation de s'agripper à sa serviette, pour la lui arracher. La tension, presque insupportable alors qu'il essayait de lire dans ses yeux ce qu'elle pensait de cette déclaration, fut brisé par un petit couinement à leurs pieds. William baissa son visage vers l'animal qui réclamait leur attention.

    - Et lui, aussi, ajouta-t-il en rigolant. Perso je sens la nourriture... Tu as mis quelque chose à chauffer ? Poursuivit-il pour ne pas se retrouver sur un terrain glissant plus encore. Il était sans doute plus judicieux qu'ils fassent les choses pas à pas, sans se précipiter, puisqu'ils semblaient avoir, pour une fois, la liberté de le faire, en paix.
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Mackenzie Hollister
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Mackenzie Hollister
Dim 24 Nov - 16:32
L'abri ne fait pas le moineMackenzie & WilliamLa brune avait bien remarqué que Jade aimait faire des histoires. Un peu pour rien parfois, juste parce qu'elle voulait se sentir exister et être adulée. Mais la révélation sur la pseudo liaison entre Will et Alysha ne regardait pas Mac et elle n'avait pas trop compris pourquoi elle avait eut besoin de lui dire. Comme si ce simple fait allait la rendre jalouse alors qu'elle connaissait à peine le jeune homme … et puis ce n'était pas son problème si ils voulaient s'envoyer en l'air tout les deux. A moins que c'était Jade qui était frustrée de ne pas se trouver d'homme dans ce monde en décomposition. Au final elle n'avait jamais vraiment voulu savoir pourquoi elle s'était sentie obligé de lui dire, laissant ça sur le coup de vouloir raconter des ragots. Si ça lui faisait plaisir.

« Oh ..Oui .. Je vois prendre du plaisir, ensemble, mais vous aviez raison, Alysha est une belle femme et tu es beau toi aussi c'est normal de trouver du réconfort auprès de quelqu'un qui nous plaît. »

Ca faisait tellement longtemps qu'elle n'en avait pas eut qu'elle ne savait pas si elle arriverait à trouver comment faire. C'est vrai, presque 4 ans sans aucun rapport avec un homme. Josh avait été le dernier, à moins qu'il y en ait eut un autre, mais même si elle cherchait au fond de sa mémoire elle ne parviendrait pas à se souvenir du dernier plaisir sexuel qu'elle avait vécue. En repensant à son manque d'activité suite à son isolement depuis plus de 3 ans, elle rougit de honte. En fait, ça ne lui était même pas venu à l'idée de, comme on dirait vulgairement, s'envoyer en l'air avec le premier venu juste pour prendre du plaisir. À son arrivée à Yulara, elle cherchait juste à revivre, comme avant.
Chose faite. Elle avait ensuite apprit à connaître mieux William et au fil de temps elle s'était attaché à lui. Mais de quelle manière ? Elle même ne le savait pas. Le fait de se retrouver avec lui allait l'aider à y voir plus clair sur ses sentiments.

Mackenzie prit les mains de Will dans les siennes, son regard baissé sur elles. Elle réfléchissait aux paroles de son compagnon. Que pouvait-elle lui dire alors qu'elle même était dans le flou avec toute cette merde qui leur tombait dessus. Quel avenir avaient-ils au juste ?
La brune plissa le front tout en se posant ses questions. Elle releva ensuite les yeux vers le visage de Will, parcourant au passage de son regard de jade le bas de son ventre avec sa serviette noué, son torse blessé, sa bouche appelant une nouvelle fois aux baiser, et ses yeux clairs. Elle inclina légèrement la tête et lui sourit

« Je ne sais pas … je ne sais pas de quoi sera fait demain. Serons-nous vivant ? Si c'est le cas vivons juste l'instant présent. J'ai besoin de passer du temps avec toi, après toutes ces semaines ou tu étais absent. »

La brune laissa les mains de Will qui vinrent se poser sur ses hanches. Elle en frissonna de plaisir. Ses mains à elle se posèrent sur les épaules nu de son partenaire, elle regarda avec envie son corps à moitié nu ne sachant trop quoi faire, mais les mots résonnaient encore en tête

« On ne pourra pas rester ici, tu le sais, il faudra qu'on parte pour vivre mieux et échappé à ce merdier,  je ne sais pas où encore mais il faudra qu'on en parle et qu'on y réfléchisse. »

Parce qu'elle en avait envie, elle se blottie tout contre lui, profitant de la chaleur et de la douceur de sa peau contre la sienne. Elle resta ainsi savourant ce moment de son corps contre un autre corps. Le désir fut instinctif et fulgurant. Les picotements entre ses cuisses étaient le signe que son corps réclamait du plaisir et un contact plus charnelle.

C'est le petit diable qui vint mettre fin à cette étreinte. Elle se recula de lui et regarda à ses pieds tout en retenant sa serviette qui s'était détachée et commençait à glissée sur son corps encore nu

« Tu as déjà mangé toi ? »

Dit-elle en regardant leur petit compagnon à quatre pattes qui commençait à s'habituer à la présence des hommes. Mac sourit en le regardant, elle opina d'un signe de tête lorsque Will parla de plat

« Oui, c'est vrai j'ai fais réchauffé deux conserves ça doit être prêt, le temps d'enfiler quelque chose et on peut aller manger. »

Après un signe de la tête, elle se détourna de lui le laissant s'habiller si il le voulait, de son coté elle fila dans la chambre. Elle avait choisi un short et un t-shirt au final elle mit un boxer et un t-shirt bien trop grand pour elle dans lequel elle se sentait à l'aise. Pas de soutien gorge laissant ses seins nues profiter de la fraîcheur du tissu. Elle s'attacha les cheveux et resta pied-nus. La chaleur ambiante était moins étouffante que dehors grâce aux mur de pierres qui gardait la fraîcheur dans chaque pièces.

Dans la cuisine, elle trouva des fourchettes et les posa sur la table. Pas besoin d'assiettes ils mangeraient directement dans la boite. Elle prit de l'eau dans une carafe venant directement du robinet

« Tu crois qu'elle est bonne à boire ? »

Demanda-t-elle à William lorsqu'il vint la rejoindre, en levant la carafe en verre pour lui montrer la couleur de l'eau.
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Mer 27 Nov - 8:24

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Le moment était passé, et William soupira intérieurement. Visiblement, la jeune femme aurait sans doute préféré qu'il réponde à son baiser de manière plus passionnée, et non en lui parlant d'un avenir qu'elle n'envisageait clairement pas. Le Nightingale se sermonna intérieurement pour avoir été aussi stupide, encore une fois, ne sachant vraiment pas comment gérer les femmes... Ce qui était sans doute bien dommage, car avec son physique, il aurait pu faire plus d'une heureuse, s'il n'avait pas été un inconditionnel gentil. Et pour le coup, il ne comptait donc plus imposer à Mackenzie ses sentiments, par respect pour sa vision des choses, et son intégrité.

    - Non et j'suis affamé ! S'exclama-t-il d'une grosse voix, en s'écartant vraiment cette fois, d'un pas en arrière, pour remettre une distance amicale entre eux. J'pourrais presque avaler un diable en entier, plaisanta-t-il en regardant le petit animal, comme il aurait joué avec un enfant.


Celui-ci couina, et William voulut croire qu'il avait compris la blague, puisqu'il s'enfuit vers la cuisine avec un air peu apeuré, mais plutôt joueur. Le survivant attrapa un boxer et un short qu'il enfila rapidement avant de filer à sa suite, trop réchauffé pour s'embarrasser d'un tee-shirt.
Puisque la brune lui avait badigeonné le dos de crème, il valait surement mieux qu'il laisse ses plaies à l'air libre, pour profiter de ses effets au mieux, et ne pas salir inutilement des vêtements. Il s'approcha donc de la table avec assurance, les épaules hautes, parce qu'il avait toujours été assez confiant en lui pour prendre cette habitude, qui inspirait souvent chez les autres l'envie d'aller vers lui. William n'avait jamais été narcissique, mais il avait pourtant assez de charisme pour que sa présence soit toujours notable et appréciée, parce qu'il dégageait une bienveillance aussi imposante que son physique avenant.

    - Ouaip, le fermier avait installé un système poussé de filtration... C'pour ça que cet endroit est si précieux, affirma l'ancien professeur de science, qui avait immédiatement repéré en entrant le dispositif qui avait été évoqué lors des réunions à Yulara, concernant l'aménagement de cette ferme. Mais on peut peut-etre trouver mieux, ajouta-t-il d'un air malicieux, en se penchant pour fouiller au fond d'un placard, après avoir semblé réfléchir à quelques directions secrètes dont elle ne savait rien. Tadah !


Il se redressa en sortant de dessous l'évier une bouteille poussiéreuse. C'était du vin, bon ou pas, mais en tout cas, suffisamment pour se réjouir de goûter un peu d'alcool... Avec les années de sobriété quasi totale, quelques petits verres ne feraient pas de mal, comme à la fête de Noël.

    - Un d'mes amis du camp m'avait dit d'la chercher si jamais j'passais pas là, expliqua-t-il, une ombre passant soudain sur son visage. Bien entendu, l'homme en question ne viendrait plus la boire... Il était passé depuis longtemps de l'autre côté de la barrière. Qu'est-ce que t'en dit ? On arrose notre installation, et j'espère, quelques jours tranquilles ?

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Mackenzie Hollister
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Sam 30 Nov - 19:10
L'abri ne fait pas le moineMackenzie & WilliamQue s'était-il passé dans cette salle de bain au juste ? Rien. En fait il y a même eut une sorte de froid lorsque la jeune femme s'est blotti contre lui mais qu'elle n'a pas eut l'étreinte escompté de la part de son partenaire. Et c'est là que les questions ont fusées dans son esprit : pourquoi ? Qu'avait-elle dit ou fait pour qu'au final, après cette légère discussion au sujet du baiser, de l'avenir, de Alysha, que les choses ont été mise à plat, avait-elle dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Espérait-il quelque chose de sa part qui n'est pas venu ? C'est possible. Surtout qu'ils étaient vêtues légèrement ils auraient pu facilement s'adonner aux plaisirs de la chair là, sur le plan de travail, dans la baignoire, sous la douche. Mais il lui avait dit juste avant qu'il voulait qu'elle sache ce qu'elle veut, et ce qu'elle voulait s'était prendre son temps. Elle le voulait oui, mais pas comme ça. Un avenir ensemble ? Bien sur … mais pas ici, pas dans ces conditions précaires et désastreuses. Peut-être qu'elle n'avait tout simplement pas utilisé les bons mots pour lui expliquer. Peut-être qu'elle avait perdu la main après toute ces années à être seule, sans homme. Peut-être et sûrement même qu'elle voulait juste profiter de chaque instant avec lui, s'imprégner de lui et enfin ressentir au fond d'elle le bon moment pour se donner à lui. Mais lui au final le veut-il ? Que veut-il vraiment ?

Elle en était là dans ses questions, ses réflexions, lorsqu'il arriva dans la cuisine, simplement vêtu d'un short, le torse lacéré et couvert de la crème qu'elle lui avait mise pour cicatrisé ses plaies mais qui ne lui enlevait en rien son charme et sa beauté naturelle. C'était étrange pour elle de se retrouver ainsi seule avec un homme depuis si longtemps. Trop longtemps. Elle lui montra la carafe d'eau et il l'a rassura sur la limpidité du liquide. Pas de soucis à se faire de ce coté. La jeune femme acquiesça d'un signe et posa le récipient sur la table. Lorsque William se mit en chasse d'un autre produit, sa bouche forma un « Oooh » de stupéfaction et attendit qu'il dévoile sa trouvaille. Et quelle trouvaille ! Une bouteille de vin

« Haaaan ! » Fit-elle en écarquillant les yeux, frappant dans ses mains et sautant sur place en faisant de léger bond « C'est trop bien ! » Elle prit des verres et les posa sur la table, avec les conserves tièdes et des couverts. Elle prit place en laissant le soin à Will d'ouvrir le breuvage et attendit qu'il vienne la rejoindre « C'est presque un festin de roi ! » Et par les temps qui couraient, cela ne leur ferait aucun mal. Il proposa un toast après avoir versé le vin et elle prit le verre qu'elle leva devant elle « A ce moment de répit et à l'avenir en espérant qu'il soit meilleur ! » Elle le porta à son nez, huma le parfum. Elle n'était pas connaisseuse en la matière mais du vin elle en avait bu de toute sorte des grands cru, des moyens, et des dégueux. Elle porta ensuite le verre à ses lèvres et le goûta, s'humecta les lèvres et afficha une mine surprise

« Il n'est pas mauvais ... un peu fort mais bon  … »
La brune commença par manger une bouchée de son repas et reprit une goutte de vin avant de demander

« Dis moi, qu'est-ce qui t'a donnée envie de devenir prof ? »
Demanda-t-elle en reprenant une bouchée de son plat. Profitant du moment pour justement apprendre à un peu mieux le connaître car ils ont été séparés quelques temps et ils n'ont pas vraiment eut le temps de parler de leur vie passé

« Qu'est-ce qui te manque aujourd'hui que tu avais avant ? »
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William Nightingale
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Dim 1 Déc - 16:10

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Malgré leur petite déviation, William et Mackenzie étaient destinés sans doute à passer une bonne soirée, la première depuis longtemps sans crainte immédiatement d'une attaque, d'un tremblement, ou d'un quelconque phénomène qui aurait pu leur tomber dessus. A priori, la ferme était sécurisée, à l'abri, et aucun rôdeur ne semblait être attiré aux alentours : les deux survivants pouvaient réellement souffler.
De plus, les placards bien remplis, et cette bouteille cachée pour l'occasion pouvaient largement parfaire le tableau déjà optimiste de cette retraite... Le Nightingale se sentait détendu, et comptait bien profiter de ce moment de calme au maximum, même si cela ne les conduisait pas à se rapprocher comme il l'avait d'abord espéré.

    - A une petite pause bien méritée ! Renchérit le jeune homme, en levant à son tour son verre, servi abondamment. En effet, le breuvage était costaud, mais c'était bel et bien ce qu'il leur fallait, sans doute, pour oublier un peu leurs soucis qui, désormais, n'étaient que morts et désolation. J'sais pas vraiment, c'est v'nu tout seul... J'avais envie d'aider, j'arrivais bien avec les ados, les gosses, alors on m'a proposé un poste, et ça m'a plu tout de suite. Et toi, c'est aussi une vocation ?


Il avait cru comprendre, à travers certains de ses propos, qu'elle aimait particulièrement enquêter, et écrire, bien sur, puisqu'elle l'avait supplié de retrouver son matériel, une fois. Il imaginait donc que son passé de journaliste était quelque chose dans lequel elle brillait tout particulièrement.

    - J'avais une collection d'cailloux, répondit William, avec un sourire mi amusé, mi triste, à la question de la brune. J'la faisais d'puis que j'étais tout petit, des pierres précieuses, plus ou moins, quoi. Maintenant, ça n'a plus aucun intérêt, à part si j'm'en servais pour viser les cadavres à la tête !


A ces mots, il avala une nouvelle gorgée, en grimaçant. Si elle disait cela, c'était sans doute que quelque chose de précis lui manquait, à elle, et il l'interrogea du regard, l'encourageant à en dire un peu plus sur ce qui la tourmentait. Le temps qu'elle avait passé seule, dans la forêt, et l'avait privé de sa voix, était encore une période obscure, sur laquelle elle ne s'était pas exprimée.

    - Allez, encore un peu ! Annonça-t-il en la resservant avec un sourire enthousiaste. T'en fais pas, si tu tiens plus d'bout, j'te porterai jusqu'à ton lit, en tout bien tout honneur ! Ajouta-t-il avec assurance, pour se moquer de lui-même, parce que les chambres étaient juste à côté, mais aussi parce qu'il ne doutait pas de pouvoir l'emmener aisément.


A cette pensée néanmoins, il se resservit lui-même, peu inquiet d'être malade : avec sa carrure, il lui fallait plus d'alcool pour faire plus que lui tourner la tête. Entre ça, la nourriture qui lui remplissait l'estomac et le matelas qui l'attendait, William était certain de dormir comme un bébé.
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Dim 1 Déc - 18:20
L'abri ne fait pas le moineMackenzie & WilliamLa quiétude qui s'était installée dans la ferme pouvait laissé croire que tout allait bien. Que les zombies n'étaient qu'un mauvais cauchemar et que le séisme n'avait jamais eu lieu. Au fur et mesure que le temps passait, Mackenzie comprenait ce que William voulait dire en parlant de rester ici, ensemble. Oui, elle aurait aimé aussi que la réalité soit toute autre.

Elle se sentait apaisé, sereine. Oublié les corps meurtris qui avaient fini par être brûlé dans le fond du jardin. Ils pouvaient se poser et passer enfin du temps tous les deux.
Le repas n'était pas des plus glorieux mais il les nourrissait, et vu que son estomac s'était rétrécit depuis le début de sa survie, elle ne s'en plaignait pas, au contraire. De quoi boire, de quoi manger et William qu'elle écoutait avec attention et observait avec des étoiles dans les yeux. Elle sourit à ses mots

« Tu aimes les enfants j'ai l'impression... J'ai toujours eut du mal avec eux, jusqu'à ce jour où j'ai été envoyé sur une affaire morbide, une femme avait été retrouvé morte, battu par son conjoint. Il y avait cette petite fille si frêle et si apeuré, recroquevillée dans un coin. Elle m'a fait mal au cœur. J'ai été la voir pour la rassurer, elle m'a prit la main et j'ai sentie en moi comme une douce chaleur. Cet enfant avait juste besoin d'amour et d'attention, et elle avait vécue un enfer avec un père bourreau et une mère victime de son amour pour lui. Elle a été placé en foyer et je prenais tous les jours de ses nouvelles. J'allais la voir quand je pouvais. Elle m'avait réconcilié avec les enfants... »

Son regard vert s'était embué à ce souvenir, un sourire triste étirait légèrement ses lèvres, elle reprit comme pour elle-même

« J'espère qu'elle va bien et qu'elle a échappé à toute ces horreurs. »

Termina-t-elle avant de reprendre une gorgée de son plat accompagnant le tout de son vin.

« Je pari que toutes les filles dans tes cours se plaçaient devant juste pour être près de toi ! Tu devais être apprécié comme professeur »

Le fait de reprendre sur le sujet initiale lui remit un peu de baume au cœur. Et comme elle venait de le spécifier, il devait avoir du succès avec ses élèves, surtout envers la gente féminine.
A la question de Will elle haussa légèrement les épaules, bu une nouvelle gorgée du vin et prit une profonde inspiration. Elle s'appuya ensuite contre le dossier de sa chaise et leva les yeux vers son compagnon

« Quand j'étais petite, ma mère adorait me raconter des histoires, toutes sortes d'histoires. J'aimais ça, j'étais fascinée par son imagination. Je voulais devenir écrivain. Et puis quand j'ai eu la possibilité de le faire, j'ai écris une histoire, mais elle n'a jamais été édité. Pas assez intéressante au goût des éditeurs. Comme j'aimais écrire, je me suis tournée vers le journalisme, tout simplement. »

Le temps s'était arrêté, suspendu dans la cuisine, et pourtant, dehors, le soleil déclinait, laissant venu la nuit. Mac n'avait pas la notion de l'heure qu'il pouvait être, mais l'endroit s'assombrissait. Pendant que Will parlait de ce qui lui manquait, elle se leva pour allumé une bougie, qu'elle posa sur la table, les éclairant faiblement

« Oh oui je vois ! »

Elle reprit une gorgée du vin, elle se sentait légère et étourdi par la force du breuvage

« Ce qui me manque .. mes sorties entre copines, danser, la musique, parler avec ma mère, les sushis ! Han c'est trop bon ! »
Son enthousiasme était revenu en repensant à ces moments de son passé. Il y en avait tellement d'autres qu'elle ne pouvait pas tous les citer mais les principaux étaient là.

Will lui remit du vin, lui remplissant son verre, elle avait déjà les joues rosées par l'alcool mais elle ne refusa pas son acte

« Il m'en faudrait un plus fort pour que je m'écroule tu sais. Avec mes amies on s'en descendait des bouteilles d'alcool bien plus fort, dommage qu'on ait pas de la vodka on aurait pu se faire des shots, mais l'idée que tu me portes à mon lit n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde tu sais, et pas besoin d'alcool pour ça ... »

Elle afficha un petit sourire en coin, son regard vert se baladant sur le torse nu de Will sans retenu.
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Lun 2 Déc - 5:20

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Désormais, les gens ne refaisaient plus le monde lorsqu'ils buvaient : ils se rappelaient de l'ancien, celui qu'ils ne reverraient jamais, et leur manquait, avec le confort qu'il apportait, et qu'ils avaient négligé à l'époque. Ils se souvenaient de ces personnes, qui les avaient marqués, sans qu'ils s'en rendent compte, et qu'ils auraient aimé revoir à présent.
Ces jeunes qui étaient surement morts, en réalité. S'ils avaient peut-être survécu quelques temps, il fallait bien se l'avouer, les chances qu'ils arpentent encore un coin de cette terre meurtrie étaient de plus en plus minces. William en avait connu aussi, des jeunes pleins d'espoirs, de rêves, qu'il avait encouragé, en toute honnêteté, parce qu'il croyait encore, sincèrement, toutes ses possibilités atteignables. Maintenant... Il leur souhaitait juste de respirer un jour de plus, sans être trop affamés. Ces pensées, en tout cas, ne lui coupait pas l'appétit, à lui : au contraire, il se sentait un devoir presque commémoratif de profiter des ressources de la ferme, et de ne pas cracher sur ses privilèges, par respect pour ceux qui n'en avaient pas.

    - Un autre adulte l'aura pris en charge et s'occupe d'elle, confirma l'ancien professeur, qui tentait d'être optimiste... Néanmoins, une enfant sans support n'avait sans doute pas passé plus de quelques jours avant de succomber. Au moins, ceux qui n'avaient pas traversé la vague de l'épidémie n'avaient pas autant souffert que les autres, ils n'avaient pas eu le temps d'avoir peur, au quotidien. Et si les cadavres étaient à craindre, la folie avait révélé que les vivants l'étaient parfois encore plus, une menace affreuse et sournoise pour une fillette abandonnée... Ça, il évita d'en parler à Mackenzie, qui devait pourtant l'envisager. J'avais d'bons résultats, avec les filles comme les garçons, s'étonna-t-il à sa remarque.


A vrai dire, William n'avait jamais vraiment fait cas de son charme, du moins pas dans ce sens... Il exerçait une attraction naturelle pour tous les sexes, parce qu'il était sympathique, accessible, et que tout le monde comptait sur lui pour être un soutien attentif. Ainsi, il avait eu beaucoup de succès parmi les adolescents également, et ne s'était jamais formalisé de voir les gamines lui faire de l'oeil : à cet âge, il estimait que toutes adoraient les figures masculines qui se présentaient régulièrement sous leurs yeux, et qu'il en aurait été de même pour n'importe qui.

    - J't'imagine bien en train d'prendre des notes... D'ailleurs, tu s'rais pas en train d'essayer d'me faire avouer un truc, avec toutes tes questions ? Plaisanta-t-il, en dévisageant sa compagne d'un air amusé, essayant de transformer l'attirance qu'il s'était désormais avoué pour elle en une saine amitié, comme il l'avait avant... Mais elle ne tenait visiblement pas à lui rendre la tâche facile. Au début j'croyais qu'certaines parties du monde avaient dues être épargnées, qu'on pourrait toujours aller manger des sushis au Japon, par exemple. Mais maintenant, j'me dis que s'ils avaient pas les mêmes problèmes, ils s'raient peut-être venus nous aider depuis l'temps, non ?


Bien sur, le Nightingale ne s'était pas mouillé en évoquant du matériel, alors que tant de choses lui manquaient également, plus sentimentalement. C'était un terrain dangereux, d'évoquer tout ce qu'ils ne pourraient plus faire, du moins pas avant des années, si jamais.

    - T'arrêtes pas d'me surprendre ! Rit-il à l'idée qu'elle puisse être le genre de femme à enchainer les shots, et à danser toute la nuit. Bien sur, cela ne le dérangeait pas, mais il y avait un fossé énorme entre cette image, et celle qu'elle lui avait offerte à son arrivée à Yulara, timide et mutique. On va s'faire de nouveaux souvenirs, maintenant... Et puis, on savoure mieux l'importance des p'tites choses, tu crois pas ?


Et puis qu'elle semblait joueuse, et que l'alcool avait déjà refoulé les inhibitions de l'ancien professeur, il se pencha vers elle, posant sa main, avec une certaine appréhension quand même, sur sa cuisse. Etait-ce une bonne idée, vraiment ? Quelques dizaines de minutes plus tôt, il s'était sermonné sur sa conduite, s'était juré de ne pas tomber dans ce travers... Mais ses prunelles vertes qui semblaient le chercher lui paraissaient irrésistibles à ce moment. Pourquoi se refuser ce plaisir ?

    - Tu vas t'moquer, mais moi j'étais un peu pantouflard, quand j'sortais pas... Télé, chips, ça m'suffisait aussi, continua-t-il en lui rendant son sourire, alors qu'il se rapprochait encore, ses doigts remontant doucement sur sa peau, son corps réagissant presque déjà à ce contact, et à la perspective de pouvoir aller plus loin. Est-ce que tu veux dire que... Enfin tu veux qu'on... Que je... Bafouilla William, qui faisait preuve encore une fois de la plus grande maladresse, lorsqu'il s'agissait de passer à l'action.


Et la confiance de Mackenzie, qu'il sentait émaner d'elle, le troublait beaucoup : avec elle plus qu'une autre, il craignait de ne pas être à la hauteur de ses attentes, alors qu'elle n'avait été avec un homme, visiblement, depuis des années. Il avait envie de bien la traiter, de prendre soin d'elle... Et en même temps, de soulager enfin la tension qui s'était installée entre eux, depuis quelques temps. Peut-être valait-il mieux qu'ils ne cèdent pas à la pression de l'isolement, de la bouteille... William recula légèrement, hésitant quand à ses intentions et leurs conséquences.
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Mer 4 Déc - 17:46
L'abri ne fait pas le moineMackenzie & WilliamElle aurait aimé le croire elle aussi, croire que l'enfant serait en sécurité ailleurs, chez des personnes aimantes et bienveillantes qui s'occuperaient d'elle comme elle le mérite. Mais la brune n'était pas dupe. Elle se doutait que, à moins d'être partie du pays, elle avait autant de risque qu'elle de se retrouver dans ce capharnaüm, voir d'être morte depuis longtemps. Elle savait aussi que William en disant cela cherchait juste à la rassurée. Un sourire tendre étira ses lèvres charnues, signe de remerciement silencieux. Elle avait remarqué depuis quelques temps après son arrivée à Yulara que Will avait un bon fond, protecteur et bienveillant. Elle savait aussi qu'il chercherait toujours à la protéger, elle et les autres. Car il était comme ça Will, un homme au grand cœur.

Avec le temps son mutisme était un lointain souvenir, et ses automatismes reprenaient lentement le dessus. Notamment celles de parler et poser des questions, sans vraiment s'en rendre compte. C'était bon signe dirait un médecin. Robinson lui avait dit quand il l'avait ausculté la dernière fois, avant le séisme qu'elle allait mieux, son état mentale et physique. Elle avait reprit du poids, son esprit était moins brouillé et la parole revenait comme en quarante. Le fait d'avoir des partenaires de vie l'aidait à ne pas retomber dans cet enfer silencieux qui, il fallait bien l'avouer, l'avait rendu parfois folle.
Mais il en était aussi du fait que ce silence lui avait sauver la vie, maintes et maintes fois.
Elle n'avait plus besoin de ça aujourd'hui puisque Will était là.
A sa remarque elle rougit, honteusement, et ce n'était pas l'alcool qui avait fait rosir ses joues

« Peut-être bien »
Dit-elle finalement en lui tirant la langue juste après avant de rire et de rajouter « Tu aurais des choses à cacher Mr le professeur ? » Faignant de lui tendre un micro en fermant son poing et le tendant vers sa bouche.
Mais son sourire se fana lorsqu'il évoqua le Japon et la suite. Il n'avait pas tort dans ses propos mais dans ce cas le monde tout entier était voué à s'éteindre ? Cette éventualité fataliste eut le don de la rembrunir à cette idée. Y avait-il un espoir même infime pour qu'ils puissent trouver refuge ailleurs ? Dans un autre pays où cette merde n'existe pas ?

Mais la discussion qui s'en suivi lui redonna le sourire. En lui parlant de ce qu'elle faisait avant, elle ne s'attendait pas à ce que ses confidences puissent le surprendre

« Ooh mais il y a beaucoup de choses que tu ne sais pas sur moi et certaines pourraient même te choquer » la fin de sa phrase prit une autre dimension, à la fois énigmatique et secrète, le regard allant avec l'intonation de sa voix « Certaines choses pourraient te faire rougir » Un clin d'oeil termina sa phrase et elle bu une nouvelle gorgée.

Le vin lui montait à la tête mais elle restait lucide de ses mots, de ses actes présent et futur, elle se sentait bien, divinement bien, et rien ne pourrait venir gâché ce moment si parfait qui ne demandait qu'à le devenir un peu plus. Elle leva son verre devant elle pour que Will trinque avec elle aux mots qu'il avait prononcé et elle était d'accord avec lui : Aux nouveaux souvenirs quelques soient leur degrés de plaisirs ou de violence, cette nouvelle ère était là il fallait juste la vivre pleinement jusqu'au bout avec ces avantages et ces inconvénients.

D'une traite, elle termina le breuvage et s'en resservie en remplissant son verre et celui de son partenaire.
Elle sourit lorsqu'il parla de lui et de son coté pantouflard, mais la main douce et chaude de Will sur sa cuisse la surprit et son corps s'embrasa instinctivement. Ne s'y attendant pas mais ne refusant ni ne rejetant cet acte, elle se rapprocha pour que le contact soit plus intense. Son regard se fondit dans le sien, voilé par le désir qu'il faisait naître en elle. Qui était là depuis un moment mais estimant qu'il était trop tôt pour lui sauter dessus elle n'avait rien laissé paraître.

« Oh je ne me moque pas ... je t'imagine assez assit dans un fauteuil confortable avec un journal et le feuilleté après une journée de travail. Plongeant la main dans ton paquet de chips avec en bruit de fond la télé sur une émission genre chasse et pèche … Bon ok là je me moque »
Elle rit amusé par la vision mais les doigts aventureux de Will ne faisaient qu'augmenter son palpitant et le désir se fit fulgurant dans son corps. L'entendre bafouiller tel un enfant prit en faute la fit fondre. La jeune femme se leva, contourna la table et vint se placer à cheval sur Will, une jambe de part et d'autres des siennes. Assise ainsi elle pouvait sentir la force de son envie pour elle contre son pubis et si elle ne se retenait pas, elle lui arracherait son short et son boxer juste pour qu'il la possède de ce pas.  

La jeune femme emprisonna le visage du jeune homme entre ses mains et déposa des baisers sur ses lèvres, ses joues, allant jusqu'à son oreille qu'elle embrassa tendrement

« Je te veux Will .. maintenant, ici, où tu veux je m'en fou mais j'ai envie de toi … »
Son visage se plaça de nouveau devant le sien et elle vint l'embrasser à pleine bouche, sa langue se mêlant à la sienne, son corps se pressant contre le sien, si elle pouvait elle se fondrait dans son corps pour ne faire qu'un.

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Dim 8 Déc - 13:02
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Leur rapprochement était trop naturel pour être évité... Malgré ses bonnes intentions, William n'était juste pas capable d'être là, proche de Mackenzie, sans la toucher, sans imaginer de nouveau la sensation de ses lèvres sur les siennes : ce baiser, impulsif, mais nécessaire, avait tout changé, dans sa vision des choses. Il ne l'avait pas cherché, et pourtant, il avait l'impression de l'avoir attendu pendant des mois, peut-être depuis qu'il l'avait fait sourire, en l'emmener au restaurant de Yulara, alors qu'elle ne savait encore plus s'exprimer autrement. Et maintenant qu'ils jouaient ensemble, riant, se taquinant, seuls dans cette grande maison, protégés, la pente était bien trop glissante pour ne pas s'y laisser emporter.
Alors qu'elle se levait pour s'asseoir sur lui les mains du Nightingale glissèrent instinctivement sur ses cuisses, pour aller s'emparer de ses fesses, puis de sa taille, comme pour pouvoir la guider dans ses mouvements, l'attirer plus encore contre lui. Et son short ne cachait d'ailleurs plus guère la réaction de son propre corps, encore moins après le baiser dont elle le gratifia avec passion.
Alors qu'il lui répondait avec autant d'enthousiasme, goûtant sans retenue cette fois sa bouche, sa langue, et sa peau douce qu'elle lui offrait ainsi, ses doigts allèrent explorer avec envie son bas ventre, réalisant qu'elle ne mentant en se déclarant prête à l'avoir dès à présent. Maladroitement, en la soulevant légèrement dans ses bras, car il ne voulait pas couper leur baiser, même pour une seconde, il tenta donc de libérer son sexe et s'enfonça en elle plus brutalement qu'il n'avait essayé de le faire en écartant son boxer, embarrassé par ces vêtements encore trop nombreux. Intimant un mouvement de va-et-vient aux hanches de la jeune femme qui le chevauchait, gémissant de plaisir, il parvenait néanmoins plutôt bien à éprouver la sensation de son intérieur chaud, caressant tout son membre...

    - Attends, attends, murmura soudain, comme à bout de souffle, car bien trop excité, en se levant complètement, pour la poser sur la table, en poussant d'une main ce qui l'encombrait. Il retira rapidement son short, qui tomba à ses cheville, puis le sous vêtement trop grand de la jeune femme, en le faisant couler sur ses jambes nues et magnifiques, avant de reprendre sa place entre elles. T'es bien comme ça ? Souffla-t-il encore dans son cou, avant de se baisser pour embrasser sa nuque, en reprenant possession de son corps maintenant dominé.


Et ses coups devenaient d'ailleurs plus forts, tandis qu'il la maintenait contre lui, tapant contre son pelvis ainsi découvert... Il n'était pas certain de bien s'y prendre, parce qu'il n'avait surement jamais été aussi avide de prendre une femme, et d'en vouloir toujours plus. Tandis qu'il s'appuyant sur la table, la bloquant près de lui, son autre paume massait son sein, sous le tee-shirt, encore ébloui par le bonheur qu'il vivait de la voir s'ouvrir à lui, plus encore qu'elle ne l'avait fait jusque là.
S'il craignait de lui faire mal, après tant de mois d'abstinence, il n'en était pas pour autant moins vigoureux, encouragé par les réactions de la demoiselle, qui ne semblait pas s'en plaindre.
Alors qu'il allait venir en elle, tendu à l'extrême, plus dur qu'il ne croyait pouvoir l'être, William réalisa que dans cet élan de luxure, ils n'avaient pas pensé un seul instant à se protéger.

    - Mac, j'vais v'nir, annonça-t-il, crispé, en essayant de ralentir sa cadence, pour essayant de calmer ses pulsions, et pouvoir continuer encore... L'idée de se retirer d'elle lui broyait l'estomac, tant ses instincts le poussaient à aller jusqu'au bout en elle. Mais s'ils avaient cédé à la tentation, ils n'allaient surement pas pouvoir y résister encore, à la moindre occasion, et il faudrait trouver une solution, si elle ne voulait pas se retrouver coincée avec un enfant à élever, qui leur ressemblerait. Je... Est-ce que tu...


Quoi exactement ? Il ne savait pas quoi dire, mais son pouce s'activait plus bas que son pubis, sur son petit bouton des plaisirs, tandis qu'il s'affairait encore lui-même en elle, pour pousser sa partenaire à atteindre l'orgasme avant lui. Elle pourrait peut-etre ainsi retrouver un peu de self-control, et leur éviter une bêtise... Ce qui n'était pas forcément la meilleure idée qu'il ait eu. Mais son cerveau n'arrivait plus à fonctionner aussi bien, lorsqu'un autre membre plus physiquement puissant de son anatomie réclamait son dû.
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Mackenzie Hollister
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Mackenzie Hollister
Mar 17 Déc - 22:05
L'abri ne fait pas le moineMackenzie & WilliamExcitée comme elle ne l'avait plus été depuis très longtemps. Assise sur lui, son pubis contre son sexe tendue qu'elle sentait à travers le tissu, Mackenzie gémit de désir tout en se mordant la lèvre inférieur. Un fort élan de chaleur ardant s'empara de ses veines qui se gonflèrent faisant palpité son cœur fortement. Quand elle s'empara des lèvres de Will, elle se mouva contre son sexe cherchant ainsi un contact plus profond. C'est lui qui fit le pas en se frayant un chemin entre les bouts de tissus qui étaient de trop entre eux. Elle le sentie la pénétrer et elle resta suspendue le souffle coupé. Il était dur et fort à la fois, doux et puissant alors qu'il la possédait de tout son long. Un gémissement plus fort, yeux clos, s'échappa de ses lèvres. Suffocante, elle suivit le mouvement que ses mains posées sur ses hanches donnaient la cadence.

La voix presque lointaine de Will la fit clignée des yeux. Pourquoi lui demandait-il d'attendre alors qu'elle était sur le point de jouir ? C'est lorsqu'il la souleva pour la poser sur la table qu'elle compris. Avec son aide, elle se hâta de se déshabiller, elle fit volé le t-shirt trop grand laissant sa poitrine libre aux yeux et aux mains de son amant. Il lui demanda si elle était bien, sa seule réponse fut un hochement de tête affirmatif, avant de l'attraper par la nuque pour qu'il vienne se coller à elle. Elle le voulait pourquoi devait-il poser des questions ?
Son corps s'embrasait sous ses baisers, son ventre explosait sous les assauts de Will, elle était prête à s'envoler, à crier son plaisir jusqu'à ce qu'il la rappelle à l'ordre : il n'était pas protégé.
Elle le voulait tellement qu'elle en avait oublié les protections. La pilule ? Impossible d'en trouver. Des capotes ? Pourquoi n'en avait-il pas ? Il avait bien couché avec Alysha pourtant ? L'idée qu'il puisse ne pas se balader avec des capotes lui traversa l'esprit. Il fallait juste trouver une solution.

Son air se fit plus triste alors qu'elle réalisait qu'elle ne pouvait pas faire autrement, elle retira son sexe qui se trouvait en elle, si doux, si chaud, si humide, et elle le colla contre son clito. De là, elle se redressa pour venir embrasser Will, passionnément, et se frotta contre lui. La jouissance se fit ainsi et cette caresse qui était aussi une forme de masturbation pour lui, devait lui faire atteindre l'orgasme.

Néanmoins, elle se sentait frustrée, et savait au fond d'elle qu'elle n'en avait pas eut assez. Ce n'était pas le fait de ne pas pouvoir jouir avec lui qui en était la cause, c'était toutes ses années d'abstinence qu'il allait falloir comblées. Et sans capotes, sans protections aucunes, la tache sera difficile.

Blotti tout contre lui,elle reprenait lentement ses esprits, son envie de lui ne la quittant toujours pas. Déposant des baisers contre sa clavicule elle finit par lui dire

« Il nous faut des capotes Will, parce que j'ai bien l'intention de remettre ça … et j'ai pas spécialement envie d'être enceinte dans cette situation .. tu crois qu'il y en a ici ? »

Elle ne savait pas trop si c'était le cas et pourquoi ils prévoyaient de mettre des capotes dans des points stratégiques, mais en même temps cela pourrait être plausible pour les personnes ayant le besoin de se satisfaire dans ce monde en total destruction.

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William Nightingale
Mar 24 Déc - 7:05

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L'étreinte avait été spontanée, et leur corps s'étaient instantanément harmonisés, comme s'ils s'étaient déjà habitué parfaitement à leurs mouvements mutuels, pour se conduire jusqu'à une parfaite unisson. Pour la première fois peut-etre, William n'avait pas l'impression d'être maladroit, ou peu doué, jusqu'à ce qu'il réalise qu'il ne pourrait aller plus loin dans ses coups de bassin, avant d'être emporté par une jouissance qu'il ne pouvait se permettre d'atteindre en elle, dans ces conditions.
Heureusement, la jeune femme en était également consciente, et elle s'assura que son orgasme ne puisse avoir de conséquences désastreuses pour leur futur.

    - Euh, oui, surement... Répondit-il à la réclamation de la jeune femme, pour le moins directe. Il fallait croire qu'il n'attirait que des femmes dominantes, qui savaient ce qu'elles voulaient de lui, et qui était un désir physique assez insatiable. Dire que son ex semblait toujours repousser toutes ses avances, comme si le sexe avec lui n'avait rien de désirable... Maintenant, cette époque était bien révolue. J'vais voir si j'en trouve dans la salle de bain.


Il jeta un dernier regard, presque timide à nouveau, à la jeune femme désormais nue, sans s'attarder trop longtemps sur ses courbes, de peur de ne pas avoir la patience de faire ses recherches. Il sentait déjà son membre réagir à l'idée de la caresser encore, d'autres façons...
A vrai dire, la boite de préservatifs n'était pas vraiment cachée, juste exposée dans un tiroir, et plutôt bien remplie, à croire qu'ils n'étaient décidément pas les seuls à avoir eu l'idée de profiter de la paix qu'offrait cette ferme protégée. William en choisit plusieurs qui lui paraissaient adaptés à sa taille : dans la moyenne satisfaisante. Ni trop gros, ni trop petit, juste suffisamment pour apporter ce qu'il fallait de pression à une femme pour le sentir pleinement.
De retour auprès de la jeune femme, le Nightingale lui tendit un sachet, avant de jeter les autres sur la table derrière elle. Son regard était sombre, intense, comme s'il avait fini de rigoler, de douter, de s'amuser, pour laisser place à une personnalité plus autoritaire, cette fois.

    - Tu m'aides ? Suggéra-t-il, en faisant glisser une main, possessive, de sa nuque à ses épaules, pour l'inviter à descendre à sa proposition. Et il comptait bien lui rendre la pareille, évidemment. On va remettre ça de suite, on a du temps à rattraper je crois...


Il n'était pas encore tout à fait prêt à recommencer, mais il sentait qu'il y arriverait assez vite, car il était en pleine forme, à vrai dire, et plus excité qu'il ne l'avait jamais été à l'idée de ce second round... Mackenzie n'y était surement pas pour rien, car il avait l'impression de déborder d'envie à chaque fois qu'il croisait son regard avide d'affections, et il voulait lui donner tout ce qu'elle méritait, et dont elle avait été privée jusque là. Le Nightingale n'avait jamais été le meilleur des amants pour ses précédentes conquêtes, mais ce soir, avec elle, il comptait bien lui faire l'amour jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus supporter ces vagues de plaisir et s'endorme épuisée dans ses bras.
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Mackenzie Hollister
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Mackenzie Hollister
Mer 8 Jan - 21:33
L'abri ne fait pas le moineMackenzie & WilliamCette sensation dans son corps alors qu'elle avait atteint l'orgasme était un renouveau pour elle. C'était divin, exquis et il y avait un coté frustrant qui lui tiraillait les entrailles. Ce besoin d'être en parfaite osmose avec son partenaire lui avait cruellement manqué dans cette étreinte.  Le besoin de le sentir venir en même temps qu'elle, était primordiale pour avoir une pleine satisfaction. Le besoin de l'avoir en elle l'était aussi. Le besoin de recommencer se faisait sentir dans ses veines qui étaient encore gonflés d'envie et qui envoyait entre ses cuisses, là où il s'était glissé quelques minutes plus tôt, des picotements.
Après lui avoir parlé des préservatifs, William se mit à en chercher, visiblement avec la même envie qu'elle : recommencer. La jeune femme regarda avec envie, se mordant la lèvre, le corps nu de son amant qui disparu dans l'embrasure de la porte pour se rendre à l'étage. Pendant son absence, elle sauta de la table ramassa ses affaires sur le sol et les rangea sur une chaise. S'arrangea les cheveux, se passa de l'eau sur le visage et attendit que Will revienne. Ce qu'il fit peu de temps après avec une boite qui lui donna le sourire. Il prit un sachet et jeta le paquet derrière elle. Son regard devint sombre et elle sentie une puissante vague enflammé son corps des pieds à la tête. L'envie d'être possédé pleinement se fit sentir dans ses veines. Elle prit le sachet qu'il lui tendit, s'agenouilla devant lui tout en déchirant le sachet pour l'ouvrir, en sortie le plastique et avant de lui enfiler comme il le proposait, elle vint prendre son sexe à pleine bouche pour une longue caresse sensuelle et passionnée.

Après l'avoir de nouveau tendu, le sentant durcir dans sa bouche, elle lui enfila le préservatif et se redressa pour venir l'embrasser longuement, ses mains s'enfouissant dans les cheveux à la base de sa nuque. Elle lui prit ensuite la main et le guida vers l'étage. Le reste de la nuit se ferait dans le lit. Elle se donna à lui entièrement, pleinement, ressentant à plusieurs reprises la jouissance, avec lui.
Et elle finit par s'endormir dans ses bras.
Jusqu'au petit matin ou le rayon du soleil pénétrait la fenêtre de la chambre, baignant de lumière la pièce.

« Salut toi .. »

Murmura-t-elle en se lovant tout contre lui, déposant des baisers sur son torse nu

« Bien dormi ? Je me sens divinement bien »

La brune s'étira ensuite de tout son long tout en baillant

« J'ai faim ! »

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William Nightingale
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William Nightingale
Dim 12 Jan - 17:41
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Si William avait autrefois douté de ses performances sexuelles, il était désormais rassuré, en sentant Mackenzie se torde de plaisir sous ses caresses, et ses pénétrations. Et il avait tant attendu, au fond, pour la posséder enfin, il l'avait si longtemps désiré sans s'en rendre vraiment compte, qu'il avait l'impression de ne plus pouvoir s'arrêter de découvrir son corps qu'elle lui offrait désormais...
Dans le lit cette fois, plus confortable, ils passèrent donc une bonne partie de la nuit à apprendre à se connaitre, le plus intimement que deux jeunes gens robustes, affrontant toute la précarité de leur vie, puissent le faire. Car s'il fallait se battre encore le lendemain, le Nightingale comptait bien profiter un maximum de cette proximité paisible qui était celle de cette ferme, lieu protecteur inespéré.

    - Salut... Répondit le jeune homme aux baisers de sa compagne sur son torse, sortant tout juste d'un sommeil de plomb bien mérité. J'ai l'impression d'avoir rattrapé trois ans d'épuisement, ou presque.


Il sentait déjà que le contact de la demoiselle, son odeur, réveillait en lui d'autres désirs, lorsque son ventre gronda à l'appel qu'elle faisait de la nourriture. Visiblement, ses sens étaient plus que jamais en forme, et réclamait cette décharge d'énergie que leur étreinte lui avait procuré.
Et le plus beau dans tout cela, c'était qu'ils avaient sous ce toit tout ce dont ils avaient besoin, pour sustenter ceux-ci : des boites de conserve, de l'eau courante, et des préservatifs, qui leur seraient surement nécessaires, puisqu'ils avaient la chance d'être ensemble, également.

    - Tu préfères les céréales au chocolat ou au miel ? La questionna-t-il, en se retournant vers elle, glissant sa main entre ses jambes, sans aucune gêne, pour s'assurer qu'elle n'avait pas perdu la sensibilité qu'il lui avait trouvé la veille. Et je voudrais pas trop t'exciter mais... Commença-t-il avant de prendre avidement, un instant, un de ses tétons entre ses lèvres, avant de poursuivre. Mais je crois même avoir vu du café !


La quitter était presque intenable, et il ne chercha même pas à cacher son érection matinale lorsqu'il se résolut à s'écarter enfin, et à se lever pour aller préparer le petit déjeuner, ne déposant qu'un léger baiser sur ses lèvres, de crainte de ne plus pouvoir se contrôler, s'il poursuivait son exploration... Et puis, même si William était quelqu'un d'assez naturel, même lorsqu'il n'y était pas obligé par les circonstances, il sentait qu'il devait se rafraichir un peu, avant de repasser à des choses plus sérieuses.
Une bonne tasse de café noir, une douche tiède... Il se croyait presque sauvé.
En passant devant une fenêtre, il ne put s'empêcher de constater que les environs étaient des plus calmes. Pas un seul grognement à l'horizon. Les rôdeurs semblaient avoir disparu.
Des pattes griffues, s'accrochant à ses mollets, le tirèrent de sa contemplation en le faisant sursauter.

    - Tu m'as fait peur, p'tite bête ! Murmura-t-il à l'animal sombre, qui paraissait avoir compris que de la nourriture allait être servie, et pressait son hôte de s'en occuper.

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Mackenzie Hollister
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Mackenzie Hollister
Sam 1 Fév - 15:13
L'abri ne fait pas le moineMackenzie & WilliamCela  faisait bien longtemps que Mackenzie n'avait pas dormi aussi bien. Apaisée, détendue, sereine. Même lorsqu'elle se trouvait à Yulara, il y avait toujours un bruit distinct qui l’empêchait de dormir complètement : Le bruit des pas des patrouilleurs, les cris des enfants tard le soir, les bribes des voix ou des éclats de rires de ceux qui n'arrivaient pas à dormir à cause de la chaleur étouffante. Cette nuit, il y avait eut juste les caresses et le corps à corps endiablé qu'elle avait eut avec William, mais ça l'avait profondément éreintée, exténuée. C'est le gargouillement incessant de son estomac qui l'a réveillé. Le soleil aussi y était pour beaucoup, baignant la chambre de sa forte lumière matinale. Mais était-ce vraiment le matin ? Elle ne saurait le dire. Elle avait, comme beaucoup de gens, perdue la notion du temps.

Après avoir réveillé en douceur William, elle constata que lui aussi faim, et pas que de nourriture. Sa main entre cuisse et sa bouche sur sa poitrine la firent émir de plaisir. Profité du temps d'être avec lui était une priorité. Après tout, plus rien ne l'attendait nul part. Sentant son corps se raidir sous ses caresses, la brune se sentie refroidir lorsqu'il se leva, nu et sa virilité très bien éveillé, elle ne put s’empêcher de se mordre la lèvre en le regardant, splendide et beau comme un Dieu.

« Des céréales aux chocolats et du café »

Dit-elle pour répondre à son compagnon. La tête posée sur le plat de sa main, elle le regarda sortir de la pièce et ajouta assez fortement pour qu'il l'entende
« Mais on n'a pas de lait ! »
Et puis cela n'était qu'une formalité. Sans lait les céréales étaient tout aussi comestible que n'importe quel autre produit.
Se trouvant à présent seule dans ce grand lit vide et froid, elle se leva à son tour, attrapa un grand t-shirt difforme et l'enfila sur son corps nu.

Mackenzie se retrouva très vite en bas, sans passé par la salle de bain, elle aurait le temps de se rafraîchir plus tard. William avait prit le temps de se laver et il s'affairait à préparer le petit déjeuner

« Oh ! Salut toi ! »

Dit-elle en voyant le petit animal qui tournait autour des jambes de Will

« Je crois qu'il a faim »
Elle prit place à table et se pencha en avant pour donner au petit animal un morceau de gâteau
« C'est sûrement pas très bon pour toi mais je n'ai rien d'autre, en tout cas toi ça te plaît »

Et le petit animal ne rechignait pas ne le mangeant ce morceau de biscuit. Bien au contraire, après l'avoir fini il en réclamait encore.

La brune se redressa et contempla l'homme à l’œuvre derrière les fourneaux
« On pourrait croire que tu es dans ton élément, dans cette cuisine. Tu aimes cuisiner ? »

Demande-t-elle, curieuse d'en apprendre plus sur lui

« Je ne trouvais jamais le temps de cuisiner, je suis une piètre cuisinière. À part les surgelés et les conserves … »
L'heure était sans doute aux confidences, ou peut-être à se rappeler de la vie qu'ils avaient avant.
« Ma mère a bien essayé de m'apprendre mais au final, tout ce que j’entreprenais était soit fade, soit brûler .. »
Un profond soupir fait gonfler sa poitrine. Elle se sent nostalgique d'un coup
« Il faudrait que je regarde si il y a des serviettes dans la salle de bain … »
Ne s'attendant pas à ce qu'il comprenne de quoi elle voulait parlé, elle ajouta pour compléter
« Hygiénique .. je ne devrais pas tardé à avoir mes règles. »
Son cycle était revenu petit à petit à la normal à partir du moment où sa vie avait reprit à Yulara. Une vie plus calme, moins stressante et son corps s'était adapté. Elle avait constaté que le mois dernier, ses règles avait eut un cycle complet, ni de retard, ni en avance, ni absentes. Mais sur la précipitation de son départ, elle n'avait pas prit le nécessaire pour les mois à venir.
Ce n'était peut-être pas un sujet de discussion au petit déjeuner mais elle venait juste d'y penser.

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William Nightingale
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Dim 9 Fév - 18:53

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A la vérité, il y avait bel et bien du lait : du lait en poudre, pour les nourrissons, au cas où l'un d'entre eux avait survécu jusque là. Et William ne comptait bien sur pas utiliser les réserves assignées à un tel rôle... Sauver les générations futures, et pourquoi pas repeupler la planète, pour reprendre le contrôle - en mieux, cette fois-ci, en respectant la nature, et les autres, car ils auraient appris des leçons de cette épreuve.
Bien entendu, l'un des plus grands traits de la personnalité du Nightingale était qu'il était un grand rêveur, un optimiste invétéré. Et si récemment, ses croyances positives avaient été confrontées à de gros obstacles, cette nuit passer à rendre une femme heureuse lui redonnait du baume au coeur.

    - J'pense qu'il doit y avoir des croquettes ou des trucs comme ça, quelque part, en général c'est sur la liste des essentiels, répondit William à la jeune femme, qui ne parlait pourtant pas à lui, mais à l'animal qui dévorait avec avidité un morceau de gâteau qu'elle avait bien voulu lui donner. Les habitants de Yulara étaient pas forcément au courant, mais les expéditions étaient toujours bien organisées, dans les moindres détails...


Il leva le visage de sa préparation pour découvrir le regard intense de sa partenaire, et rougit légèrement, en lui rendant son sourire. William se savait beau, en cet instant, dans tout le calme tranquille de sa stature imposante... Mais il n'avait jamais pensé que Mackenzie pourrait un jour le regarder ainsi. Se sentir désiré n'était pas qu'un soulagement de femme, car il en ressentait en cet instant tout l'effet bénéfique. Et il était lui-même, comme il l'aurait été avant l'épidémie, dans un environnement serein, où il n'était pas forcé d'agir contre ses valeurs.
Et l'expression de la brune la rendait d'autant plus belle à ses yeux également, car elle semblait détendue, naturelle, vivante, pleine d'espoir pour un avenir radieux, en cet instant. William ne put s'empêcher de penser qu'elle avait du avoir beaucoup de succès, avant d'être réduite au mutisme par les fâcheux événements qui l'avaient traumatisée.

    - J'aime surtout bien manger, alors il a fallu que j'apprenne... Plaisanta l'imposant professeur, en faisant sauter un pancake, qu'il avait réalisé avec un sachet protéiné tout fait, mixé à de l'eau, ce qui n'était guère un exploit dont il pouvait être fier. J'étais prof de sciences, alors les aliments, les mélanges... On va dire que c'est un peu mon domaine. J'peux t'apprendre quelques trucs si tu veux...


Alors qu'il pensait poursuivre sur cette note culinaire, en lui annonçant ce qu'il prévoyait de lui concocter pour les prochains repas, avec ce qu'il avait repéré dans les placards, la remarque de la Hollister le prit légèrement au dépourvu. Ainsi, bien entendu, son système reproductif marchait parfaitement, et les préservatifs n'étaient pas un luxe dont ils pouvaient se passer... Sauf si... Un court instant, en la regardant, il l'imagina en train de porter son enfant, et cette vision lui tordit l'estomac, au point qu'il la chassa rapidement.

    - Oh oui, il y a tout ce qu'il faut, répondit-il aussi vite que ses rêveries le lui avaient permis, en essayant de cacher son trouble en portant une attention intensive aux crêpes qui doraient sur le feu. Le petit animal couina pour avoir un nouveau morceau de biscuit, incitant le jeune homme à, finalement, exprimer lui aussi ses pensées. Tu n'as jamais voulu... Enfin, tu disais que tu avais du mal avec les enfants, jusqu'à cette histoire...


Bien entendu, il ne tenait pas à aller trop loin sur ce terrain, et à l'effrayer encore. Ils n'en étaient qu'au premier stade, ou peut-etre au deuxième, de leur relation, et la question ne se posait pas de savoir s'il fallait arrêter toute contraception. Mais le jeune homme avait besoin de savoir néanmoins s'ils pouvaient avancer dans la même direction, malgré le contexte, ou s'ils faisaient complètement fausse route.
Il sentait néanmoins que le moment n'était probablement pas le mieux choisi, car la jeune femme semblait soudain nostalgique et fragile, et il s'approcha doucement après avoir disposé ses pancakes dans une assiette, et éteint la cuisson.
Il posa le plat par dessus son épaule, pour l'enlacer sans vraiment le faire, et lui montrer qu'il la soutenait quoi qu'il en soit. Ce simple contact, frôlement de leur peau, l'incitait déjà à d'autres caresses, mais il se contenta de se tenir à ses côtés, satisfait de son oeuvre et confiant.
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